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À La Une - Liban

Nasrallah : L'assassinat de cheikh Ghiyeh," une atteinte à la résistance"

Tripoli est sous le contrôle des terroristes, estime Aoun.

Deux inconnus sur une motocyclette ont ouvert le feu sur cheikh Saadeddine Ghiyeh, alors qu’il se trouvait à l’intérieur de sa voiture à Tripoli. Photo ANI

Le secrétaire général du Hebzollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a condamné mardi l'assassinat à Tripoli (Liban-Nord) de cheikh Saadeddine Ghiyeh, un proche du régime syrien. Cheikh Ghiyeh a été tué par deux inconnus alors qu'il se trouvait à l'intérieur de sa voiture dans le centre de la ville.

"Ce meurtre représente une atteinte au mouvement de résistance", a affirmé Hassan Nasrallah, tout en accusant les takfiristes de "vouloir éliminer tous ceux qui ne partagent pas leurs opinions."

 

Le leader du Hezbollah a par ailleurs indiqué que l'assassinat du religieux sunnite à Tripoli "montre le niveau d'insécurité qui sévit dans cette ville", tout en mettant en garde contre la propagation de cette insécurité vers d'autres régions libanaises.

 

Agé de 43 ans, membre du Front de l'action islamique, qui regroupe les organisations sunnites libanaises pro-Assad, cheikh Ghiyeh avait été blessé, il y a quelques mois, par une grenade lancée en sa direction.

Selon ses amis politiques, il était proche du cheikh Hachem Minkara, chef de ce Front, qui avait été arrêté durant quatre jours, car il était soupçonné de complicité dans le double attentat du 23 août dans la capitale du Liban-nord.

 

Le Front de l’action islamique a appelé les services de sécurité à démasquer les coupables et à les arrêter. 

 

De son côté, Michel Aoun, chef du Courant patriotique libre (CPL), a dénoncé mardi l'insécurité qui prévaut à Tripoli, affirmant que "la ville est toujours sous le contrôle des terroristes". Selon lui, l'assassinat du cheikh Saadeddine Ghiyeh en est la plus grande preuve", a-t-il ajouté. "Il n'y a malheureusement pas de décision politique pour mettre fin aux violences à Tripoli", a-t-il poursuivi.

 

 

Ali Eid

Sur un autre plan, le leader alaouite, Ali Eid, s’est abstenu mardi de comparaître devant le premier juge d’instruction militaire Riad Abou Ghida, dans le cadre de l’enquête sur les attentats du 23 août dernier.

 

Son avocate,qui est en même temps sa soeur, a présenté un rapport médical au tribunal affirmant que M. Eid ne pouvait comparaître pour "raisons de santé". Selon des sources médiatiques, le juge Abou Ghida devrait dès lors soit faire le déplacement au Akkar pour interroger M. Eid à son domicile, soit émettre un mandat d’arrêt à son encontre.

 

M. Abou Ghida avait lancé jeudi dernier un mandat d’amener contre l’ancien député, afin de l’interroger aujourd'hui. Il est soupçonné d’avoir aidé Ahmad Merhi, le principal suspect dans le double attentat de Tripoli contre des mosquées sunnites, à fuir en Syrie. Ahmad Mohammad Ali, chauffeur de Rifaat Eid, fils de Ali Eid et secrétaire général du parti arabe démocratique (PAD), aurait avoué lors de son interrogatoire avoir aidé Ahmad Merhi à fuir en Syrie à la demande de l’ancien député. Les deux suspects risquent deux ans de prison s’ils sont reconnus coupables.

 

Le 31 octobre, Ali Eid avait annoncé lors d’une conférence de presse qu’il ne répondrait pas à la convocation que lui ont adressée les services de renseignements des Forces de sécurité intérieure. "Je n’ai pas confiance dans cette branche (les services de renseignements des FSI, NDLR) (...) son histoire est connue, elle est pleine d’affabulations", avait lancé l’ancien député lors d’une conférence de presse dans sa demeure dans le Akkar. Ali Eid avait ajouté qu’il "était un petit soldat au service du président syrien Bachar el-Assad" et qu’il en "était fier".

 

 

L'armée renforce ses positions aux entrées de Jabal Mohsen

L’enquête des services de renseignements des FSI a montré que cinq personnes menées par Hayan Ramadan, de Jabal Mohsen, sont impliquées dans le double attentat perpétré dans la capitale du Liban-Nord et qui avait fait plus de 50 morts et des centaines de blessés. Parmi les cinq suspects figure Youssef Diab, 17 ans, également de Jabal Mohsen, dont l’arrestation par les services de renseignements des FSI avait causé une flambée de violence à Tripoli entre Jabal Mohsen (à majorité alaouite et pro-Assad) et Bab el-Tebbaneh (à majorité sunnite et anti-régime syrien), deux quartiers historiquement rivaux.

 

La crise syrienne alimente les tensions confessionnelles au Liban, et notamment à Tripoli, capitale du Liban-Nord à majorité sunnite mais comprenant notamment une minorité alaouite. Un énième round d'affrontements entre Bab el-Tebbané et Jabal Mohsen, deux quartiers miséreux et historiquement rivaux, a fait 14 morts entre le 21 et le 28 octobre derniers.

 

Illustrant les tensions confessionnelles grandissantes à Tripoli, l’armée a considérablement renforcé mardi matin ses positions aux entrées de Jabal Mohsen. 

 

Rifaat Eid est également sous l'oeil de la justice. Lundi, le procureur général p.i. près la Cour de cassation, le juge Samir Hammoud, avait chargé le bureau des investigations criminelles d’interroger le fils d'Ali Eid, suite à une plainte déposée par les FSI. Des sources judiciaires citées par la MTV ont indiqué qu’elles surveilleront le lieu de résidence du chef du PAD ainsi que ses déplacements, afin de procéder à son arrestation éventuelle s’il refuse de se présenter devant les FSI.

Rifaat Eid s’en est pris violemment samedi aux services de renseignements des FSI, dont il a légitimé la liquidation physique.

 

 

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Le secrétaire général du Hebzollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a condamné mardi l'assassinat à Tripoli (Liban-Nord) de cheikh Saadeddine Ghiyeh, un proche du régime syrien. Cheikh Ghiyeh a été tué par deux inconnus alors qu'il se trouvait à l'intérieur de sa voiture dans le centre de la ville.
"Ce meurtre représente une atteinte au mouvement de résistance", a affirmé Hassan Nasrallah,...
commentaires (2)

BIEN fait pour ce faciès....

Antoine-Serge KARAMAOUN

00 h 40, le 13 novembre 2013

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Commentaires (2)

  • BIEN fait pour ce faciès....

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    00 h 40, le 13 novembre 2013

  • Triste de voir de nouveau Tripoli sous les feux sans aucune solution politique . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    15 h 58, le 12 novembre 2013

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