Comme après chaque report de la séance électorale, qu'il suit à partir de Maarab, le leader des Forces libanaises Samir Geagea a tenu hier une conférence de presse. Il a stigmatisé une nouvelle fois « le grand crime contre le Liban que constitue le blocage de la présidentielle ».
Il s'est d'abord désolé de la vacance présidentielle dont « les raisons ne sont pourtant ni internationales, ni régionales, ni même limitables au conflit entre le 14 Mars et le 8 Mars, n'en déplaise à certains ». En effet, il a jugé « erroné de se servir du prétexte des divisions intérieures pour expliquer cette paralysie, la véritable problématique étant la contradiction des deux projets politiques ».
Samir Geagea a surtout critiqué la tendance à reprocher au 14 Mars le blocage de la présidentielle. « Nous prions ceux qui reprochent au 14 Mars la paralysie présidentielle de nous expliquer leur point de vue », a-t-il affirmé, rappelant que son camp « a fait ce qu'il pouvait pour honorer cette échéance ». « Depuis juin dernier, je répète que je n'arbore pas le slogan "soit moi, soit personne", en dépit du sérieux de ma candidature », a-t-il affirmé. Il est revenu ensuite sur la récente initiative lancée par le 14 Mars, « qui s'est dit prêt à s'entendre sur un ou deux candidats consensuels, qui ne seraient issus ni du 8 Mars ni du 14 Mars ». Toutefois, a-t-il poursuivi, « cette initiative a été refusée immédiatement, et aucun rendez-vous n'a été accordé pour en débattre. Face à cet état des lieux, que pouvons-nous faire de plus ? »
Il a rejeté en outre l'idée selon laquelle « la paralysie aboutirait à l'élection d'un président fort. En réalité, elle conduirait à ne pas élire de président, voire peut-être à élire un président faible, livré aux ingérences extérieures. Pourtant, un accord entre le Courant patriotique libre et les Forces libanaises, et leurs alliés respectifs, peut toujours être conclu pour un président fort ».
Rappelant que le chef du CPL « a reconnu ouvertement que le camp sunnite ne le soutient pas », Samir Geagea s'est demandé « ce qu'attend encore le général Michel Aoun, à moins que son but ne soit de maintenir indéfiniment le blocage, à l'heure où la société libanaise plie sous les crises et subit le bouillonnement régional ».
Sur un autre plan, le leader des FL s'est opposé au slogan de « la protection des chrétiens, auquel il faut substituer le slogan de la protection de tous les Libanais ».
Il a également critiqué « l'armement de certains chrétiens par certaines parties », se demandant si « ces fusils suffiraient à affronter les groupes terroristes, au cas où l'armée y échouerait à Dieu ne plaise ». C'est donc « une crainte de l'usage de ces armes à des fins personnelles » qu'a exprimée Samir Geagea, avant de conclure que « seule l'élection d'un nouveau président garantirait la protection des chrétiens ».
S'agissant enfin du dossier des militaires retenus en otage, le leader des FL a estimé que « le gouvernement se trouve devant l'alternative suivante : soit décider du retrait du Hezbollah de Syrie, soit déclarer la guerre aux groupes jihadistes, en coordination avec la coalition internationale ». En dehors de ces choix, « nous continuerons d'attendre, immobiles, l'arrivée des corps des militaires enlevés l'un après l'autre ».
Liban
Geagea : Une entente avec le CPL sur un président fort est encore possible... alors qu’attend le général ?
OLJ / le 24 septembre 2014 à 00h00
voila qlq un de concequent, il vient encore de tendre une perche!! maintenant pq le liban devrait rejoindre n'importe quel axes??? pq pas choisir l'axe du liban !!!
21 h 22, le 24 septembre 2014