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Les recteurs du M.-O. face aux défis de la coopération

Les 26 et 27 janvier s'est tenue la 7e assemblée générale de la Conférence des recteurs de la région du Moyen-Orient (Confremo) à l'Université Saint-Esprit de Kaslik (Usek) sous la houlette de l'Agence universitaire de la francophonie (AUF). À l'ordre du jour, un souci commun : celui de l'élargissement du champ de coopération interuniversitaire dans la région du Moyen-Orient.

La 7e assemblée de la Confremo a eu lieu à l’Usek en présence de nombreuses personnalités académiques.

À l'ère de la globalisation qui a fait du monde un microcosme où les remparts identitaires n'existent plus et où, paradoxalement, les défis se multiplient, la question de la coopération interuniversitaire régionale et inter-méditerranéenne devient plus que jamais d'actualité. La Confremo, vrai tremplin pour le tissage de liens interuniversitaires, s'en porte garante depuis l'année 2007, année de sa fondation à Alep. Cette organisation non gouvernementale, créée sous l'égide de l'AUF, rassemble aujourd'hui 43 recteurs, présidents d'université et directeurs d'institution universitaire du Moyen-Orient, membres de l'AUF, venus de 13 pays de la région. Elle œuvre à la mise en place et à la promotion des actions visant au renforcement de l'excellence et à l'amélioration des performances dans les domaines de la gouvernance, de la formation et de la recherche.
L'inauguration de cette assemblée, tenue les 26 et 27 janvier en présence de nombreuses personnalités académiques, a été axée sur la définition des écueils que représente le monde d'aujourd'hui, sur le plan universitaire et académique en l'occurrence. Le père Hady Mahfouz, recteur de l'Usek et président de la Confremo, partant du double objectif que toute université poursuit, transmettre aux étudiants le savoir et le savoir-faire, d'une part, et accroître et faire rayonner la connaissance au travers de la recherche scientifique, d'autre part, s'est interrogé sur la mission des universités au Moyen-Orient. «Toute université devrait simultanément apporter un message d'espoir et être elle-même le message d'espoir pour les jeunes en quête de repères et de ports d'attache», a-t-il souligné. M. Hervé Sabourin, directeur général de l'AUF, a, lui, mis en lumière les différents défis qui figurent au calendrier de travail de la Confremo. Dans une région douloureusement marquée par les crises, plusieurs thèmes et objectifs interpellent la Confremo, dont la création de partenariats durables, les projets de recherche communs, la question des mobilités étudiantes et enseignantes intrarégionales et la coopération inter-régionale, selon M. Sabourin. «Les activités et les projets développés par le bureau de l'AUF s'inscrivent entièrement dans ces objectifs et ont pour seule raison d'être d'accompagner les universités membres dans la réponse aux défis», a-t-il indiqué. M. Ahmad Jammal, directeur général de l'enseignement supérieur au ministère de l'Éducation, a partagé les craintes exprimées par M. Sabourin, entre autres, l'émergence de conflits d'envergure, la violence et le terrorisme. Face à ces dangers, M. Jammal a proposé une feuille de route dont les grandes lignes sont: «le développement de la culture du dialogue, la diffusion de la culture, des principes de la liberté d'expression et de la reconnaissance de l'autre». La réforme de l'enseignement supérieur au Liban, pays où existent 45 établissements d'enseignement universitaire privé avec 120000 étudiants, en plus de l'Université libanaise avec ses 70000 étudiants, est urgente pour M. Jammal. Elle passe par la promulgation d'une nouvelle loi de l'enseignement supérieur, la création d'une agence nationale d'assurance qualité et la promulgation de lois facilitant les passerelles entre l'enseignement technique et professionnel et l'enseignement universitaire.
Cette profusion d'idées réformatrices a été suivie par des tables rondes ainsi que des interventions par les notoriétés académiques. M. Luciano Saso, de l'université La Sapienza (Italie) et membre du comité de pilotage du Réseau des universités des capitales de l'Europe (Unica), a abordé dans sa conférence, intitulée: «l'internationalisation des universités: opportunités et défis», la question de l'augmentation de la visibilité des universités à travers l'augmentation des mobilités estudiantines, le développement professionnel des cadres universitaires, le développement de stratégie de partenariat interuniversitaire, à l'instar du programme Erasmus en vigueur en Europe. Vision partagée par Mme Bernadette Abi Saleh, vice-recteur aux relations internationales de l'université La Sagesse, qui a présenté le programme d'action global de l'Unesco et la nouvelle stratégie de la chaire Unesco francophone. En tête des priorités: l'intégration de la politique de développement durable dans les stratégies des pays membres de la chaire Unesco francophone – dont Djibouti, l'Algérie, le Liban, l'Arménie, le Canada – et la multiplication des initiatives dans le pourtour
méditerranéen.
Autant de sujets d'intérêt partagés par les recteurs et les représentants académiques des universités arabes et européennes présentes à l'Usek, soit autant de plans à mettre en application, ce que les participants à la conférence semblent déterminés à faire appliquer.

Prix Femme francophone entrepreneure 2014
La 7e conférence de la Confremo a été, en outre, l'occasion pour récompenser les lauréates du concours «Femme francophone entrepreneure» organisé par le Bureau Moyen-Orient de l'AUF, la «We Initiative» de la BLC et Berytech. Le premier prix a été décerné à Mme Roula Kamel Afeiche pour son logiciel sur la nutrition. Lequel logiciel permet de prévoir pour les sept jours de la semaine tous les repas correspondant aux différents régimes alimentaires des membres d'une même famille. Le second prix a été remporté par Mme Randa Farah pour son calendrier social « Lebtivity » consacré à l'actualité culturelle au Liban.

À l'ère de la globalisation qui a fait du monde un microcosme où les remparts identitaires n'existent plus et où, paradoxalement, les défis se multiplient, la question de la coopération interuniversitaire régionale et inter-méditerranéenne devient plus que jamais d'actualité. La Confremo, vrai tremplin pour le tissage de liens interuniversitaires, s'en porte garante depuis l'année...

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