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Moyen Orient et Monde - France

La genèse de la liaison entre Gayet et Hollande sous la loupe

Le président s'est rendu jeudi soir au chevet de Valérie Trierweiler, pour la première fois depuis son hospitalisation.

« Tout ce que je dois faire à la tête de l’État, c’est de faire en sorte que la France soit une puissance économique, une force qui puisse se mettre en mouvement en Europe et pour elle-même », a déclaré François Hollande hier devant un parterre d’ambassadeurs. Michel Euler/Pool/Reuters

La genèse de la liaison entre une actrice et le président François Hollande ainsi que le sort de sa compagne toujours hospitalisée alimentaient hier le tourbillon médiatique qui laisse de marbre le chef de l'État français, concentré sur son programme politique. L'hebdomadaire Paris Match, dans lequel la compagne de François Hollande depuis 2005, Valérie Trierweiler, écrit des chroniques littéraires, s'est fait l'écho de l'inquiétude de proches concernant son état de santé. Le magazine affirmait que sa collaboratrice était injoignable par sa famille alors qu'elle avait émis le souhait de quitter hier l'hôpital pour rejoindre un pavillon de chasse proche de Paris, utilisé comme résidence d'État.


Parallèlement, la presse se demande si la liaison entre François Hollande, 59 ans, et Julie Gayet, 41 ans, a débuté avant ou après son élection à la présidence en mai 2012. Le magazine people Closer, qui a révélé l'affaire le 10 janvier, assure qu'ils sont devenus intimes après avoir fait connaissance fin 2011, mais ne dit pas clairement quand l'idylle a réellement commencé. Closer évoque notamment des rencontres multiples à partir de décembre 2012. Le président, au plus bas dans les sondages depuis des mois, s'en est pour sa part tenu toute la semaine à la défense de sa politique imposant ses réformes sur un ton de fermeté rarement entendu depuis son arrivée au pouvoir.

En dépit d'une forte pression médiatique pour clarifier sa situation de couple, M. Hollande s'est contenté de répondre aux questions posées sur l'aspect « sécurité » de sa liaison. « Tout ce que je dois faire à la tête de l'État, c'est de faire en sorte que la France soit une puissance économique, une force qui puisse se mettre en mouvement en Europe et pour elle-même », a-t-il affirmé hier devant un parterre d'ambassadeurs. Une déclaration en forme de credo alors que la presse people et les médias dans leur ensemble se perdent en conjectures sur le sort de Valérie Trierweiler, 48 ans, hospitalisée depuis une semaine. Le président s'est rendu pour la première fois à son chevet jeudi soir.
La publication de photos volées a déjà trouvé une suite judiciaire. L'actrice a attaqué le magazine pour atteinte à la vie privée et le procès aura lieu le 6 mars, selon une source proche du dossier.

 

« Risque potentiel »
Pour Dominique Wolton, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique, cette attitude était celle qu'il fallait adopter au nom du droit « fondamental » à la séparation entre vie privée et publique. « François Hollande n'a de comptes à rendre à personne. La presse n'est pas un juge et l'opinion publique n'est pas un tribunal. Le droit à l'information a des limites : le voyeurisme n'est pas un droit à l'information », estime cet expert en communication politique.


Pour Bruno Jeanbart, directeur des études politiques d'Opinionway (institut de sondages), le président « veut qu'on passe très vite à autre chose, mais en refusant toute clarification, il n'a pas réussi à clore le sujet ». La façon de gérer cette crise personnelle pourra jouer sur la perception qu'ont les Français de leur président, estime M. Jeanbart, pour qui la liaison elle-même n'aura pas d'impact sur l'opinion. Il rappelle en effet la spécificité de la France sur l'adultère, jugé moins « moralement condamnable » que dans d'autres pays. « Sa capacité à trancher et prendre des décisions, qui a été critiquée sur le plan politique, sera en particulier étudiée », dit-il.


Jean-Daniel Levy, directeur du département opinion de Harris interactive, relève pour sa part « un risque potentiel » pour François Hollande : « Quand l'attitude du personnage privé renseigne sur la manière dont il peut se positionner en tant que responsable politique. »

 

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Dis-moi comment tu te comporte en privé, je te dirai quel homme public tu es.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

03 h 04, le 18 janvier 2014

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Commentaires (1)

  • Dis-moi comment tu te comporte en privé, je te dirai quel homme public tu es.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 04, le 18 janvier 2014

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