C'est dans les larmes et le sang qu'a débuté l'année 2014. À l'image de 2013 qui s'est achevée dans l'horreur. Tous les vœux du monde de bonne année n'auront pas réussi à changer les choses, ni à inverser la chute du pays du Cèdre dans le chaos. Un chaos ponctué d'attentats, d'embrasements, d'enlèvements ici et là, avec leurs lots de morts, de blessés, de traumatisés, de personnes marquées à vie. Le citoyen, lui, pleure ses morts, ces personnalités assassinées certes, mais aussi et surtout ces anonymes, victimes innocentes auxquelles il s'identifie. Car ça aurait pu être lui ou l'un de ses proches.
Où aura lieu le prochain attentat ? Qui sera visé ? Ce sont les questions qui viennent désormais aux lèvres de chacun, sitôt passés le choc, les premières réactions de panique et les condamnations. Le citoyen a-t-il accepté son sort ? C'est ce qu'il laisse penser, vu son impuissance face à ces atrocités qui se déroulent sous ses yeux. Il se calfeutre alors chez lui, dans l'espoir de ne pas figurer parmi les prochaines victimes.
Que peut-il faire pour modifier la situation ? Pas grand-chose, malheureusement. À part ravaler sa colère et son indignation, et prier pour que le peuple libanais cesse d'être victime d'un conflit qui le dépasse.
Dans le malheur, il n'y a ni 14, ni 8 Mars, ni sunnites, ni chiites, ni druzes, ni chrétiens, il n'y a que des hommes, des femmes, des vieillards et des enfants qui souffrent. Et qui se demandent pourquoi les Libanais sont incapables de s'entendre sur une chose essentielle. Le droit de vivre ensemble en paix et en harmonie.
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commentaires (3)
Bien dit . Net clair et précis et à bon entendeur salut .
Sabbagha Antoine
12 h 25, le 04 janvier 2014