Hale de Tripoli : Lorsqu’il y a une volonté politique, les services de sécurité montrent qu’ils ont les moyens de ramener la stabilité

L'ambassadeur des États-Unis, David Hale, s'est rendu hier à Tripoli, où il a rencontré le mufti de la ville et du Liban-Nord, cheikh Malek Chaar.
« Je suis content d'avoir eu l'occasion aujourd'hui d'échanger avec le mufti Chaar nos points de vue convergents pour Tripoli et le Liban. Je remercie le mufti pour son hospitalité, et je souhaite reconnaître son souci évident pour le Liban et le peuple libanais, a indiqué M. Hale à l'issue de la rencontre. Il est bon de revenir à Tripoli, une ville que j'ai visitée la première fois en 1992, lors de ma première tournée au Liban. J'y suis revenu à plusieurs reprises depuis, et je suis impatient d'y retourner. Me trouver ici me rappelle le grand respect que j'ai pour les gens de Tripoli qui, comme le mufti, travaillent dur chaque jour pour renforcer la règle de droit, et faire face à la violence et au terrorisme. J'ai beaucoup de respect pour les citoyens modérés et pacifiques de Tripoli qui, pendant trop longtemps, ont souffert de la violence, du terrorisme, de la négligence et des défis économiques », a poursuivi le diplomate américain.
« Les États-Unis se félicitent du succès du gouvernement avec le nouveau plan de sécurité – à la fois ici et dans la Békaa – et ils se tiennent au côté du gouvernement, des forces de sécurité et des citoyens qui œuvrent pour la paix, a déclaré l'ambassadeur US. C'est pourquoi mon pays a donné plus d'un milliard de dollars pour soutenir l'armée libanaise et les forces de sécurité intérieure, et c'est pourquoi nous allons continuer à soutenir ceux qui cherchent à assurer la paix, la stabilité et la prospérité. Lorsqu'il y a une volonté politique, les services de sécurité montrent qu'ils ont les moyens de ramener la stabilité. Je tiens à remercier tout particulièrement les soldats et les officiers sur le terrain ici, et à souligner leur courage et leur dévouement à cette cause », a-t-il ajouté.
M. Hale a par ailleurs loué « la sagesse » du président de la République, Michel Sleiman, et l'action des services de sécurité. « La sécurité à elle seule ne suffit pas. Il faut également se soucier de l'économie du pays. Les États-Unis ne sont pas uniquement concernés par la sécurité, mais par l'économie aussi », a-t-il ajouté.
De son côté, le mufti de Tripoli a estimé que « les questions liées au développement, à la culture et au quotidien devaient prendre une grande part d'importance, dans la mesure où elles sont au cœur du problème tripolitain ». « Il est désormais clair que la plupart des troubles qui se sont produits n'étaient pas entre les habitants de la ville, a déclaré le mufti Chaar. Ils étaient le fait d'une main diabolique étrangère à nos principes nationaux et qui voulait nous inciter à nous entre-tuer dans le cadre de guerres sectaires », a-t-il noté.
« Les habitants de Tripoli ne laisseront pas la discorde sectaire, religieuse et confessionnelle les atteindre, a ajouté cheikh Chaar. Les forces de l'ordre ont réussi à arrêter tous les agresseurs (...). Malheureusement, il s'est avéré qu'ils venaient tous de l'extérieur, ce qui prouve que la cinquième colonne et les forces diaboliques avaient la main longue dans le Nord. Elles ont voulu nous plonger dans une guerre, dans le prolongement des guerres voisines », a ajouté cheikh Chaar.
L'ambassadeur des États-Unis s'est ensuite rendu à Bnechaï (caza de Zghorta), où il a été reçu par le chef des Marada, le député Sleimane Frangié.