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Sleiman et Hariri montent au créneau pour défendre l'Arabie saoudite

Le président et le chef du Courant du futur condamnent les accusations lancées par Nasrallah contre Riyad.

Le président Michel SLeiman a fustigé mercredi les accusations de Hassan Nasrallah contre l'Arabie saoudite. Photo d'archives/AFP

Le président Michel Sleiman et le chef du Courant du futur, Saad Hariri, sont montés au créneau mercredi pour défendre l'Arabie saoudite face aux accusations lancées la veille contre le royaume par le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah.

L'ancien Premier ministre, considéré comme un protégé de Riyad, a été le premier à réagir aux accusations du chef du parti chiite. Dans un communiqué au ton particulièrement virulent, M. Hariri a accusé Hassan Nasrallah de vouloir détruire les liens du Liban avec les pays arabes en accusant "Riyad de soutenir toutes les guerres dans la région et d'être responsable de l'attentat contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth".

"Le secrétaire général du Hezbollah a franchi un nouveau pas dans le déni de la réalité. Il a excusé les crimes auxquels il participe en Syrie, et défendu les responsables des attentats de Tripoli", a déclaré M. Hariri dans son communiqué. M. Nasrallah a oublié que "l'histoire de l'Arabie saoudite au niveau de ses rapports avec le Liban est basée sur la bonne foi et la paix", a souligné l'ancien Premier ministre.

Il a rappelé que le Hezbollah était le principal suspect dans l'assassinat de son père, l'ex-Premier ministre Rafic Hariri en février 2005, et a accusé le parti chiite d'être responsable d'une série d'attentats  à Khobar, en Arabie saoudite, en Argentine, en Bulgarie, au Nigeria, à Bahreïn, au Yémen et en Egypte. Le Tribunal Spécial pour le Liban, chargé de juger les assassins de Rafic Hariri, a lancé cinq mandats d'arrêt contre des membres du Hezbollah.

 

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a insinué mardi que les services secrets de l'Arabie saoudite pourraient être impliqués dans le double attentat contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth, qui avait fait 25 morts le 19 novembre et qui a été revendiqué par un groupe lié à el-Qaëda, les brigades Abdallah Azzam.
Ce groupe, a précisé le secrétaire général du Hezbollah, qui s'exprimait sur OTV, "a un émir, et il est saoudien, et je suis convaincu qu'il est lié aux services secrets saoudiens. Ces services, qui dirigent des groupes comme celui-là dans différentes parties du monde".

 

Des déclarations également condamnées par le chef de l'Etat Michel Sleiman.

"Il est inadmissible de porter atteinte aux relations historiques avec un pays qui nous est cher comme l'Arabie saoudite en lançant des accusations sans preuves, et d'intervenir dans les conflits des autres en faveur d'une partie aux dépends de l'autre", a déclaré M. Sleiman. "Tout cela arrive alors que notre ennemi réalise un à un ses objectifs à l'instar de ce qui s'est passé aujourd'hui", a-t-il ajouté en référence à l'assassinat d'un leader du Hezbollah à Beyrouth imputé à Israël par le parti chiite. Un groupe inconnu se faisant appeler la "Brigade des sunnites libres de Baalbeck" a revendiqué l'assassinat à la mi-journée.

 

Suite aux déclarations de M. Sleiman, le chef du parti Tawhid, Wi'am Wahhab, un pro-syrien notoire, s'est demandé si le discours de Nasrallah "avait indisposé le chef de l'Etat parce qu'il visait l'Arabie saoudite ou parce qu'il avait opposé un veto à toute prorogation" du mandat présidentiel.

 

Les relations entre l'Arabie saoudite et le Hezbollah, un allié de l'Iran et du régime de Damas, se sont fortement détériorées depuis la guerre dévastatrice israélienne contre le Liban en 2006. Riyad en avait imputé la responsabilité au parti chiite après l'enlèvement de soldats israéliens à la frontière libanaise.

 

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Le président Michel Sleiman et le chef du Courant du futur, Saad Hariri, sont montés au créneau mercredi pour défendre l'Arabie saoudite face aux accusations lancées la veille contre le royaume par le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah.
L'ancien Premier ministre, considéré comme un protégé de Riyad, a été le premier à réagir aux accusations du chef du parti chiite. Dans un...

commentaires (2)

DEUX VÉRITABLES HOMMES D’ÉTAT AU VRAI SENS DU MOT, CES DEUX PRÉSIDENTS SLEIMAN ET SÂÄD RAFÎK HARIRI....

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

18 h 59, le 04 décembre 2013

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Commentaires (2)

  • DEUX VÉRITABLES HOMMES D’ÉTAT AU VRAI SENS DU MOT, CES DEUX PRÉSIDENTS SLEIMAN ET SÂÄD RAFÎK HARIRI....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    18 h 59, le 04 décembre 2013

  • UNE BAVURE DE GROS CALIBRE DE H.N. SURTOUT QUE L'IRAN FAIT DES APPROCHES POUR VISITE ET DISCUSSION AVEC L'ARABIE SAOUDITE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 13, le 04 décembre 2013

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