Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a rejeté mardi les déclarations du chef de la diplomatie saoudienne qui a affirmé lundi que l'Iran devait retirer ses forces d'"occupation" en Syrie afin de contribuer à régler le conflit dans ce pays.
"La République islamique d'Iran est le plus important pays de la région engagé dans la lutte contre le terrorisme. L'Iran aide les gouvernements et les peuples irakien et syrien à lutter contre le terrorisme dans le cadre des règles internationales", a déclaré M. Amir-Abdollahian cité par le site de la télévision d’État.
"Nous conseillons à l'Arabie saoudite de faire attention aux complots des ennemis de la région (...) et de jouer un rôle positif", a-t-il ajouté.
"Nous avons des réserves sur la politique iranienne dans la région (...) Dans plusieurs conflits, l'Iran est une partie du problème et non de la solution", avait déclaré le prince Saoud al-Fayçal, accusant Téhéran d'avoir des forces en Syrie "combattant les Syriens".
"Dans ce cas, on peut dire que les forces iraniennes en Syrie sont des forces d'occupation", a poursuivi le prince.
"Si l'iran veut faire partie de la solution en Syrie, il doit retirer ses forces de Syrie. Et cela doit s'appliquer ailleurs, que ce soit en Irak ou au Yémen", a encore dit le prince.
L'Arabie saoudite et les autres monarchies sunnites du Golfe soutiennent les rebelles syriens qui tentent de renverser le régime de Bachar el-Assad.
L'Iran, puissance chiite régionale, soutient les gouvernements syrien et irakien. Il a envoyé des conseillers militaires en Syrie et en Irak. Les dirigeants irakiens de Bagdad et kurdes irakiens ont affirmé que l'Iran avait également fourni une aide militaire pour combattre les jihadistes de l'organisation de l’État islamique (EI).
Le régime du président Assad jouit du soutien financier et militaire de l'Iran. Il est également soutenu sur le terrain par le mouvement chiite libanais Hezbollah.
Parmi les groupes qui combattent le régime syrien figure celui de l'EI que l'Arabie saoudite et quatre autres pays arabes bombardent dans le cadre de la coalition internationale conduite par les États-Unis.
M. Amir-Abdollahian a également rejeté les propos de Saoud al-Fayçal sur le Yémen en affirmant que "ce qui se passe au Yémen est une affaire intérieure de ce pays". L'Iran est accusé de soutenir les rebelles chiites qui ont pris le contrôle de la capitale yéménite Sanaa le 21 septembre.
En revanche, il a affirmé que "si Riyad mettait fin à sa présence militaire à Bahreïn, une solution politique sera trouvée et cela mettra fin à la répression de la population" majoritairement chiite engagée dans un mouvement de protestation contre la dynastie sunnite soutenue par l'Arabie saoudite.
Lire aussi
Erdogan s'en prend aux « nouveaux Lawrence » d'Arabie
Kassem : Sans le Hezbollah, Daech aurait établi des barrages à Jounieh, Beyrouth et Saïda
La Finul à la frontière avec la Syrie, une illusion pour le Hezbollah
Le Front al-Nosra chercherait à mener une guerre d'usure contre le Hezbollah
LE JOCKER DU JEU.. CONSEILLE... À L'AS... ! QUELLE RIGOLADE !
09 h 36, le 15 octobre 2014