Le bloc du Futur, réuni hier sous la présidence de l'ancien Premier ministre Fouad Siniora (photo Dalati et Nohra).
La conjoncture locale née de la prorogation du mandat de la Chambre et du torpillage de l'élection d'un nouveau président de la République a été au centre de la réunion hebdomadaire que le bloc parlementaire du courant du Futur a tenue hier à la Maison du Centre sous la présidence de l'ancien Premier ministre Fouad Siniora.
Le communiqué publié à l'issue de la réunion souligne que la prorogation du mandat du Parlement « a coupé la voie au grave processus qui aurait pu entraîner le pays dans un vide constitutionnel et institutionnel, ce qui aurait accru les dangers sécuritaires et rendu la situation dans le pays encore plus complexe sur les plans politique, sécuritaire, économique et social ». « La prorogation était un moindre mal par rapport aux autres options qui étaient possibles », affirme le courant du Futur qui a souligné que la priorité désormais doit être accordée à l'élection d'un président de la République.
Concernant ce dernier point, le courant du Futur a fustigé la position du Hezbollah et du bloc de la Réforme et du Changement (bloc aouniste) « qui continuent à torpiller les séances (parlementaires) consacrées à l'élection d'un président de la République ». « Il s'agit là d'une attitude négative et inacceptable qui a pour effet de paralyser l'activité politique et économique, ce qui se répercute négativement sur l'unité du pays et la paix civile, relève le communiqué. Une telle attitude négative et obstructionniste devrait être remise en question afin de permettre aux factions politiques d'aboutir à un consensus national portant sur la magistrature suprême, de manière à élire un président fort et consensuel qui respecte la Constitution, qui ait les qualités d'un leader et qui ait une vision globale du rôle du Liban dans son environnement et dans le monde. »
Après avoir rappelé l'initiative lancée par le 14 Mars en vue de débloquer l'élection présidentielle ainsi que l'initiative du leader du courant du Futur, Saad Hariri, visant à sortir le pays de l'impasse, le bloc parlementaire a évoqué le 25e anniversaire de l'accord de Taëf, soulignant que cet accord « a mis un terme à la guerre civile et à relancer le vivre-ensemble sur base de la pérennité de la patrie libanaise et de la parité entre chrétiens et musulmans ». « Le bloc du Futur, ajoute le communiqué sur ce plan, réaffirme que l'accord de Taëf a constitué un important acquis historique pour ce qui a trait à la réforme du système politique libanais, fondé sur le respect des libertés publiques et des droits de l'homme. »
En conclusion, le bloc du Futur a stigmatisé « les agissements provocateurs israéliens » contre la population palestinienne de Cisjordanie et de Gaza.