Rechercher
Rechercher

Liban

Joumblatt : Le patriarche a donné une lueur d’espoir aux chrétiens palestiniens et arabes lors de sa visite dans les territoires occupés

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a pris contact hier avec le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, pour le remercier pour son éditorial hebdomadaire dans al-Anba', concernant sa visite en Terre sainte.
Dans son texte paru hier, M. Joumblatt a défendu la visite du patriarche, la mettant dans son contexte paroissial, expliquant ses retombées positives sur les chrétiens de Palestine et dénonçant la campagne de dénigrement menée contre le chef de l'Église maronite.
« Elles sont bien étranges ces campagnes menées contre la visite du patriarche maronite, Béchara Raï, dans les territoires occupés et à Jérusalem, alors qu'elle s'inscrit dans le cadre de ses activités paroissiales et cléricales. Il est vrai que j'avais exprimé des réserves contre cette visite durant la dernière conférence de dialogue en raison du tapage qu'elle a suscité et que je redoutais, mais il est quand même légitime de s'interroger sur les raisons de ce tapage ainsi que sur le silence suspect de la plupart des parties libanaises qui n'ont pas volé au secours du patriarche, pour le défendre, le laissant seul », face à ses détracteurs, a déploré M. Joumblatt.
« Le patriarche a cherché, à travers cette visite, à donner une lueur d'espoir aux chrétiens palestiniens et arabes (...) et a réussi à s'éloigner de tout ce que l'ennemi israélien aurait pu exploiter pour la situer dans le cadre d'une normalisation que nous rejetons », a-t-il poursuivi, avant d'expliquer que « les développements qui s'accélèrent dans la région, à commencer par la Palestine, en passant par l'Irak et leurs retombées négatives sur les chrétiens ont rendu indispensable ce genre de démarche, étant donné le message important qu'elle véhicule, notamment la nécessité, pour les chrétiens, de rester attachés à leur terre quelles que soient les difficultés rencontrées ». « Le patriarche a adopté dans ce cadre des positions extrêmement courageuses et audacieuses », a commenté M. Joumblatt, avant de souligner qu'il serait « utile de relever que ceux qu'on appelle des agents appartiennent à toutes les communautés ». « Il a estimé que les agents pourraient être déférés devant la justice, mais que leurs familles et leurs enfants, qui avaient été contraints sous l'occupation (israélienne du Liban-Sud) de traiter d'une façon ou d'autre avec l'ennemi, ne peuvent pas être considérés comme tels. »
Le chef du PSP a en outre jugé que « la politique de boycottage appliquée pendant des dizaines d'années a contribué à la dissolution de la Palestine, laissant le terrain libre devant l'occupation israélienne qui a réussi à pousser les Palestiniens à l'exode, à modifier la situation sociale et démographique dans les territoires occupés et à y établir une entité artificielle (...) ».
Tout en réaffirmant son rejet des politiques de normalisation des relations avec Israël, il a jugé nécessaire d'« établir une nouvelle approche de la façon de traiter avec les Palestiniens pour les pousser à rester dans leurs villages, face à la politique de déracinement appliquée par Israël et qui s'assimile, soi-disant en passant, à celle suivie par des régimes arabes qui ont poussé à l'exode plus de huit millions de personnes parmi leurs peuples », en allusion au régime syrien.
M. Joumblatt a déploré dans ce cadre le silence de la communauté internationale et notamment des États-Unis face à ce qui se passe en Syrie, en faisant observer que Washington a négocié avec les talibans pour obtenir la libération d'un de ses soldats en contrepartie de la remise en liberté de cinq partisans de cette formation « alors qu'il ferme l'œil sur le sort de l'ensemble du peuple syrien et n'offre aucune aide qualitative à l'opposition syrienne sous prétexte qu'elle risque de tomber aux mains des intégristes ».
Il a également regretté le recoupement des intérêts des puissances internationales « qui écrase les peuples », en faisant remarquer que « les négociations irano-américaines au sujet du nucléaire se déroulent au prix de la vie du peuple syrien et de ses aspirations légitimes à la liberté et à la dignité ».
M. Joumblatt a ensuite rendu hommage à la décision du ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, au sujet des réfugiés syriens qui vont régulièrement en Syrie, « notamment après les scènes provocatrices qui ont heurté les sentiments de tous les Libanais le jour dit des élections présidentielles en Syrie, qui ne sont en définitive qu'une mascarade tragique qui va prolonger le calvaire du peuple syrien ». Selon lui, la décision de M. Machnouk est « logique, objective, appropriée et au timing parfaitement opportun ».

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a pris contact hier avec le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, pour le remercier pour son éditorial hebdomadaire dans al-Anba', concernant sa visite en Terre sainte.Dans son texte paru hier, M. Joumblatt a défendu la visite du patriarche, la mettant dans son contexte paroissial, expliquant ses retombées positives sur les...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut