Prenant encore une fois le contre-pied de la politique officielle libanaise, reflétée par le président Michel Sleiman et le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati, le ministre sortant des Affaires étrangères, Adnane Mansour, a pris la défense de la participation du Hezbollah à la guerre en Syrie aux côtés des forces du régime de Bachar el-Assad contre les rebelles. M. Mansour qui, d'emblée, avait pourtant évoqué la politique de distanciation adoptée par le gouvernement vis-à-vis du conflit armé en Syrie, n'a pas tardé à se contredire, quelques lignes plus loin, en affirmant : « Si le Liban a adopté une politique de distanciation, les événements en Syrie et le cycle de violence qui s'y déroule l'ont rattrapé. Les effets dangereux de la crise syrienne se sont multipliés sur la scène libanaise, l'exposant à des dangers certains et à des défis directs. Un des principaux dangers se traduit par le terrorisme qui frappe le pays et qui se nourrit d'une idéologie intégriste et takfiriste qui ne laisse aucune place à l'autre. (...) Ceux qui prétendent que ce qui se passe en Syrie résulte de la participation du Hezbollah aux combats, un parti libanais qui pratique la résistance contre l'ennemi israélien, veulent en fait détourner l'attention des faits et couvrir les crimes commis par les organisations terroristes qui se propagent et qui se nourrissent d'une idéologie étrangère à notre culture, ainsi qu'aux traditions de nos sociétés. »
M. Mansour a mis quand même l'accent sur l'importance de la politique de distanciation pratiquée par le Liban. « Nous l'avons adoptée parce que nous avons réalisé dès que le conflit a éclaté dans le pays voisin, que la Syrie, dans toutes ses composantes, loyalistes et opposantes, est capable de résoudre ses propres problèmes, loin de toute intervention étrangère, directe ou indirecte, dans ses affaires intérieures », a-t-il dit, en estimant que toute immixtion dans ses affaires « prolongera le conflit, entraînera d'autres interventions et provoquera davantage de victimes, de destructions et d'exodes ». « C'est ce qui s'est malheureusement passé », a déploré le ministre, en relevant que le Liban n'a pas pu « échapper à ces opérations destructrices du moment que des cellules intégristes, directement liées à des organisations terroristes, se sont infiltrées dans le pays pour porter un coup à sa sécurité et à sa stabilité ».
Il a mis l'accent dans ce cadre sur l'importance d'une action commune internationale pour « combattre le terrorisme, assécher ses sources, dévoiler ceux qui le financent et qui l'organisent, afin de pouvoir assurer la paix et la stabilité dans la région et dans le monde ».
Le chef de la diplomatie s'est arrêté en outre sur le fardeau que représente pour le Liban l'afflux massif de centaines de milliers de réfugiés syriens « dont le nombre équivaut aujourd'hui au quart de la population libanaise », et il a insisté sur le fait que le pays n'a pas la possibilité matérielle et pratique de gérer ce problème aux plans humanitaire, médical, pédagogique et de la sécurité. Il a lancé un appel à la communauté internationale, l'invitant à assumer ses responsabilités face à cette situation difficile.
Concernant Genève 2, il a exprimé l'espoir d'une solution politique qu'il a présentée comme étant la seule issue au conflit en Syrie.
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LE SILENCE DE LA CONDAMNATION...OUI ! MAIS SORTIR DE L'ARÈNE ET LA LIVRER AUX FANATIQUES ET AUX AVEUGLES DE TOUS BORDS... SERAIT DONNER RAISON AU FANATISME ET À L'ILLOGISME, ET PARER DE LAURRIERS LES TÊTES VIDES DE LA STUPIDITÉ ET DE L'AIGRE ABRUTISSEMENT. RESTONS ? OUI... RESTONS ! ALORS... JE RESTE !!
13 h 58, le 23 janvier 2014