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À La Une - Syrie

Les rebelles frappent au coeur de Qardaha, fief du clan Assad

48 rebelles et membres de leurs familles, dont dix enfants, ont été "exécutés" par les forces du régime à Alep.

Des Syriens à la recherche de survivants après un bombardement de l'armée syrienne à Ghouta, dans la banlieue de Damas. Amer Almohibany/Reuters

La rébellion a frappé pour la première fois samedi au coeur de Qardaha (nord-ouest), ville d'origine du président Bachar el-Assad, avec un attentat à la voiture piégée qui a fait quatre morts selon la télévision d'Etat. "Quatre citoyens ont été tués et d'autres ont été blessés dans un attentat terroriste à la voiture piégée qui s'est produit dans le parking de l'hôpital de Qardaha", a indiqué la chaîne, sans plus de détails. Le terme "terroriste" est utilisé pour désigner les rebelles dans le langage du régime.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une explosion a tué "deux soldats, une infirmière et un employé de l'hôpital" de Qardaha.

Les environs de Qardaha ont été récemment visés par plusieurs roquettes lancées par les rebelles dans la province de Lattaquié (nord-ouest) mais c'est la première fois qu'un attentat vise le coeur de la ville.
Qardaha est le lieu de naissance de l'ancien président syrien Hafez el-Assad, père de l'actuel chef de l'Etat, et il y est enterré.

(Repère : Qui contrôle la banlieue de Damas ?)


Le clan Assad a dirigé la Syrie d'une main de fer pendant plus de quatre décennies, jusqu'au début de la guerre en 2011 déclenchée par une contestation populaire qui a été écrasée dans le sang par le régime, avant de se transformer en rébellion armée.

Plus de 210.000 morts ont péri en quatre ans et plus de 10 millions de personnes, soit la moitié de la population, ont été déplacés par le conflit, environ 3 millions ayant quitté le pays.

Enfants exécutés

Dans la province d'Alep, où une offensive de l'armée et de ses supplétifs contre les rebelles a échoué cette semaine, "48 Syriens, dont 13 rebelles, avec les membres de leurs familles ont été exécutés mardi par balles dans la localité de Rityane", selon l'OSDH. Parmi les civils figuraient dix enfants et cinq femmes, selon l'OSDH, qui précise que les victimes appartenaient à six familles.
La plupart ont été exécutés dans leurs maisons. "Les soldats et les miliciens pro-régime savaient exactement où ils vivaient grâce à des informateurs qui les accompagnaient", selon M. Abdel Rahmane, qui s'est fondé sur des témoignages d'habitants revenus à Rityane après le retrait des militaires.

Joint par internet, un militant anti-régime de la province, Mamoun Abou Omar, a affirmé que certains "ont été tués au couteau, d'autres ont été défigurés".

(Lire aussi : Des enfants en cage à la façon EI, pour rappeler au monde les atrocités commises par le régime de Assad)

L'offensive de l'armée et ses supplétifs, dont le Hezbollah, a été mise en échec par une contre-attaque des insurgés. Elle s'est soldée par 129 morts côté régime et 116 côté rebelles. L'armée voulait couper la principale route d'approvisionnement et surtout briser le siège des rebelles sur deux villages chiites, Nebbol et Zahra.
L'ONU avait affirmé vendredi que les crimes de guerre ont progressé en Syrie de façon "exponentielle".

Dans la ville même d'Alep, les raids aériens quotidiens sur les secteurs rebelles ont fait samedi au moins huit morts dont deux femmes et deux enfants dans le secteur de Sakhour, selon l'OSDH. Et dans deux quartiers loyalistes, cinq civils ont été tués par des roquettes lancées par les rebelles.

Ailleurs dans le pays, dans la région rebelle de Ghouta à l'est de Damas, sept personnes ont péri dans les raids aériens de l'armée, selon l'OSDH.
D'après l'ONG, près de 6.000 civils, dont 1.733 enfants, ont péri en Syrie depuis l'adoption le 22 février 2014 d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant notamment que toutes les parties mettent fin aux attaques contre les civils, ainsi qu'à l'emploi sans discernement d'armes dans les zones peuplées.


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