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Économie - Liban

Alain Hakim ou le plaidoyer de la résistance économique

Dans une entrevue accordée à « L'Orient-Le Jour », le ministre de l'Économie et du Commerce Alain Hakim se veut le porte-parole d'un optimisme à toute épreuve. Pour lui, ce n'est ni la crise syrienne ni ses conséquences sécuritaires sur le territoire libanais qui pourront ébranler l'économie. Pour surmonter cette période difficile, il préconise une solidarité administrative et une continuité dans les projets établis par ses prédécesseurs.

Le ministre de l’Économie et du Commerce, Alain Hakim, appelle les citoyens à la résistance économique.

C'est un homme jovial et dynamique, un responsable dont le discours soutenu par certains chiffres positifs insuffle un vent d'optimisme pour le moins bienvenu. « Les choses ne sont pas aussi moroses qu'on le pense », souligne d'emblée le ministre qui indique que la croissance prévue pour 2014 est de 2,74 % contre 1 % à peu près pour 2013. Il ajoute à titre d'exemple que la croissance prévue pour la France sera de 0,9 % pour l'année en cours.


« Nous ne sommes pas un pays industrialisé », rappelle le ministre Hakim qui se félicite que malgré l'état actuel des choses, certains secteurs arrivent tout de même à tirer leur épingle du jeu. « Les derniers chiffres du ministère de l'Industrie indiquent que les exportations industrielles ont augmenté en glissement annuel. Les ventes de voitures neuves affichent également une croissance, même si le marché a ciblé dernièrement les petites voitures. Quant aux hôtels moyen de gamme et les appartements meublés, ils ont un taux d'occupation qui avoisine les 51 % », explique-t-il.


Le responsable souligne par ailleurs que si l'absence de touristes en provenance du Golfe pèse lourdement sur le secteur, le Liban connaît de nouveaux flux touristiques en provenance d'Irak, d'Égypte et de Syrie, entre autres. Les chiffres avancés par le ministre de l'Économie viennent appuyer le dernier rapport de l'agence de notation Moody's qui met en avant la résilience économique du Liban face à la conjoncture politico-sécuritaire interne et régionale.

 

(Lire aussi : La cuisine libanaise à l'assaut des États-Unis)

 

« Rétablir un climat de confiance »
Malgré le peu de temps qu'il reste au gouvernement nouvellement formé – si le délai de l'élection présidentielle est respecté –, Alain Hakim insiste sur l'importance de travailler dans la continuité de ce qui a déjà été établi par ses prédécesseurs et de paver la voie à son successeur. « La priorité est de redonner confiance aux ménages », insiste le ministre qui explique que le plan d'action en deux parties de son ministère est axé sur le consommateur : redynamiser la consommation d'une part et protéger le consommateur d'autre part. « Une campagne publicitaire dont le thème est la résistance économique libanaise sera bientôt lancée », a dévoilé le ministre de l'Économie qui insiste sur l'importance de « libaniser l'économie pour faire face aux difficultés ponctuelles ». Pour ce qui est de la protection du consommateur, M. Hakim a mis en avant l'importance de travailler avec les différentes entités et les représentants des organismes économiques afin de protéger les droits du consommateur, notamment en matière de sécurité alimentaire ; un projet qui avait été mis en place par feu Bassil Fleyhane du temps où il occupait le poste de ministre de l'Économie, rappelle-t-il.
Au niveau étatique, Alain Hakim préconise un travail administratif d'équipe afin de faire face aux pratiques de corruption et de gaspillage.


« Même si les ministres appartiennent à différents bords politiques, ce n'est qu'une abolition des divisions politiques internes qui pourrait rétablir la confiance des ménages et des investisseurs, et ce malgré les insécurités sécuritaires qui découlent de la crise syrienne », ajoute-t-il en précisant que si les dirigeants font preuve d'union, « nous sommes sûrs d'avoir fait la moitié du chemin en termes de redynamisation de la croissance ».
Un dernier mot aux citoyens ? « N'ayez pas peur. Résistez économiquement ! »

 

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C'est un homme jovial et dynamique, un responsable dont le discours soutenu par certains chiffres positifs insuffle un vent d'optimisme pour le moins bienvenu. « Les choses ne sont pas aussi moroses qu'on le pense », souligne d'emblée le ministre qui indique que la croissance prévue pour 2014 est de 2,74 % contre 1 % à peu près pour 2013. Il ajoute à titre d'exemple que la croissance...

commentaires (2)

Qu'en est-il de la "résistance" du Crédit Libanais ?

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

17 h 04, le 11 mars 2014

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Commentaires (2)

  • Qu'en est-il de la "résistance" du Crédit Libanais ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 04, le 11 mars 2014

  • Rien que nous demander de resister , ne serait ce que economiquement , j'ai aime cet homme de progres .

    FRIK-A-FRAK

    15 h 31, le 11 mars 2014

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