La treizième séance électorale pour l'élection d'un nouveau chef de l'État, qui a coïncidé avec le 122e jour de la vacance présidentielle, a été reportée à l'instar de ses précédentes. Les députés du 14 Mars, des blocs centristes et du Changement et de la Libération, dont les chefs se sont abstenus de se rendre à la séance, ont fait état d'une présence timide, devenue folklorique, place de l'Étoile. Seuls 57 députés sont entrés dans l'hémicycle, et le quorum des 86 n'a pu être assuré, alors que les blocs du 8 Mars maintenaient leur boycottage. À midi, le président de la Chambre a déclaré à partir de Aïn el-Tiné le report de la séance au 9 octobre prochain.
Si la même scène se répète depuis près de deux mois, ce dernier report survient à l'heure où les concertations se multiplient pour la tenue d'une séance législative la semaine prochaine. Cette séance devrait permettre de voter des lois jugées urgentes, comme les textes relatifs à la grille des salaires et à l'émission des eurobonds. L'ordre du jour de la séance a fait l'objet de nombreux échanges hier.
Le député des Forces libanaises Antoine Zahra, qui a été parmi les premiers à se rendre au Parlement, s'est d'abord désolé de « la décapitation de la République par des éléments connus et non cagoulés ». Il a estimé en outre que « l'accord relatif à la nouvelle grille des salaires est près d'être finalisé. Il se pourrait même que la rallonge du mandat parlementaire soit débattue lors de la séance législative attendue ».
Toutefois, le député du bloc du Futur Ammar Houry a démenti l'existence d'un « bazar pour la tenue de la séance législative en contrepartie de la prorogation du mandat de la Chambre. Néanmoins, certains points au niveau de l'échelle des salaires et d'autres projets nécessaires ont été traités ».
La notion d'une « législation de nécessité », défendue par le 14 Mars, à l'exception des Kataëb, pour justifier une relance du travail législatif malgré la vacance présidentielle, a fait l'objet d'une réunion hier entre le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, et le député des FL Georges Adwan, en marge du report de la séance électorale. « Nous avons recouru à l'urgence parce que nous refusons de prendre le Parlement en otage », a affirmé Georges Adwan.
Liban
Treizième report de la présidentielle, malgré l’accord sur une séance législative
OLJ / le 24 septembre 2014 à 00h00
ET L'ABRUTISSEMENT CONTINUE...
14 h 45, le 24 septembre 2014