Rechercher
Rechercher

Liban

La diaspora, « une autre précieuse ressource pétrolière » pour le Liban

Dans une lettre ouverte au nouveau ministre des Affaires étrangères, Laurent Aoun, membre du conseil exécutif de la Fondation maronite dans le monde, propose des mesures pratiques pour resserrer les liens entre le Liban résident et le Liban émigré.

Les virements des émigrés vers le Liban s'élèvent à environ huit milliards de dollars par an. Une partie de cette somme phénoménale ne pourrait-elle pas être canalisée vers des projets de développement et la création d'emplois si un programme d'orientation était là pour sensibiliser les expéditeurs de fonds à cette dimension de leur don ? Cette problématique et d'autres aspects de la relation entre le Liban résident et le Liban émigré est au cœur d'une « lettre ouverte » adressée par Laurent Aoun, avocat et membre du conseil exécutif de la Fondation maronite dans le monde, au nouveau ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil.
Dans cette même lettre, M. Aoun évoque aussi le projet de loi sur le recouvrement de la nationalité libanaise, à certaines conditions, par des Libanais d'origine, un dossier qui tient à cœur à la Fondation maronite dans le monde et à son président Michel Eddé.
Nous reproduisons, pour l'intérêt qu'elles présentent, des propositions concernant une diaspora qui, aux yeux de la Fondation maronite dans le monde et de M. Aoun, est « une autre précieuse ressource pétrolière » pour le Liban.
Partant du fait que le nouveau ministre des AE est certainement « à la recherche de compétences parmi les émigrés » – ou encore dans la « diaspora », terme le plus proche de celui du mot « intichar », cher à Michel Eddé – , M. Aoun écrit : « L'idéal est d'attirer au Liban ces compétences, de les insérer dans la structure économique, sociale et politique du Liban, afin que leur présence soit dynamique et évolutive, et non une simple rente marginale. Pour ce faire (...), des programmes scientifiques et des mesures pratiques, loin de toute politique politicienne, sont nécessaires. »

Recouvrement de la nationalité libanaise
Au nombre des propositions pratiques proposées figurent : l'approbation du projet de loi sur le recouvrement de la nationalité qui, dans sa première mouture élaborée par le député Neemetallah Abi Nasr, remonte à 2003. L'avocat insiste sur l'adoption, comme source de référence pour la détermination de l'origine libanaise, « des registres du recensement de 1921 et les documents similaires ultérieurs »; la généralisation des liaisons électroniques entre le ministère des Affaires étrangères et les chancelleries diplomatiques ; la mise au point d'un procédé de vote électronique pour surmonter les obstacles bureaucratiques actuels qui entravent l'exercice de ce droit.
À cet égard, M. Aoun relève qu'« environ onze mille émigrés seulement se sont enregistrés auprès des délégations diplomatiques à l'étranger pour exercer leur droit de vote. À titre d'exemple, si les élections avaient eu lieu dans les délais normaux, seuls cinq bureaux de vote auraient été installés pour tout le mohafazat du Liban-Nord (deux à Zghorta, deux autres à Minié et un seul au Akkar). »
Figurent aussi dans les propositions de M. Aoun l'établissement d'un « annuaire des émigrés » comportant les noms, numéros de téléphone et adresses électroniques, par pays, de nos émigrés ; des programmes d'orientation et de formation destinés aux émigrés et aux missions diplomatiques libanaises.
« Les virements des émigrés vers le Liban s'élèvent à environ huit milliards de dollars par an, soit environ 25 % du produit national brut, explique M. Aoun. Toutefois, cet apport continue de relever de l'économie de rente, et non de l'économie de développement (...) . Or, le rapport entre le monde de l'émigration et le Liban ne doit pas être seulement marqué par des nostalgies folkloriques, mais également se baser sur des données économiques objectives susceptibles d'avoir un impact social constructif. »
L'avocat propose aussi la nomination de consuls honoraires pour rapprocher les services consulaires de certaines régions de la diaspora densément peuplées, où les services de nos chancelleries sont insuffisants ; la popularisation et la diversification du programme Dawlati (« Mon État ») qui permet aux émigrés de faire enregistrer gratuitement leurs actes de divorce, de mariage, de décès et de naissance; une plus active participation libanaise à la conférence générale annuelle sur l'émigration et le développement organisée en Suède par l'ONU.
Parallèlement, ajoute M. Aoun, on devrait doter le phénomène de l'émigration d'un plan d'accompagnement « pour en maîtriser le mouvement à travers des statistiques permanentes et des critères unifiés » et ainsi freiner l'exode des cerveaux.
« Malgré le brièveté de vie de ce gouvernement, conclut M. Aoun, nous savons qu'il est possible de mettre ces propositions en voie d'exécution, dans un effort officiel global et concerté pour combler un fossé réel entre résidents et émigrés, ces derniers se plaignant du manque d'intérêt que le gouvernement porte à leurs préoccupations légitimes. »

Négligence
Rappelons que, dans une récente déclaration, le président de la Fondation maronite dans le monde, Michel Eddé, s'était indigné de « la négligence » dont les expatriés libanais sont victimes. M. Eddé avait rappelé que le projet de loi sur le recouvrement de la nationalité libanaise, d'abord déposé par M. Abi Nasr puis remanié par la fondation, a été transféré par le Conseil des ministres, en vertu du décret 7413 du 19 janvier 2012, aux commissions conjointes, qui l'ont confié à une commission restreinte. « Depuis, il dort au fond du tiroir de certains d'entre eux », avait-il précisé.
Et M. Eddé de s'interroger sur les raisons qui justifient « une telle négligence des droits légitimes des membres de la diaspora libanaise, ainsi privés du droit de retrouver leur nationalité d'origine, alors que, par les liens constants qu'ils entretiennent avec le Liban et leurs transferts annuels, ils contribuent au renforcement de l'économie nationale et de la stabilité interne ».

F. N.

Les virements des émigrés vers le Liban s'élèvent à environ huit milliards de dollars par an. Une partie de cette somme phénoménale ne pourrait-elle pas être canalisée vers des projets de développement et la création d'emplois si un programme d'orientation était là pour sensibiliser les expéditeurs de fonds à cette dimension de leur don ? Cette problématique et d'autres aspects de...

commentaires (2)

RESSOURCE GARANTIE... MAIS VICTIME DES TRACTATIONS POLITIQUES INTERNES... TANDIS QUE LA PÉTRO-GAZIÈRE... RESSOURCE = 3ALA ALLAH ! LE SLOGAN ÉTANT STUPIDEMENT : ISRAËL, PUIS NOUS VERRONS !

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 48, le 07 mars 2014

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • RESSOURCE GARANTIE... MAIS VICTIME DES TRACTATIONS POLITIQUES INTERNES... TANDIS QUE LA PÉTRO-GAZIÈRE... RESSOURCE = 3ALA ALLAH ! LE SLOGAN ÉTANT STUPIDEMENT : ISRAËL, PUIS NOUS VERRONS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 48, le 07 mars 2014

  • entre la diaspora de carthage et celle des temps modernes qqs millenaires les separent mais toutes les 2 jumelles du mot reussite Entre la diaspora de Hannibaal qui a defie ROME et celle de Mr SLIM qui a defie la globalisation et sa finance moderne tout les 2 peuvent dire qu'ils ont marquel'histoire en letres d'or. cette meme mere patrie qu'elle s'appelle phenicie ou liban a toujours ete occupee ou convoitee,par les empires du voisinage meme ceux des temps moderne.de meme que cette meme mere patrie n'a jamais su s'organiser en etat,celle qu'on appelle PHENICIE,n'etait qu'un chapelet de petits roitelets qui se partagaient jalousement la cote pheniciene de la mediteranee,idem pour la patrie des temps moderne,,,assemblage tres heteroclyte,bien moin homogene que celle de l'anticaire LA DIASPORA ELLE PEUT ET DOIT RELEVER LE DEFIE,la nouvelle CARTHAGE S'APELLE washington,le loby libanais regorge de HANNYBAAL ,,et,la PENSYLVANIA AVENUE LOMBRIL DU MONDE DU LOBY,ET, CORDON LOMBELICALE ENTRE LE capitol et la maison blanche attend un locataire de la phenicie moderne pour relever le defie a la CHARLES MALEK.a qqs pas se trouve OUR LADY OF LEBANON(celle de washington)pret a benir cette nouvelle autorite d'outre mere ou meme pourquoi pas un gouvernement d'outre mere . mais de grace assez perdre de temps avec ces politiciens en uniformes (MILITAIRE OU RELIGIEUX) meme pas capable d'etablir en dix ans un simple budget,ce 12em provisoire nous a mene a la 13em misere merci et a bientot

    michel raphael

    16 h 04, le 07 mars 2014

Retour en haut