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Économie - Liban - Viniculture

Vendanges 2013 : un bon millésime annoncé

Des températures saisonnières clémentes avec, surtout, un été tempéré : la recette pour des vendanges d’une qualité et d’une quantité très satisfaisantes, selon les producteurs de vin libanais interrogés par « L’Orient-Le Jour ».

« L’année 2013 sera bonne pour le vin rouge et exceptionnelle pour le blanc et le rosé », se félicite Salim Wardy, le PDG de la société Solifed (Wardy, Ghantous & Abou Raad).

Les producteurs de vin ont de quoi se réjouir, en dépit de la conjoncture économique pour le moins maussade. Les vendanges, qui ont débuté pour certaines à la mi-août, devraient se terminer cette année en beauté et donner de bons millésimes.
« Nous avons effectivement eu la chance d’avoir des températures moyennes acceptables », se félicite le PDG de la société Solifed (Wardy, Ghantous & Abou Raad), l’ancien ministre Salim Wardy.
« Les vendanges se sont bien passées, les récentes pluies n’ont pas affecté la qualité des raisins, ces derniers sont arrivés à bonne maturité. L’année 2013 sera bonne pour le vin rouge et exceptionnelle pour le blanc et le rosé. Les raisins blancs bénéficient en effet d’un bon taux de sucre et d’acidité », ajoute-t-il.
Même son de cloche de la part de Faouzi Issa, œnologue et propriétaire du Domaine des Tourelles, dont les récoltes devraient totaliser 350 à 400 tonnes de raisins pour le vin, en plus des 1 400 tonnes destinées à la fabrication de son arak-phare, Brun. « Nous avons eu la chance d’avoir un été tempéré et de ne pas avoir souffert, comme en 2010, de la canicule », souligne-t-il, pronostiquant également de très bons crus pour 2013.
Après les raisins blancs, cueillis en premier, ce sera le tour des rouges, indique-t-il. Syrah, merlot, cabernet seront récoltés jusqu’au début du mois d’octobre. Suivront enfin les raisins spécifiques à l’arak (la variété autochtone de raisin blanc, appelée obaidy), dont la récolte se poursuivra jusqu’en novembre.
Dans le cas du domaine Wardy, la procédure est un peu plus compliquée – et onéreuse : « Nous avons mis en place depuis 15 ans un système de double vendange, qui consiste à vendanger une première fois les raisins encore verts, puis à récolter ensuite les raisins mûrs », précise M. Wardy.
« Ce procédé qualitatif génère, certes, des coûts supplémentaires en termes de main-d’œuvre et de moyens, mais confère une meilleure qualité au vin produit », ajoute-t-il.

Le vin libanais tire son épingle du jeu
Les bonnes perspectives des crus 2013 ne font pourtant pas oublier aux viticulteurs les difficultés auxquelles ils font face, dans un pays affecté par le conflit en Syrie voisine, secoué par les crises politico-sécuritaires, boudé par les touristes – et où la confiance du consommateur dégringole en même temps que l’inflation grimpe.
De fait, certains producteurs, comme Faouzi Issa, compensent grâce aux exportations la morosité enregistrée sur le marché local. Une approche de plus en plus adoptée au cours des dernières années par les domaines libanais, qui multiplient les participations aux grands Salons internationaux sous la bannière de l’Union vinicole du Liban (UVL) avec le soutien du ministère de l’Agriculture. Ce dernier a, pour sa part, mis en place un événement annuel consacré au vin libanais, qui se tiendra chaque année dans une grande ville à l’étranger.
En outre, toujours sous l’impulsion du ministère de l’Agriculture, le début du mois d’octobre verra quatre jours consacrés à la production libanaise. Le futur directeur général de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), Jean-Marie Aurand, est prévu d’y participer.
Rappelons que l’industrie locale du vin est l’une des rares au Liban caractérisées par une balance commerciale excédentaire. Environ 6 à 8 millions de bouteilles ont été vendues en 2011, tandis que 7 millions de bouteilles ont été vendues en 2010 pour une valeur totale de près de 50 millions de dollars. À titre comparatif, 6 millions de bouteilles avaient été produites en 2005, et 5 millions au début des années 2000.

 

Pour mémoire

À l’étranger comme au pays, l’industrie du vin libanais se porte bien

 

L’Institut national de la vigne et du vin : c’est parti !

 

Le vin libanais récolte des médailles

 

« Zawaq », un premier guide de référence sur les vins du Liban. Enfin ! (réservé aux abonnés)

 

Enquête vidéo

Et vous, que vous inspire le vin ? 

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commentaires (5)

EXCELLENT !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

23 h 22, le 26 septembre 2013

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Commentaires (5)

  • EXCELLENT !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    23 h 22, le 26 septembre 2013

  • Tchin , Tchin , et vive le vin libanais . Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A. Nazira

    16 h 35, le 26 septembre 2013

  • À QUAND UNE FÊTE DE DIONYSOS AU LIBAN ?

    SAKR LOUBNAN

    14 h 35, le 26 septembre 2013

  • Au moins une bonne nouvelle pour le temple de Bacchus...!

    M.V.

    09 h 15, le 26 septembre 2013

  • Enfin une bonne nouvelle au grand dame du Hezbollah et autres islamiste et takfiri de tout bord!!!

    Pierre Hadjigeorgiou

    08 h 51, le 26 septembre 2013

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