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Économie - Liban - Commerce

Les regards des hommes d’affaires libanais se tournent vers l’Amérique latine

C'est au cours d'un déjeuner organisé par le Rassemblement des dirigeants et chefs d'entreprise libanais (RDCL) que les ambassadeurs des pays d'Amérique latine ont rencontré les principaux représentants des organismes économiques libanais et leur ont tendu la main pour une plus forte collaboration économico-commerciale bilatérale.

Autour de Fouad Zmokhol (5e à partir de la gauche), le représentant de l’ambassadeur du Brésil, l’ambassadeur du Chili, l’ambassadeur du Mexique, la consule honoraire du Pérou, l’ambassadrice de Colombie, l’ambassadrice de l’Uruguay et l’ambassadeur d’Argentine.

L'Amérique latine, une région lointaine, souvent reléguée dans l'imaginaire collectif à des pays exotiques, où il fait bon vivre et dans lesquels de lointains grands-parents ont émigré au cours du XXe siècle. La diaspora libanaise qui s'y est installée compte environ 20 millions de personnes et fait partie dans son ensemble des classes moyennes et supérieures qui occupent une place importante dans la vie économique et politique des pays de la région. Et c'est justement sur cette diaspora que le Liban compte s'appuyer pour s'ouvrir à de nouveaux marchés, enrichir ses échanges commerciaux et diversifier ses opportunités d'investissements en Amérique latine. Tel était pour le moins l'objectif du déjeuner-débat organisé hier par le Rassemblement des dirigeants et chefs d'entreprise libanais (RDCL) et qui a réunit les ambassadeurs d'Argentine, du Brésil, du Chili, de Colombie, du Mexique, d'Uruguay et du Venezuela, la consule honoraire du Pérou, un grand nombre de représentants du secteur privé et plusieurs anciens et actuels responsables politiques.


« Ce n'est un secret pour personne que le Liban passe par une des périodes les plus difficiles de son histoire. Les révolutions arabes et les restructurations internes sont en pleine tourmente et la guerre en Syrie s'envenime avec des débordements réguliers sur notre pays », a affirmé M. Zmokhol. « Mais nous savons également que chacun de vos pays respectifs est passé par des difficultés à un moment donné de son histoire, que ce soit sur le plan économique, social, politique ou sécuritaire, et vous avez tous, sans exception, réussi à vous en sortir la tête haute avec une croissance continue, régulière et constante », a-t-il ajouté. Prendre l'exemple donc sur cette région du monde, mais en faire également un partenaire privilégié, du fait des énormes opportunités économiques qu'il représente pour les hommes d'affaires libanais, du fait d'un marché en pleine croissance, équivalent à un milliard de personnes, de sa richesse en ressources naturelles, des nombreuses opportunités d'investissements attractives. « Vous constituez pour nous une porte en "or" vers un continent, une partie du monde avec un marché colossal où nous trouverons facilement notre place en nous basant sur nos avantages compétitifs, nos produits de niches, de qualité, ainsi que sur nos idées innovatrices qui parcourent le monde », a souligné le président du RDCL. Il a par ailleurs tenu à rassurer les ambassadeurs présents sur l'impartialité et l'indépendance du secteur privé libanais par rapport aux tensions politiques qui divisent le pays. « Les chefs d'entreprise ont été et seront toujours les premiers à trouver les opportunités enfouies à travers les crises et continueront à prouver au monde leur résilience, force et rapidité d'adaptation », a-t-il assuré.


Par ailleurs, M. Zmokhol s'est dit confiant de l'intérêt que représente le Liban pour l'Amérique latine. « Notre pays, aussi petit soit-il, doit être perçu comme une porte en or pour accéder au marché de toute la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord. » Il s'est dit convaincu que les entrepreneurs libanais seront les premiers à rebâtir des relations économiques privilégiées avec les nouveaux régimes de la région. « Il ne faut pas uniquement vivre sous le spectre des guerres, des conflits et de leurs risques, mais au contraire se préparer à la reconstruction qui pourrait engendrer plus de 200 milliards de dollars d'investissements dans la région », a souligné M. Zmokhol. Citant le dicton « c'est au son du canon que nous devons ensemble nous préparer à être prêts les premiers, une fois que les colombes de la paix voleront », c'est une image d'un Liban sûr et confiant dans l'avenir, plaque tournante de la région et partenaire privilégié pour l'Amérique latine, que le président du RDCL a voulu donner.


Il a par ailleurs rappelé l'initiative du chef de l'État Michel Sleiman lors du sommet ASPA III (Amérique du Sud-pays arabes) qui s'est tenu à Lima en 2012, et qui consistait à créer une grande banque d'investissement qui serait capitalisée par des fonds des deux régions. « Cette banque pourra financer et même participer aux projets à forte rentabilité issue de nos deux continents et de promouvoir, faciliter et encourager l'investissement », a souligné M. Zmokhol. Il a également insisté sur l'importance de créer des échanges renforcés et directs entre des regroupements similaires d'hommes d'affaires arabes et latino-américains afin de maintenir une communication régulière concernant les nouvelles opportunités économiques dans les deux régions. De leur côté, les ambassadeurs ont accueilli très favorablement toutes ces propositions et se sont dit prêts à devenir le pont entre les hommes d'affaires. Les échanges Sud-Sud ont de beaux jours devant eux.

 

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commentaires (1)

Bravo pour les Pays d'Amerique Latine ,et surtout le leader Mexicain. Bonne chance

Georges Hayek

06 h 39, le 12 décembre 2013

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Commentaires (1)

  • Bravo pour les Pays d'Amerique Latine ,et surtout le leader Mexicain. Bonne chance

    Georges Hayek

    06 h 39, le 12 décembre 2013

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