Alors que le dossier du rééquipement financé par Ryad de l’armée libanaise n'en finit pas de trainer et de susciter questions et rumeurs, la visite, début septembre à Paris, du prince héritier saoudien Salman ben Abdel Aziz pourrait être l'occasion d’éclaircissements, note La Tribune dans son édition du 26 août.
Depuis la bataille de Ersal (Békaa), début août, entre l'armée libanaise et les jihadistes sunnites ultra-radicaux, Beyrouth presse pour une accélération de la conclusion de l'accord franco-saoudien sur la livraison d'armes françaises à l'armée libanaise. Toutefois, mystères, rumeurs et cacophonie, entourent ce dossier, et l'armée attend toujours ses armes.
Selon des sources interrogées par le quotidien économique français, le prince Salman, qui est également ministre de la Défense, pourrait annoncer, de Paris, la signature d'une trentaine de contrats entre l'Arabie et la France, via l'Odas (organisme mixte État-industries d'armement chargé de contribuer au développement des exportations dans le domaine de la défense, de la sécurité et des hautes technologies).
D'autres sources interrogées par La Tribune indiquent toutefois que les Saoudiens ne sont pas très enthousiasmés sur cette opération en général, sans toutefois expliquer pourquoi.
Problèmes de commissions
Selon des informations obtenues par L'Orient-Le Jour mais aussi par Paris-Match, l'un des obstacles bloquant la conclusion de cet accord résiderait au niveau des commissions.
L'Odas aurait ainsi requis des honoraires de 150 millions de dollars pour veiller à la bonne exécution de l'accord franco-saoudien.Ce que la partie saoudienne considère comme pouvant faire partie de ce qui sera payé aux intermédiaires.
Début août, nous mentionnions également que le montant de 500 millions de dollars aurait été évoqué comme étant une exigence pour que le deal franco-saoudien soit concrétisé. Le chiffre de 500 millions de dollars de commissions a également été mentionné récemment par Paris Match avec l'explication que "les industriels français tels que DCNS, Thales, Renault Trucks, Airbus ou Nexter (fabricant du légendaire char Leclerc et de la "Rolls-Royce" tout-terrain des transports de troupes présentée récemment à la presse et dont le prix s'élève à 900 000 euros pièce) sollicités pour armer le Liban ont chacun des "agents" dans la zone qu'ils doivent en principe commissionner, même s'ils ne sont pas à l'origine du contrat".
La Tribune précise que si la signature de contrats est annoncée par le prince Salman, "des processus officiels devraient fortement limiter la demande de commissions fantasques par des agents ou intermédiaires des groupes français".
La visite du prince Salmane mettra-t-elle fin au brouhaha médiatique et diplomatique entourant l'accord franco-saoudien? La réponse dans cinq jours. En attendant, l'armée libanaise s'accroche à l'aide urgente et inconditionnelle d'un milliard de la part du royaume, qui elle aussi tarde à se concrétiser.
L'intégralité de l'article de La Tribune est accessible ici
Pour mémoire
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21 h 00, le 27 août 2014