Rechercher
Rechercher

Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Pourquoi cette cacophonie autour de la livraison d’armes à l’armée ?

La bataille de Ersal entre l'armée et les extrémistes a montré la nécessité d'armer considérablement la troupe. Cela ne fait plus l'ombre d'un doute.
Cependant, ce qui est étonnant, c'est la multiplicité des contacts officiels entrepris à cette fin avec les ambassadeurs des grandes capitales concernées.
La plupart d'entre eux se sont déjà réunis avec le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, notamment les ambassadeurs américain, russe et britannique. Ils savent déjà ce dont l'armée a besoin comme armes et équipements, et d'où ces derniers doivent être commandés. De même qu'il a déjà été question de la qualité des armes que le Liban commandera aux États-Unis pour une valeur d'un demi-milliard de dollars, dans le cadre du don du roi Abdallah.
Le commandant en chef de l'armée attend également une réponse de la Russie concernant l'existence de pièces de rechange pour les équipements russes utilisés par l'armée. L'ambassadeur russe Alexander Zasypkin a transmis la demande officielle libanaise à Moscou et attend une réponse pour déterminer dans laquelle des deux capitales commenceront les négociations entre les deux parties militaires.
Reste la question de départ, que l'on se posait hier dans les cercles diplomatiques et politiques. Pourquoi des responsables qui ne sont pas directement concernés par ce dossier s'en mêlent ? Pourquoi contactent-ils des ambassadeurs, comme l'a fait hier, à la grande stupéfaction de tous, le président de la Chambre, Nabih Berry ? Pourquoi a-t-il répété devant eux ce qu'ils ont déjà entendu des ministres de la Défense et des Affaires étrangères, ainsi que du commandant en chef de l'armée ? Le président Berry est-il dans le respect de ses prérogatives ?
À quoi cela sert-il d'appeler les ambassadeurs à briser le protocole des compagnies militaro-industrielles pour armer la troupe dans les plus brefs délais, en raison des risques à Ersal ? Qui peut obliger le complexe militaro-industriel à presser le pas ?
Un ambassadeur d'une grande puissance a ainsi exprimé le souhait que la question d'achats d'armes soit exclusivement réservée aux délégations de l'armée et aux experts : cette cacophonie politique et médiatique pourrait en effet être contre-productive et donner l'image d'une troupe incapable de livrer bataille...
Une source ministérielle craint, quant à elle, le pire : que l'armée ne soit pas soutenue dans sa bataille contre le terrorisme, et qu'une fois arrivée la grande bataille entre l'opposition syrienne modérée soutenue par l'Occident et les organisations terroristes, ces dernières ne soient tentées de fuir vers le Liban, notamment Ersal et ses environs...

La bataille de Ersal entre l'armée et les extrémistes a montré la nécessité d'armer considérablement la troupe. Cela ne fait plus l'ombre d'un doute.Cependant, ce qui est étonnant, c'est la multiplicité des contacts officiels entrepris à cette fin avec les ambassadeurs des grandes capitales concernées.La plupart d'entre eux se sont déjà réunis avec le commandant en chef de l'armée,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut