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À La Une - Dans la presse

Aide militaire au Liban : une "partie compliquée" et toujours pas de percée en vue

Aucune signature en dépit de la rencontre entre le prince héritier d'Arabie et le président français.

"L'affaire est une partie compliquée à jouer", rapporte le quotidien le Monde, citant des sources proches du dossier de l'accord franco-saoudien d'armement de la troupe libanaise. Photo AFP

Lundi, l'Elysée indiquait, après une rencontre entre le président François Hollande et le prince héritier et ministre de la Défense saoudien Salmane Ben Abdel Aziz, que le contrat franco-saoudien de livraison d'armes au Liban pour un montant de trois milliards de dollars était en voie de "finalisation". Aucune signature n'a eu lieu, précisait toutefois Le Monde mercredi, soulignant que "pour l'heure, les espoirs sont déçus".

 

"Le contrat est acquis, il manque juste quelques éléments techniques pour le bouclage. Il ne sera pas signé ce (lundi) soir mais il est en finalisation", avait-on indiqué, lundi, dans l'entourage du chef de l'Etat français.
"Pays magnifique et en même temps vulnérable", le Liban a "besoin lui aussi de sécurité au moment où il accueille des milliers de réfugiés", avait déclaré François Hollande, lors d'un dîner officiel en l'honneur de son hôte auquel avaient été conviés quelques 200 invités, parmi lesquels de nombreux chefs d'entreprises.
"Alors nous avons convenu ensemble, l'Arabie saoudite et la France, d'aider le Liban à la condition aussi qu'il s'aide lui-même, pour sa propre sécurité", avait-il ajouté, sans citer expressément ce contrat.

 

(Pour mémoire : Rééquipement de l'armée libanaise : Le ministre saoudien de la Défense bientôt à Paris, des éclaircissements en vue?)

 

Depuis la bataille de Ersal (Békaa), début août, entre l'armée libanaise et les jihadistes sunnites ultra-radicaux du Front al-Nosra et de l'Etat islamique, Beyrouth presse pour une accélération de la conclusion de l'accord franco-saoudien sur la livraison d'armes françaises à la troupe. Toutefois, mystères, rumeurs et cacophonie, entourent ce dossier, et l'armée attendait toujours ses armes. Le Liban comptait sur la visite officielle du responsable saoudien à Paris pour une accélération des choses.

 

'Une déclaration confirmant un engagement de principe'

"L'affaire (...) est une partie compliquée à jouer", ont indiqué des sources proches du dossier au quotidien français, qui précise que les entretiens entre le ministre français de la Défense Jean-Yves le Drian et son homologue saoudien ne devraient aboutir que sur "une déclaration confirmant un engagement de principe". "Tant pour le contrat financier, qui lancera la commande auprès des industriels, que pour la convention tripartite précisant les besoins et le calendrier des livraisons d'armes, l'affaire n'est pas close", poursuit Le Monde, alors que le prince Salmane Ben Abdel Aziz achève sa visite en France jeudi.

Si des sources élyséennes ont indiqué au Monde que la conclusion de ces points "sera rapide", le quotidien note qu'aucune date n'est fixée.

Début août, les complications autour du dossier faisaient déjà surface. Une commission de 500 millions de dollars aurait été évoquée comme une exigence pour que le deal franco-saoudien soit concrétisé.

Par ailleurs, l'Odas, organisme mixte (État-industries d'armement) chargé de contribuer au développement des exportations dans le domaine de la défense, de la sécurité et des hautes technologies, aurait requis des honoraires de 150 millions de dollars pour veiller à la bonne exécution de l'accord franco-saoudien. Ce que la partie saoudienne considère comme pouvant faire partie de ce qui sera payé aux intermédiaires.

 

 

(Lire aussi : Les Russes à l'affût du don saoudien à l'armée libanaise)

 

'Des inquiétudes dans la région'

Une source militaire de haut niveau et un diplomate soulignent au Monde l'importance de ce contrat pour le Liban, "dernière chance" pour que ce pays ne sombre pas dans le chaos.

L'accord suscite toutefois des inquiétudes dans la région, note Le Monde, notamment chez l'Arabie saoudite et Israël. L'Arabie aurait ainsi demandé "la plus grande direction à ses partenaires afin de contrôler" ce qui va être livré à la troupe libanaise. "Le gouvernement saoudien a recalé une première liste de matériels établie par les industriels français", affirme le Monde. "La France négocie aussi avec Israël, qui ne veut pas renforcer l'armée libanaise avec des matériels qui pourraient être dispersés au profit du Hezbollah, notamment des missiles portables", indiquent au Monde des proches du dossier.

 

Tout en soulignant que les relations franco-saoudiennes sont très bonnes, avec de gros contrats d’armements bilatéraux dans les tuyaux, Le Monde indique aussi que "Paris a du mal à lire les changements politiques liés aux successions en cours à Riyad".

 

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commentaires (4)

"PERCÉE EN VUE", OU PER(S)CÉE "MILITAIRE" EN VUE ?!

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

15 h 55, le 05 septembre 2014

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Commentaires (4)

  • "PERCÉE EN VUE", OU PER(S)CÉE "MILITAIRE" EN VUE ?!

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 55, le 05 septembre 2014

  • IFTA7... YIA SIMSOM !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 50, le 05 septembre 2014

  • NOS RESPONSABLES POLITIQUES N'ONT TOUJOURS PAS COMPRIS QU'IL N'Y AURA JAMAIS DES ARMES VALABLES DE LA PART DE LA FRANCE POUR LE LIBAN. LES SIONISTES, QUI DIT SIONISTES DIT ISRAEL, QUI GOUVERNENT LA FRANCE VIA LE CRIF REÇOIVENT LES ORDRES DIRECTEMENT D'ISRAEL. DONC NOS HOMMES POLITIQUES PENSENT QU'ISRAEL VA LIVRER DES ARMES SOPHISTIQUÉES ET VALABLES À L'ARMÉE LIBANAISE ? PLUS IGNORANTS QUE ÇA TU MEURTS. SLEIMAN L'A ANNOCÉ FIÈREMENT AVANT SON DÉPART ET DURANT SA RENCONTRE AVEC HOLLAND EN LUI DEMANDANT DE LUI LIVRER DES ARMES SOPHISTIQUÉES POUR CONTRER ISRAEL. C'EST SON CONSEILLÉ PERSONNEL DU MÊME VILLAGE QUI A EU CETTE IDÉE IL S'APPELLE NAZEM EL KHOURI...QUEL PERSONNALITÉ INTELLIGENTE CE MONSIEUR.

    Gebran Eid

    13 h 11, le 04 septembre 2014

  • Vendre (et non livrer) des armes c'est bien, former l'armée libanaise c'est mieux. On ne peut dissocier la question de la formation de l'armée libanaise ou de la sécurité nationale de la problématique politique en rapport avec l'élection du Président de la République (qui est, rappelons le, le chef des Armées)

    Olivier Georges

    12 h 47, le 04 septembre 2014

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