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À La Une - Moyen-Orient

Les Etats-Unis vont frapper les "sanctuaires" de l'Etat islamique en Syrie

Washington pourrait envoyer 600 conseillers militaires sur le front avec les forces irakiennes.

Un homme et un enfant au milieu des décombres d'une maison après le crash d'un avion syrien, abattu le 16 septembre 2014 par l'EI, à Raqqa, bastion du groupe jihadiste en Syrie. REUTERS/Stringer

Les Etats-Unis ont l'intention de viser les "sanctuaires" et infrastructures de l'Etat islamique (EI, ex-Daech) dans le cadre de ses futures frappes en Syrie, une campagne aérienne "acharnée et longue". En outre, le Pentagone n'exclut plus d'envoyer certains de ses conseillers militaires au combat pour épauler l'armée irakienne dans son offensive contre les jihadistes, qui contrôlent de larges pans de territoires en Irak et en Syrie.


La future campagne aérienne en Syrie, a souligné le secrétaire à la Défense Chuck Hagel lors d'une audition au Sénat, visera "les sanctuaires de l'Etat islamique en Syrie. Cela comprend ses centres de commandement, ses capacités logistiques et ses infrastructures". Elle "sera acharnée et longue", a renchéri le général Martin Dempsey, plus haut gradé américain, lors de la même audition.


Depuis le 8 août, les forces aériennes américaines ont lancé 162 raids contre des cibles jihadistes en Irak, mais aucune n'a encore eu lieu en territoire syrien. Et Washington, qui devrait à terme compter 600 conseillers militaires en Irak, pourrait envoyer ces derniers sur le front avec les forces irakiennes.

 

(Lire aussi : Syrie : le dernier pont de Deir el-Zor détruit, les combattants de l'EI assiégés)


"Si nous en arrivons au point où j'estime que nos conseillers doivent accompagner les troupes irakiennes dans leur offensive contre des cibles de l'Etat islamique, c'est ce que je recommanderai au président", a déclaré le général Dempsey. Ces missions se feront "au cas par cas", a-t-il ajouté.


Ces déclarations contrastent avec les assurances répétées de Barack Obama de n'envoyer aucune troupe américaine au combat en Irak, un peu plus de deux ans et demi après le retrait des derniers soldats américains du pays.


Au plan politique, le président républicain de la Chambre des représentants John Boehner a qualifié de "sensé" le projet de M. Obama de former les rebelles syriens modérés, mais il a estimé que les Etats-Unis devaient "aller beaucoup plus loin que l'entraînement de quelques-uns en Syrie, de quelques autres en Irak, et des bombardements".

 

La majorité des raids aériens américains ont visé des cibles de l'EI au nord du pays. Mais pour la première fois, des avions de chasse américains ont visé une position du groupe près de Bagdad, à 25 km au sud-ouest de la capitale. La ville de Sadr al-Youssoufiya est située entre le bastion jihadiste de Fallouja et la zone d'affrontements de Jourf al-Sakhr, où l'armée irakienne appuyée par des milices alliées a du mal à tenir ses positions.

 

(Repère : A quoi ressemblera la guerre contre l'Etat islamique?)

 

"Journées noires"
Plus au nord, les combattants kurdes ont repris mardi sept villages chrétiens après des combats contre les jihadistes.


A Bagdad, le Premier ministre Haïdar al-Abadi a encaissé un coup dur après que le Parlement a rejeté les personnalités qu'il avait proposées pour les postes de ministres de la Défense et de l'Intérieur, laissant ainsi vacantes ces positions clés.

Face à l'offensive lancée contre l'EI, les branches maghrébine (Aqmi) et yéménite (Aqpa) d'el-Qaëda ont exhorté dans un communiqué commun leurs "frères moujahidines en Irak et au Levant à cesser de s'entretuer et à s'unir contre la campagne de l'Amérique et de sa coalition diabolique". A la coalition anti-EI, les deux branches d'el-Qaëda "promettent des journées noires", une menace à peine voilée d'actions violentes contre les Occidentaux et leurs alliés arabes.

 

(Lire aussi : Qui sont les vrais « terroristes » ? De Washington à Damas, à chacun son « ennemi »)


Cet appel commun a été publié au lendemain de l'engagement pris, lors d'une conférence à Paris, par 27 pays arabes et occidentaux et trois organisations internationales "à soutenir le nouveau gouvernement irakien" par "tous les moyens nécessaires, y compris une aide militaire appropriée". La Syrie a regretté mardi de n'avoir pas été conviée aux discussions, estimant que "la lutte antiterroriste ne devrait pas être une (séance) de relations publiques".

Le régime de Damas a perdu mardi un avion militaire, abattu par l'EI alors qu'il était en train de bombarder Raqqa, le bastion du groupe jihadiste en Syrie, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

 

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