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Liban - Sécurité

La situation dans la capitale du Nord continue de préoccuper les responsables

La situation à Tripoli et les récentes révélations relatives à l’enquête sur la double explosion dans les mosquées de la ville ont suscité une flambée de commentaires dans les milieux politiques, surtout dans le camp du 14 Mars.
« L’armée libanaise et les forces de l’ordre sont déterminées à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme aux incidents dont témoigne la ville de Tripoli. » C’est ce qu’a déclaré hier le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, qui s’exprimait à l’issue d’une rencontre avec le bloc des députés de Tripoli qui avaient rencontré auparavant le chef de l’État, Michel Sleiman.
« Nous donnons la priorité à un règlement calme, par la voie de la sagesse, parce que nous estimons que nous sommes responsables de nos fils et de nos frères. Cependant, nous ne pouvons faire cela aux dépens de l’autorité de l’État et de son prestige, et passer outre la nécessité de préserver l’ordre public. Personne ne peut se considérer plus puissant que l’État », a martelé M. Mikati.
Le chef du gouvernement a condamné les explosions de Tripoli, insistant sur l’importance de poursuivre l’enquête judiciaire « pour arrêter tous ceux qui ont planifié, participé et exécuté cet acte lâche qui a visé les fidèles dans leur lieu de culte ». Et d’insister sur le fait que les autorités feront preuve de fermeté, affirmant que seule la justice dira son dernier mot.
S’exprimant à son tour, le député du bloc parlementaire du Futur, Samir Jisr, a souligné que le fait de poursuivre sérieusement et rigoureusement l’enquête portant sur les deux explosions « contribuera à calmer les esprits ». Le député a évoqué la situation sécuritaire qui prévaut actuellement à Tripoli, affirmant que si des accrochages se produisent à un rythme irrégulier dans une zone bien précise, « le chaos par contre s’est propagé à l’ensemble de la ville ». M. Jisr s’est également plaint de la pratique de racket exercée par certaines milices qui agressent les commerces pour leur soutirer de l’argent. Dans un entretien accordé à la télévision du Futur, le député a insisté pour que les accusés dans l’affaire de l’explosion de Tripoli soient remis à la justice. « Est-il possible qu’un million et demi de Libanais résidant au Nord continuent de vivre à la merci de Rifaat Eid (le secrétaire général du Parti arabe démocrate) et d’autres ? » s’est offusqué M. Jisr, rappelant que les forces de l’ordre peuvent accéder à n’importe quelle localité sur le territoire libanais « lorsqu’il existe une décision politique » en ce sens.
Moins confiant dans les résultats des mesures sécuritaires imposées à Tripoli pour mettre un terme aux accrochages entre quartiers rivaux, son collègue Khaled Zahraman a affirmé que « ce qui passe à Tripoli n’est qu’une trêve avant le prochain round ». Selon lui, « la solution radicale serait que les forces de l’ordre frappent d’une main de fer et désarment toutes les milices sans exception, parallèlement à l’exécution du plan de sécurité ».
Le député Samir Saadé a critiqué de son côté « l’atermoiement de la justice » qui « n’a émis aucun mandat d’arrêt à ce jour », a-t-il dit, insistant sur la nécessité d’arrêter « les fauteurs de troubles, les incitateurs, les commanditaires, qu’ils se trouvent sur le territoire libanais ou à l’extérieur ».
Pour l’ancien député Misbah Ahdab, la solution à Tripoli ne consiste pas à frapper une des parties belligérantes en fermant l’œil sur l’autre partie « sous prétexte qu’elle relève des brigades de la résistance ». M. Ahdab a assuré que « la justice est capable de trancher l’affaire de Rifaat Eid si elle reçoit des directives en ce sens. À défaut, cela signifie que le règne de la loi de la jungle se poursuivra ».
Le député du bloc du Courant patriotique libre, Hikmat Did, a résumé la problématique à Tripoli par une phrase lapidaire : « Il s’agit d’un conflit de pouvoir au niveau de la rue aussi bien qu’au niveau politique. » Cette situation est exacerbée par la présence « de milices qui ont transposé le conflit syrien à l’intérieur du territoire libanais », a-t-il dit.
« L’armée libanaise et les forces de l’ordre sont déterminées à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme aux incidents dont témoigne la ville de Tripoli. » C’est ce qu’a déclaré hier le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, qui s’exprimait à l’issue d’une rencontre avec le bloc des députés de Tripoli qui avaient rencontré auparavant le chef de...
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