Pourquoi « Asmahan » ? Pourquoi ce projet vous a-t-il fasciné ?
Les chansons d'Asmahan ont bercé mon enfance. Elle avait ce souffle occidental complètement différent de celui d'Oum Kalsoum, chanteuse nationaliste arabe. Lorsque Silvano Castano m'a soumis le projet, j'étais immédiatement séduit par ce documentaire qui, non seulement narrait la vie de cette diva à la fois chanteuse, actrice et morte dans des conditions mystérieuses, mais évoquait le cinéma égyptien de l'époque. Un âge d'or où les comédiennes étaient des pionnières et rivalisaient en charme avec les plus grandes de Hollywood.
Vous êtes cinéaste, mais vous portez également la casquette d'un producteur.
En effet, après mon film Chou sar ? (rappelons qu'il avait été interdit de projection au Liban ), j'ai enchaîné les tournages. Actuellement, résidant en Corse, j'ai créé ma propre société de production, Cined Production, et j'ai plusieurs projets en cours entre films personnels et production d'autres films. Je ne réalise pas de documentaires pour la télévision, uniquement pour le grand écran.
Qu'est-ce qui distingue un documentaire ?
Le documentaire est un exercice difficile. Filmer les attitudes des protagonistes, les paroles, mais aussi les silences requiert un traitement particulier qui doit avoir un style propre. Parfois on fait face à des écueils. Ainsi, dans les cas où il y a à interroger certaines personnes et que celles-ci refusent de répondre, il faudrait se préparer à ces situations et les contourner avec souplesse.
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