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Culture - Musique

Rima Tawil fait vibrer la salle Gaveau

C'est une Rima Tawil enjouée et ludique, maîtrisant son art avec bonheur, qui a offert à son public un concert unique en deux parties, regroupant des airs d'opéra et mélodies rares de Mascagni (1e partie) et Verdi (2e partie), à la salle Gaveau, à Paris.

La soprano franco-libanaise interprétant un répertoire italien qui lui va à merveille.

Dans cette salle élégante et intime qui constitue un véritable écrin pour sa belle voix ronde, la soprano franco-libanaise s'est déployée avec aisance dans un répertoire italien original, qui lui va à merveille. Elle était accompagnée par la formation talentueuse qui l'avait entourée l'an dernier, pour son récital centré sur les mélodies de Massenet, à savoir Pierre Lénert (alto) et Carine Balit (violoncelle), rejointe par Stefano Adabbo au piano et Diego Tosi au violon. C'est dans cet environnement familier, avec la chaleureuse complicité de ses musiciens et l'enthousiasme de son auditoire, que Rima Tawil a déroulé la palette subtile de sa voix, considérée noire et profonde dans les termes de l'art lyrique, et cependant capable de se lancer dans un registre tout à fait nouveau, n'excluant pas les aigus. C'est ainsi qu'elle a interprété avec brio des arie da camera et des mélodies exigeant des acrobaties vocales et des vocalises particulièrement difficiles, de la célèbre aria tirée de l'opéra de Don Carlos (Verdi) Tu che le vanita, à la plainte de Marguerite dans Perduta ho la pace, ou encore le très connu Mercè, dilette amiche des Vêpres siciliennes. Dévoilant toute l'amplitude de sa voix et son exceptionnelle agilité, Rima Tawil n'a pas hésité à « s'attaquer » à des arias de Mascagni qui demandent puissance et démonstration, y ajoutant la sensualité nécessaire, comme dans le très beau chant pour voix et piano, la Serenata, le très enjoué M'ama...non m'ama, interprété avec beaucoup d'humour, ou rendant toute l'émotion mélancolique des Lettere (« Lettres »), toujours de Mascagni.

 

Salle comble
Évoluant avec grâce et aisance, agrémentant son chant d'un pas de valse avec l'alto,Pierre Lénert, ou d'une interprétation complice avec le pianiste Stefano Adabbo, Rima Tawil a su transmettre sa joie de partager un programme savoureux et plutôt méconnu. Le public ne s'y est pas trompé, il a salué avec enthousiasme la prestation de la soprano et l'a bissée. Il a eu droit à une interprétation brillante de la Ballata medievale de Mascagni, mais surtout à la surprise d'un chant en arabe fort inspiré, Ya hobbi ya jounouni (mon amour ma folie) écrit par son époux Camille Tawil, sur une musique du compositeur Suleiman al-Qoudsi (dont elle avait interprété des airs dans son CD Orientarias), présent dans la salle.


Se pressaient ce soir-là à Gaveau une pléiade de personnalités du monde diplomatique, culturel et associatif franco-libanais, parmi lesquels l'ancien ambassadeur du Liban en France et actuel ambassadeur de la Ligue arabe, Boutros Assaker ; le chargé d'affaires de l'ambassade du Liban et son épouse, Ghady el-Khoury ; l'ambassadeur du Liban près de l'Unesco, Khalil Karam ; le nonce apostolique en France, Mgr Luigi Ventura ; l'évêque maronite en France, Mgr Nasser Gemayel ; l'écrivain Amin Maalouf et son épouse, des figures éminentes de la communauté franco-libanaise, ainsi que des critiques et journalistes de la presse spécialisée...

Dans cette salle élégante et intime qui constitue un véritable écrin pour sa belle voix ronde, la soprano franco-libanaise s'est déployée avec aisance dans un répertoire italien original, qui lui va à merveille. Elle était accompagnée par la formation talentueuse qui l'avait entourée l'an dernier, pour son récital centré sur les mélodies de Massenet, à savoir Pierre Lénert (alto)...

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