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À La Une - Liban

Mohammad Chatah tué dans un attentat au coeur de Beyrouth

Les derniers bilans font état d'au moins six tués et des dizaines de blessés.

Mohammad Chatah, ancien ministre proche de Saad Hariri, a été tué dans un attentat perpétré vendredi 27 décembre 2013 dans le centre-ville de Beyrouth.

L'ancien ministre libanais et membre du Courant du Futur Mohammad Chatah a été tué vendredi matin dans un attentat perpétré dans le centre-ville de Beyrouth, a annoncé l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). L'explosion s'est produite dans la zone de Starco, en face de la banque Audi, peu avant 9h30.

Mohammad Chatah, 62 ans, était un économiste. Il a été le conseiller des anciens Premiers ministres Fouad Siniora et de Saad Hariri. Il a également été ambassadeur du Liban aux Etats-unis et a occupé de hautes fonctions au FMI.

 

 

 

M. Chatah, originaire de Tripoli, se dirigeait vers la maison de Saad Hariri, où devait se tenir à 09H30 (07H30 GMT) une réunion de la coalition dite du "14-mars", hostile au régime de Bachar el-Assad et appuyant l'opposition syrienne. L'explosion, puissante et ressentie à travers la capitale libanaise, s'est produite dans une des artères du centre-ville menant à cette maison où la coalition tient régulièrement des réunions. Sa voiture a été "totalement détruite, c'est une ruine", a rapporté un témoin cité par Reuters.

 

Le secrétariat général du 14 Mars a appelé les Libanais à prendre part aux funérailles de l'ancien ministre dimanche après la prière de midi devant la mosquée al-Amine, Place des Martyrs, à Beyrouth. Sa famille recevra les condoléances les lundi et mardi à l'hôtel Quality Inn à Tripoli.

 

M. Chatah, marié et père de deux enfants, était considéré comme le représentant politique de M. Hariri, absent du Liban depuis 2011, date à laquelle le Hezbollah avait provoqué la chute de son gouvernement.


Dans un dernier tweet diffusé peu avant l'explosion, M. Chatah avait accusé le Hezbollah de vouloir contrôler le Liban comme l'avait fait le régime syrien durant 15 ans, avant le retrait de ses troupes du territoire libanais en 2005. "Le Hezbollah essaie d'imposer la logique qu'avait imposée le régime syrien pendant 15 ans : (obliger) l'Etat à abandonner sa souveraineté sur les questions sécuritaires et de politique étrangère".

 



Après l'explosion, des ambulances et les forces de sécurité se sont ruées sur les lieux du drame. Une grosse colonne de fumée noire était visible dans le ciel de la capitale libanaise après l'explosion perpétrée à l'aide d'une voiture piégée. Les télévisions montraient des images de voitures en flammes et de victimes allongées sur le bitume. De nombreux débris jonchaient la rue.

Le directeur des opérations de la Croix-Rouge libanaise a fait état d'un premier bilan de cinq morts et une quinzaine de blessés. Le ministre sortant de la Santé, Hassan Khalil, a, lui, évoqué cinq tués, puis six tués, et plus de 70 blessés.

 

(Réactions : Hariri accuse implicitement le Hezbollah)

 

Beyrouth a été frappé par plusieurs attentats depuis l'été qui visaient pour la plupart des bastions du mouvement chiite Hezbollah, dont les hommes combattent les rebelles syriens aux côtés de l'armée du président Bachar el-Assad.
Le dernier en date remonte au 19 novembre lorsqu'un double attentat suicide revendiqué par un groupe lié à el-Qaëda avait visé l'ambassade d'Iran, un allié de Damas, dans un fief du Hezbollah à Beyrouth faisant 25 morts.

Le 9 juillet, un attentat a été perpétré à Bir el-Abed, un fief du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, faisant un tué et des dizaines de blessés. Le 15 août, 27 personnes ont été tuées dans un attentat à la voiture piégée à Roueiss, également dans la banlieue sud de Beyrouth. Hassan Nasrallah a accusé les "extrémistes" musulmans en Syrie d'être à l'origine de ces attaques.

Le 23 août, un double attentat à la voiture piégée contre deux mosquées sunnites avait fait 45 morts à Tripoli, la grande ville du nord du Liban.

Le Liban, ravagé par une guerre civile de 1975 à 1990, est touché de plein fouet par le conflit chez son voisin syrien, notamment depuis que le Hezbollah a envoyé ses hommes aider l'armée syrienne à combattre les rebelles.

 

Le pays avait déjà été frappé, de 2005 à 2012, par une série d'attentats et d'assassinats visant des hommes politiques et des journalistes hostiles au régime syrien, ainsi que des responsables de l'armée et de la police considérés comme proches de ce camp.
En octobre 2012, un attentat avait notamment visé le chef des renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI) du Liban, le général Wissam al-Hassan, un musulman sunnite proche de Saad Hariri.
L'attentat le plus spectaculaire avait été celui qui avait visé en plein Beyrouth le 14 février 2005 l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, père de Saad. Vingt-deux autres personnes avaient péri dans cette attaque suicide.
Le procès des responsables présumés de cet assassinat doit débuter le 16 janvier 2014.

 

Voir aussi

Dans un bureau de Starco, les dégâts provoqués par l'attentat perpétré dans le centre-ville de Beyrouth (Vidéo)

Attentat de Beyrouth : les images du drame

 

L'ancien ministre libanais et membre du Courant du Futur Mohammad Chatah a été tué vendredi matin dans un attentat perpétré dans le centre-ville de Beyrouth, a annoncé l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). L'explosion s'est produite dans la zone de Starco, en face de la banque Audi, peu avant 9h30.
Mohammad Chatah, 62 ans, était un économiste. Il a été le conseiller des...
commentaires (8)

L'AVOCAT DU DIABLE : CE SERAIT UN COUP BÊTE SI ENTREPRIS PAR LA SYRIE OU LE HEZBOLLAH, À MOINS QU'ILS ONT PERDU COMPLÈTEMENT ET LES NERFS ET LA LOGIQUE. LA THÈSE DU COMPLOT D'OUTRE LES FRONTIÈRES DU SUD EST LA PLUS ADÉQUATE !

LA LIBRE EXPRESSION SE DECONNECTE

10 h 16, le 28 décembre 2013

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Commentaires (8)

  • L'AVOCAT DU DIABLE : CE SERAIT UN COUP BÊTE SI ENTREPRIS PAR LA SYRIE OU LE HEZBOLLAH, À MOINS QU'ILS ONT PERDU COMPLÈTEMENT ET LES NERFS ET LA LOGIQUE. LA THÈSE DU COMPLOT D'OUTRE LES FRONTIÈRES DU SUD EST LA PLUS ADÉQUATE !

    LA LIBRE EXPRESSION SE DECONNECTE

    10 h 16, le 28 décembre 2013

  • je me demandais si gma (je suis passé aux minuscules)allait dire une grosse connerie...eh bien voilà,c'est fait....simplifions...Israël tue tout le monde...personne n'est responsable au Liban...le Hezb et les salafo-wahhabito-islamisto débiles n'ont jamais rien fait....et les LIbanais sont tous des anges innocents...que des gentils...avec leurs barbes plus ou moins longues et leurs hijab,nikab et autres tchadors de différentes factures...vous avez quoi? vous nous emmerdez....avec vos putain d'histoires dont on n' a rien à foutre,et qui datent du VII ème siècle...mais foutez nous la paix à la fin...allez donc vous entretuer au fin fond d'un désert quelconque et laissez nous vivre...on n'en a rien à foutre de vos histoires...rendez nous le même service...wlek 7ello baa!vos problèmes ne sont pas nos problèmes et vos frustrations ne sont pas nos frustrations!!!mafhoum?

    GEDEON Christian

    15 h 22, le 27 décembre 2013

  • Ceux qui ont assassiné notre ancien ministre sont très, très, mais très probablement les meme qui ont tué le commandant Lakkis du hezb récemment. L'ojectif? le meme depuis 2005; provoquer une guerre civile au Liban qui affaiblirait toute nos capacités dont celle qui nous donne une certaine immunité contre les criminels et occupants sionistes. Attention aux stupides qui tirent des conclusions trop faciles et sans indices ni enquetes qui canaliseraient leur tristesse et leur colère dans la mauvaise direction... faisant ansi le jeu de celui qui est derrière tous ces crimes. Paix à l'ame de ce insigne Libanais qui tombe ce jour et qui n'est malheureusement pas le premier et peut-etre (in challah) pas.. le dernier!

    Ali Farhat

    15 h 14, le 27 décembre 2013

  • JE ME RÉSERVE DE DONNER UN AVIS UNE FOIS QUE LES CHOSES SE CLARIFIENT UN PEU CAR IL Y A LA PROMPTE ACCUSATION COMME IL Y A SON CONTRAIRE. J'AI ENTENDU ACCUSER PROMPTEMENT DES LOCAUX... QU'EN EST-IL DU CONTRAIRE ?

    LA LIBRE EXPRESSION SE DECONNECTE

    14 h 34, le 27 décembre 2013

  • Tant que ce régime bää bää bääSSyriaNique est maintenu sous perfusion en vie en sœur-syrie, la Mort hantera toujours alors le Grand-Liban !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 38, le 27 décembre 2013

  • Les gens qui ont fait çà sont de toute façon des non-libanais ,même s'ils ont la nationalité..des traîtres,des salauds intégraux,des moins que rien,de la merde,mais sans bas de soie.Je ne doute pas un seul instant qu'ils se reconnaîtront.Nous espérons tous qu'ils seront éliminés jusqu'au dernier,sans pitié et sans recours.Ces résidus de ce qu'il y a de pire en matière de matières fécales cherchent ,à n'en pas douter,à déclencher un affrontement général.Qu'ils soient maudits,quels qu'ils soient. Dans le contexte actuel,ces fils de chien ne méritent qu'une seule chose,l'éradication définitive et totale....quels qu'ils soient!

    GEDEON Christian

    12 h 37, le 27 décembre 2013

  • Avec l'assassinat de M.Mohammad Chatah le Liban tombe dans le piège de la guerre civile entre sunnites et chiites. Que Dieu ait son âme .

    Sabbagha Antoine

    12 h 30, le 27 décembre 2013

  • Attention ! Si vous êtes un musulman sunnite modéré, vous êtes choisi comme "privilégié" pour recevoir une voiture piégée à la figure. En bref et sans détours, vous êtes candidat à l'élimination. C'est dans la double logique des "uns et des autres", des "deux côtés" bien comnnus. Cette logique stipule que pour éliminer les intégristes ou -pour employer le terme dernier cri- "takfiristes", on élimine les sunnites modérés. Si vous voulez vous assurer à 100% de cette logique illogique et la comprendre, allez faire un stage chez les moukhabarat "frérotes" ou leur filiale au Liban. Vous en sortirez docteur en terrorisme.

    Halim Abou Chacra

    11 h 46, le 27 décembre 2013

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