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Liban - La situation

Raccommodage politicien en vue

Le siège du Parlement, place de l’Étoile.

À l'heure où la région du Proche et du Moyen-Orient vit au rythme croissant des violents soubresauts qui la secouent, où des capitales basculent et où le Liban lui-même est mis à genoux par des preneurs d'otages aux mœurs sinistres, l'espoir d'un raccommodage de la vie politique et parlementaire dans ce pays pointe paradoxalement à l'horizon.

Le principe de la tenue d'une séance législative de la Chambre pour traiter des dossiers urgents, en vertu du principe de « l'état de nécessité législative », est, en effet, désormais acquis chez pratiquement l'ensemble des blocs parlementaires. Techniquement, il s'agira pour les députés de légiférer sur trois questions prioritaires et rien d'autre, à savoir l'adoption de la grille des salaires des fonctionnaires du public, l'autorisation au gouvernement de lancer des euro-obligations et enfin l'approbation d'une avance du Trésor pour payer les traitements des fonctionnaires.

Sur le premier thème, on apprend que la majoration de la TVA à 11 %, l'un des principaux points qui demeuraient en suspens au sujet du financement de la grille des salaires, serait en passe d'être avalisée par l'ensemble des parties. Le 14 Mars obtiendrait ainsi gain de cause sur ce point, en contrepartie de quoi le président de la Chambre, Nabih Berry, pourrait claironner sur tous les toits qu'il a finalement réussi à amener les députés à se réunir en séance plénière en vertu du principe de l'état de nécessité, et ce en dépit de la vacance de la présidence de la République.

 

(Lire aussi : Geagea : Une entente avec le CPL sur un président fort est encore possible... alors qu'attend le général ?)


D'après plusieurs députés qui se sont exprimés sur la question, la séance parlementaire pourrait avoir lieu en milieu de semaine prochaine, peut-être mercredi, sachant qu'il faut d'abord réunir le bureau de la Chambre pour en fixer les modalités et attendre le retour de New York du Premier ministre, Tammam Salam.

D'autre part, on indique de source informée du dossier que l'on s'attend dans les prochains jours à une rencontre entre M. Berry et le chef du bloc du Futur, Fouad Siniora, qui se trouve actuellement à Paris. M. Siniora, précise-t-on, est partisan d'un package deal financier global dont la séance de la semaine prochaine ne serait que le premier acte.

Mais le plus important, à en croire cette source, c'est que le déblocage parlementaire en vue pourrait être le prélude à un consensus ultérieur autour de la prorogation de la législature et, peut-être aussi, de l'élection présidentielle. Celle-ci, comme on le sait, demeure à ce stade entièrement bloquée, du fait essentiellement du refus des députés du CPL et du Hezbollah d'assurer le quorum requis aux séances électorales. La treizième séance, prévue hier, a ainsi connu le même sort que celles qui l'ont précédée.

C'est dans ce contexte que le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, dont les critiques à l'égard des saboteurs de présidentielle ne tarissent pas, s'est décidé hier à prendre le taureau par les cornes et à prononcer des paroles d'une portée nationale évidente et en conformité totale avec la ligne historique de Bkerké.
Son rejet catégorique de la théorie des trois tiers, du principe d'une Constituante et de toute remise en question fondamentale du contrat fixé par Taëf, sa dénonciation de l'inacceptable dérive de la démocratie consensuelle – un thème si cher à son prédécesseur, Nasrallah Sfeir – sonnent clairement comme des désaveux cinglants assénés à la stratégie du Hezbollah et celle du général Michel Aoun. Et ils le sont d'autant plus que le patriarche les a exprimés de Dar el-Fatwa, le partenaire traditionnel de la composante maronite dans le cadre du Pacte national.
Mais pour importants qu'ils soient, tous ces développements sur la scène politico-communautaire peuvent paraître dérisoires à côté des épreuves que vit le pays sur le plan sécuritaire et, surtout, du bruit de la canonnade chez nos voisins.

De New York, M. Salam a réaffirmé, avec plus de force qu'auparavant, que le Liban ne saurait céder au chantage exercé par les preneurs d'otages. Tout en signifiant la volonté de son gouvernement de négocier pour obtenir la libération des otages militaires, le Premier ministre a fixé le seuil à partir duquel le Liban peut négocier dignement : que les meurtres d'otages cessent. En outre, M. Salam a indiqué qu'il allait tenter d'obtenir l'aide de la Turquie dans ce dossier et qu'à cette fin, il devait rencontrer le président turc Recep Tayyip Erdogan au siège des Nations unies.

 

(Lire aussi : Salam à « L'OLJ » : L'EI a tué plus de sunnites que de chiites et de chrétiens...)

 
Une telle aide serait la bienvenue, en effet, dans la mesure où le Qatar, précédemment sollicité par Beyrouth, semble avoir brûlé ses cartes auprès des jihadistes concernés puisqu'il a participé hier aux frappes de la coalition internationale contre leurs positions en Syrie.

Paradoxe pour paradoxe, le secrétaire général du Hezbollah n'est pas en reste puisqu'il s'est opposé, lui, à toute participation du Liban à cette coalition, alors même qu'il voudrait éradiquer les « takfiristes ». En vérité, ce rejet est pratiquement sans valeur, le Liban n'ayant pas les moyens de participer activement aux actions de la coalition. Hassan Nasrallah est apparu hier sur les chaînes de télévision pour essayer plutôt de justifier la position de son parti face aux parents d'otages et à une opinion qui lui imputent de plus en plus la responsabilité des événements.

 

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À l'heure où la région du Proche et du Moyen-Orient vit au rythme croissant des violents soubresauts qui la secouent, où des capitales basculent et où le Liban lui-même est mis à genoux par des preneurs d'otages aux mœurs sinistres, l'espoir d'un raccommodage de la vie politique et parlementaire dans ce pays pointe paradoxalement à l'horizon.Le principe de la tenue d'une séance...

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L'AMOUR DE LA PATRIE S'IGNORE DANS LES GRANDES SPHÈRES. REMUONS-LE, PAR CES SIMPLES VERS, DANS LE COEUR DES SIMPLES CITOYENS : APPEL POSTHUME OU LES ENFANTS DU LIBAN Si le discernement un jour vous prédispose, À vouloir exaucer mon voeu le plus fervent, Rapatriez mes os de leur exil morose, Inhumez-les en terre amène du Liban. Je veux que ma dépouille, avec mon coeur, repose Parmi les souvenirs de mes amours d'antan ; Et mon âme comblée, en cette apothéose, Viendrait se recueillir sous le Cèdre Géant. Ô Cèdre au front serein qui brave les orages, Au tronc stoïque et fier qui triomphe des âges, De ma Patrie emblème et symbole vivant, Toi que les ans n'ont pu ni vaincre ni fléchir, Et toi qui vis les temps naître et s'anéantir, De mes jours bienheureux, fidèle confident, Souviens-toi, quand mes os reposeraient sous terre, Que nous prîmes, tous deux, ô Cèdre Séculaire, De la Montagne Auguste incorruptible Enfant, Racine sur le sol Consacré du LIBAN ! * QUE VIVE LE LIBAN !

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 37, le 24 septembre 2014

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Commentaires (5)

  • L'AMOUR DE LA PATRIE S'IGNORE DANS LES GRANDES SPHÈRES. REMUONS-LE, PAR CES SIMPLES VERS, DANS LE COEUR DES SIMPLES CITOYENS : APPEL POSTHUME OU LES ENFANTS DU LIBAN Si le discernement un jour vous prédispose, À vouloir exaucer mon voeu le plus fervent, Rapatriez mes os de leur exil morose, Inhumez-les en terre amène du Liban. Je veux que ma dépouille, avec mon coeur, repose Parmi les souvenirs de mes amours d'antan ; Et mon âme comblée, en cette apothéose, Viendrait se recueillir sous le Cèdre Géant. Ô Cèdre au front serein qui brave les orages, Au tronc stoïque et fier qui triomphe des âges, De ma Patrie emblème et symbole vivant, Toi que les ans n'ont pu ni vaincre ni fléchir, Et toi qui vis les temps naître et s'anéantir, De mes jours bienheureux, fidèle confident, Souviens-toi, quand mes os reposeraient sous terre, Que nous prîmes, tous deux, ô Cèdre Séculaire, De la Montagne Auguste incorruptible Enfant, Racine sur le sol Consacré du LIBAN ! * QUE VIVE LE LIBAN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 37, le 24 septembre 2014

  • MON BEAU LIBAN, Ô, QUE JE T'AIME...! JE SUIS A TOI... JE VIS POUR TOI... MON BEAU LIBAN, COMME JE T'AIME...! ANTOINE HAKIM-GED

    Ged Antoine

    13 h 09, le 24 septembre 2014

  • Une toile sombre pour un pays qui a perdu la boussole .

    Sabbagha Antoine

    11 h 32, le 24 septembre 2014

  • DE RACOMMODAGES EN RACCOMODAGES... MÊME ABRUTISSEMENT... MÊMES ABRUTIS... LES DÉCENNIES PASSENT ET COULE L'ÂGE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 26, le 24 septembre 2014

  • ...ou lorsque tous ces macaques se jouent de nous....

    Tabet Karim

    08 h 56, le 24 septembre 2014

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