Rechercher
Rechercher

À La Une - syrie

Le chef d'état-major de l'ASL, Sélim Idriss, limogé

Le brigadier général, Abdel Ilah al-Bachir, nommé à sa place.

Le Conseil militaire supérieur (CMS) a décidé à l'unanimité, le dimanche 16 février 2014, de limoger le chef d'état-major de l'Armée syrienne libre, Sélim Idriss. AFP PHOTO / JOHN THYS

Le chef d'état-major de l'Armée syrienne libre (ASL), le général Sélim Idriss, a été limogé dimanche, a annoncé dans un communiqué officiel le Conseil militaire supérieur (CMS) qui chapeaute cette coalition rebelle luttant contre le régime syrien.


"Le CMS a décidé à l'unanimité lors de sa réunion du 16 février de limoger Sélim Idriss de son poste de chef d'état-major et de nommer à sa place le brigadier général Abdel al-Ilah al-Bachir", a annoncé le colonel Kassem Saadeddine, entouré d'autres membres du CMS, dans une vidéo diffusée sur Internet.
Il a invoqué "la paralysie au sein de l'état-major au cours des derniers mois", la nécessité de le "restructurer" et "les difficultés que rencontre la révolution syrienne" face au régime du président Bachar el-Assad.

 

 

 


Une source au sein de l'opposition syrienne a confirmé dimanche à l'AFP le limogeage de Sélim Idriss, assurant que le principal reproche fait au général, nommé en décembre 2012, est "la mauvaise distribution des armes" aux rebelles sur le terrain, en plus "des erreurs et d'une négligence dans les combats", ainsi que son "éloignement des soucis des insurgés".

 

Le successeur d'Idriss, Abdel Ilah al-Bachir, est le chef du conseil militaire rebelle pour la région de Kuneitra, dans le sud de la Syrie. Il avait déserté l'armée régulière en 2012. Son fils a été tué dans les combats au début de l'année, selon la page Facebook de l'ASL.


L'ASL était la première coalition rebelle formée lors de la militarisation de la révolte en Syrie pour tenter de renverser le régime de Bachar el-Assad. Soutenue par les pays occidentaux et considérée comme la rébellion "modérée", elle s'est par la suite affaiblie en raison de divisions en son sein et de l'apparition de jihadistes mais aussi d'autres coalitions rebelles, notamment l'influent Front islamique.
Plusieurs brigades, islamistes et non islamistes, continuent toutefois de se réclamer de l'ASL, qui désigne désormais plus la rébellion qu'une coalition bien structurée.


En perte de vitesse face aux islamistes et jihadistes ces derniers mois, cette coalition avait reçu son coup le plus dur en décembre dernier lorsque Washington et Londres avaient décidé de suspendre leurs aides non létales, après la prise de sièges de l'ASL et de ses dépôts d'armes près de la frontière turque par des islamistes. Début décembre, le Front islamique avait annoncé quitter l'état-major de l'ASL, affirmant qu'il ne le représentait plus, accentuant encore plus le morcellement de la rébellion.

 

(Pour mémoire : L'ASL de Sélim Idriss continuera de bénéficier des aides anglo-US)


Celle-ci est née après la répression sanglante par le régime de la révolte pacifique déclenchée en mars 2011, poussant déserteurs et civils à prendre les armes. Le régime Assad affirme pour sa part combattre ce qu'il qualifie de "terroristes" dans cette guerre qui a fait plus de 140.000 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).


Les quelques groupes rebelles qui continuent d'être chapeautés par l'ASL reconnaissent que cette armée n'a jamais eu le soutien qu'elle réclamait. Les pays occidentaux refusent en effet de fournir les armes aux rebelles, par crainte de les voir tomber entre les mains des jihadistes.


A l'été, les Américains avaient annulé une frappe contre le régime, accusé d'avoir mené une attaque chimique près de Damas ayant fait des centaines de morts, au grand dam des rebelles qui espéraient un changement dans l'équilibre de forces. Depuis, les insurgés ont subi revers après revers, l'armée reprenant un grand nombre de leurs bastions.

 

Lire aussi
Pour l'Occident, si Genève a échoué, c'est bien à cause du régime

Pour mémoire
Le chef de l'armée rebelle dit œuvrer pour l'unité des insurgés

Le chef d'état-major de l'Armée syrienne libre (ASL), le général Sélim Idriss, a été limogé dimanche, a annoncé dans un communiqué officiel le Conseil militaire supérieur (CMS) qui chapeaute cette coalition rebelle luttant contre le régime syrien.
"Le CMS a décidé à l'unanimité lors de sa réunion du 16 février de limoger Sélim Idriss de son poste de chef...

commentaires (1)

Marrant de savoir que dans les "attendus" pour ce limogeage on lise , eloignment des soucis des rebelles . Mais cet eloignement c'est qu'il etait en mission dans les hotels d'istanbul, paris ou londres , donc on va pas le lui reprocher par la suite c'est pas honnete avec cet honnete monsieur. On nous dit pas ce qu'il vont en faire de ce bonhomme , le pauvre , lache de tous ...d'autres vont suivre et des plus coriaces .

FRIK-A-FRAK

12 h 48, le 17 février 2014

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Marrant de savoir que dans les "attendus" pour ce limogeage on lise , eloignment des soucis des rebelles . Mais cet eloignement c'est qu'il etait en mission dans les hotels d'istanbul, paris ou londres , donc on va pas le lui reprocher par la suite c'est pas honnete avec cet honnete monsieur. On nous dit pas ce qu'il vont en faire de ce bonhomme , le pauvre , lache de tous ...d'autres vont suivre et des plus coriaces .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 48, le 17 février 2014

Retour en haut