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Moyen Orient et Monde

« Il ne faut pas que notre vote soit détourné, c’est la condition de la démocratie »

Des civils observent minutieusement pendant que des officiers électoraux dépouillent les votes. Gurcan Ozturk/AFP

L'enjeu est crucial, alors pas question de se laisser « voler » son vote. Pour éviter toute fraude, des dizaines de milliers de simples citoyens turcs se sont mobilisés, notamment à Istanbul, et ont joué hier les observateurs lors du scrutin municipal.
En matière de sécurité et d'honnêteté électorales, la réputation de la Turquie n'est plus à faire. Mais le tour âpre, violent même, pris ces dernières semaines par le duel qui oppose le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan à ses adversaires a réveillé les doutes sur l'impartialité de l'État organisateur et la crainte de tricheries.
« Aujourd'hui, les gens ont peur que les élections soient truquées », confie le candidat du principal parti d'opposition à la mairie d'Ankara, Mansur Yavas. « Ce qui est inquiétant, c'est que le gouvernement lui aussi a exprimé des doutes, alors qu'il est censé garantir la légitimité de la procédure », ajoute M. Yavas, « c'est pour cela que nous comptons sur la société civile pour être encore plus attentive cette fois ».

Indépendants
À la pointe des manifestations antigouvernementales de juin 2013, « vétéran » de l'occupation du fameux parc Gezi d'Istanbul, Sercan Celebi a entendu le message. Avec une poignée d'amis, il a fondé l'association Le vote et le reste (Oy ve ötesi), qui se fait forte de surveiller tous les bureaux de vote stambouliotes. « À Istanbul, il y a 33 000 urnes et Oy ve ötesi va placer un observateur devant chacune d'entre elles », assure-t-il, « notre objectif est que les électeurs n'aient aucun doute sur la sincérité du scrutin ».
L'association se défend de toute affiliation politique, malgré ses sympathies pour le mouvement de protestation antigouvernementale parti au printemps dernier d'une mobilisation contre la destruction annoncée du parc Gezi d'Istanbul. « Nos bénévoles sont indépendants des partis politiques, il est très important qu'il n'y ait aucun lien entre l'observateur et un parti », assure M. Celebi, « c'est la garantie que le message exprimé dans les urnes sera bien celui qui est proclamé ».
« Nous resterons là, du début jusqu'à la fin », renchérit un observateur, Sezaï Coskun. « Si nous voulons mettre un terme à la crise provoquée par les allégations de corruption qui pèsent sur le gouvernement, insiste-t-il, il ne faut pas que notre vote soit détourné (...), c'est la condition de la démocratie. »
(Source : AFP)

L'enjeu est crucial, alors pas question de se laisser « voler » son vote. Pour éviter toute fraude, des dizaines de milliers de simples citoyens turcs se sont mobilisés, notamment à Istanbul, et ont joué hier les observateurs lors du scrutin municipal.En matière de sécurité et d'honnêteté électorales, la réputation de la Turquie n'est plus à faire. Mais le tour âpre, violent...
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