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Moyen Orient et Monde - Israël/Législatives

Netanyahu « a commencé à en avoir assez de ses ministres et eux de lui »

La campagne prend la forme de plébiscite pour ou contre le PM.

La campagne qui commence en Israël en vue des législatives anticipées de mars augure d'élections qui tourneront au choix pour ou contre le Premier ministre de droite sortant Benjamin Netanyahu.

La Knesset, le Parlement israélien, a voté lundi dernier sa propre dissolution, ouvrant la voie à des élections anticipées fixées au 17 mars et à une campagne placée d'emblée sous le signe du remplacement ou non de « Bibi », le surnom du Premier ministre. C'est en tout cas le but déclaré de l'alliance entre le Parti travailliste de Yitzhak Herzog et HaTnuah, le parti de centre gauche de l'ex-ministre Tzipi Livni. Avant même l'annonce officielle de cette liste commune mercredi, Mme Livni avait dit à la télévision que, « contrairement aux élections précédentes (en 2013), nous avons un but commun : celui de remplacer M. Netanyahu », le chef du Likoud (droite nationaliste). Selon deux sondages publiés hier, cette alliance de centre gauche a le vent en poupe et pourrait devenir la première formation à la Knesset, devant le Likoud. La liste commune obtiendrait 24 sièges contre 23 au Likoud, selon un sondage publié dans le Yediot Aharonot. Un autre sondage, publié par Maariv, donne 24 mandats à la liste Herzog-Livni et 20 au Likoud.

Ces résultats sont cependant la conséquence d'une redistribution des cartes politiques au sein du bloc de gauche, et non pas d'une modification fondamentale du rapport de forces qui reste très favorable à la droite, analyse Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l'Université ouverte d'Israël, près de Tel-Aviv. « En faisant cette alliance avec HaTnuah, le Parti travailliste redevient un pôle d'attraction au sein du bloc de gauche et un parti crédible de gouvernement », explique-t-il.

(Pour mémoire : Netanyahu fait le ménage et (re)met le cap à droite toute)

 

Le risque de l'usure pour Netanyahu
« Mais le rapport global des forces politiques reste le même, très favorable au bloc de droite qui peut toujours compter sur environ 70 députés, contre seulement 50 pour la gauche et le centre », selon le politologue. Il précise cependant que, pour lui, l'avenir de la liste commune Herzog-Livni dépendra largement de l'attitude des têtes de deux autres listes : Moshe Kahlon, un ex-ministre de M. Netanyahu, et Avigdor Lieberman, actuel ministre des Affaires étrangères. Moshe Kahlon est un transfuge du Likoud qui a formé en novembre un nouveau parti de centre droit, baptisé Kulanou (« Nous tous »). Et M. Lieberman est le chef de file du parti nationaliste Israël Beiteinou. « Kahlon et Lieberman vont se retrouver en position de pivot après les élections et tous deux ont dit qu'ils voulaient mettre fin à l'ère Netanyahu », souligne M. Charbit.

L'éditorialiste du Yediot Aharonot souligne, lui aussi, le sentiment général d'usure qui entoure M. Netanyahu, qui briguera son quatrième mandat de Premier ministre, le troisième consécutif depuis 2009. « Son autorité s'est dissipée, ses performances sont devenues incertaines, ses instincts politiques se sont émoussés. Il a commencé à en avoir assez de ses ministres et eux de lui », écrit ainsi Nahum Barnea.

 

« Tentative de renverser le Likoud »
Contesté dans l'opinion, M. Netanyahu a cependant démontré qu'il conservait son autorité au sein de son parti en faisant très largement approuver une initiative avançant du 6 janvier au 31 décembre la primaire désignant la tête de liste du Likoud. Il a ainsi coupé l'herbe sous le pied au populaire ancien ministre de l'Intérieur Gideon Saar, qui a renoncé à concourir. M. Netanyahu lui-même a nourri cette image de conspiration généralisée. « Il y a une tentative claire de renverser le Likoud et de le remplacer par la gauche (...). C'est le but de nombreux décideurs, de nombreux partis et de nombreux responsables de presse », a dénoncé M. Netanyahu lors de discussions à huis clos jeudi avec des membres du Likoud, dont des extraits, enregistrés par la radio militaire, ont été diffusés hier.
Pour former une majorité, M. Netanyahu a indiqué qu'il souhaitait renouer avec les partis ultraorthodoxes (représentés dans ses deux premiers gouvernements mais actuellement dans l'opposition) qu'il considère comme ses « alliés naturels ». Il entend aussi maintenir l'accord avec deux partis de la droite dure, Israël Beiteinou et le Foyer juif du ministre de l'Économie Naftali Bennett, favorables à une accélération de la colonisation dans les territoires palestiniens occupés.

 

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commentaires (2)

NATAN ? YA... ! HOO... ! POUR SES MINISTRES : CLOU... OU POU ?

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 03, le 14 décembre 2014

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Commentaires (2)

  • NATAN ? YA... ! HOO... ! POUR SES MINISTRES : CLOU... OU POU ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 03, le 14 décembre 2014

  • Voilà les vérités qu'il faut dévoiler .Un soldat usurpateur vient de se donner la mort dans le sud de Qods occupé!! selon Al Alam qui cite le centre palestinien de l'information, il s'agit d'un soldat âgé de 20 ans . les sources sionistes se sont refusées évidemment à dévoiler des détails de ce suicide. le ministre de l'usurpation de la Santé a déjà évalué à 409, le nombre de sionistes qui se sont donnés la mort entre 2011 et 2014 . 6000 autres soldats ont également tenté de se suicider mais n'y sont pas parvenus. la situation sécuritaire dans les territoires occupés de la Palestine , particulièrement exacerbée après l'offensive sioniste contre la bande de Gaza en été 2014 , poussent de plus en plus des jeunes sionistes à quitter l'armée, ou à se donner la mort. un récent bilan publié vendredi a faité état de 500 soldats sionistes, handicapés à la suite de la guerre estivale contre Gaza.

    FRIK-A-FRAK

    11 h 25, le 13 décembre 2014

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