Dans un discours au ton rassurant adressé surtout aux familles des otages, le secrétaire général du Hezbollah a assuré hier que son parti « n'est pas opposé au principe de la négociation » pour obtenir la libération des 23 soldats et agents de l'ordre tombés aux mains des groupes jihadistes lors de la bataille de Ersal, en août dernier.
Mais la négociation doit se faire « à partir d'une position de force et non pas en mendiant », a-t-il insisté, plaidant pour des médiations discrètes, loin des médias.
Dans un discours retransmis sur la chaîne al-Manar et ponctué de tirs partis de la banlieue sud, Hassan Nasrallah a tenu à corriger l'idée selon laquelle son parti prône l'intransigeance.
On dénature nos positions, a-t-il dit en substance, on exploite cette affaire sans précédent pour exacerber la discorde confessionnelle. « Hélas, a-t-il précisé, les ravisseurs sont parvenus à nous humilier. »
Le choix naturel
Selon le chef du Hezbollah, le choix de négocier est « le choix naturel ». « Il s'agit d'une cause humanitaire et éthique, abstraction faite de toute considération confessionnelle, a-t-il affirmé clairement. En outre, on ne peut s'arrêter à l'identité de la partie responsable des enlèvements (pour refuser de négocier). »
Toutefois, Hassan Nasrallah a estimé que la négociation devait être du ressort principal, sinon exclusif du gouvernement et de toute partie dont il voudrait s'assurer l'aide, « qu'elle lui soit alliée ou hostile », et se faire loin des caméras et des surenchères médiatiques.
Négociations indirectes
« La négociation doit aussi se faire à partir d'une position de force, a-t-il ajouté. Il ne faut pas négocier en mendiant. »
Fort de l'expérience acquise par le Hezbollah dans ce domaine, Hassan Nasrallah a affirmé que la négociation doit être « indirecte », ajoutant qu'il faut « bien écouter les demandes des ravisseurs, dont certains éléments pourraient être acceptables, d'autres pas, puis en débattre ».
Recourir à des enlèvements et des contre-enlèvements « relève du banditisme et de la criminalité », a mis en charge le chef du Hezbollah. Ces choses sont défendues et par la charia et par la loi. Et le pire, c'est que cela fait le jeu des groupes armés qui ont opté pour le discours sectaire.
Pour le secrétaire général du Hezbollah, « il faut contrôler la situation et nos émotions, et préserver le tissu social national, faire corps avec l'État et l'aider, car le Liban est placé devant un véritable défi qui concerne l'État, l'armée et le peuple ».
Opposé à la coalition contre l'EI
Hassan Nasrallah a par ailleurs affirmé que son parti était opposé aux frappes menées par les États-Unis et leurs alliés contre les jihadistes en Syrie, refusant de s'aligner sur une coalition qui servirait « les intérêts américains ».
« Nous avons un principe : que les Américains attaquent l'organisation État islamique, les talibans ou l'ancien régime irakien (de Saddam Hussein), nous nous opposons à une intervention américaine militaire et nous sommes contre une coalition internationale en Syrie », a-t-il affirmé.
« Notre position ne change pas (...) nous refusons toute intervention américaine militaire, qu'elle soit sous une couverture internationale, ou celle de l'Otan », a-t-il ajouté.
Le chef du parti chiite a précisé qu'il s'opposait à cette intervention bien qu'il soit en conflit contre le groupe EI qu'il combat en Syrie aux côtés de l'armée.
« Cette coalition, comme le répète Obama dans tous ses discours, vise à défendre les intérêts américains (...) ce n'est que lorsque le danger (de l'EI) a commencé à menacer ces intérêts » que les Américains ont réagi, a-t-il ajouté, refusant que le Liban fasse partie d'une telle coalition.
Ce qui est emmerdant chez ce grand monsieur, ce Sayyed au turban noir, c'est qu'il fait des analyses justes et inconfutables. Il a la deternination du juste et courageux guerrier et le sourire malicieux d'un enfant.. contrates d'immense complexité émotive et d'admiration. Il représente l'étoffe meme que je définirais de génétique du gagnant dans toutes les circonstances, surtout les plus difficiles d'entres elles. Ben, je vais essayer de me poser un turban noir sur la citrouille... oh, des fois que ça marcherait pour moi aussi.
14 h 31, le 24 septembre 2014