Le groupe de jeunes Argentins posant avec les membres de RJLiban.
Une chanson ponctuée de vigoureux applaudissements vient saluer le professeur d’arabe qui vient de dispenser le dernier cours du séjour. Dans une ambiance chaleureuse, les étudiants sortent tranquillement de la pièce et viennent à notre rencontre. Ils sont plein d’enthousiasme à l’évocation de leur séjour au Liban. Il faut dire qu’entre les visites, les rencontres et les cours d’arabe, le programme concocté par l’association a été bien rempli.
Ces jeunes sont pour la plupart issus de la troisième ou quatrième génération d’immigrés libanais en Argentine.
Bien que les communautés aient tendance à se disperser en Amérique latine, «des organisations comme la Sociedad libanesa de rosario s’efforcent d’entretenir et de promouvoir la culture libanaise, mais aussi de représenter la diaspora en terre argentine», déclare Wanda Garcia, âgée de 28 ans. «La communauté libanaise demeure forte et soudée malgré tout et la jeunesse reste très attachée à ses origines», insiste-t-elle.
Du Liban, ils avaient une vision de carte postale: une terre lointaine, magnifique et hospitalière. Ils ont pu confronter ce qu’ils ont lu dans les livres ou entendu de la bouche de leurs grands parents avec la réalité du voyage. Ce fut souvent une agréable surprise. Ils ont en effet été ravis par la légendaire hospitalité libanaise, la beauté des paysages et des sites historiques. Wanda rêvait de visiter la grotte de Jeïta, elle dit avoir été très émue de découvrir enfin cette merveille de la nature.
Les villes de Baalbeck et Tripoli ont aussi été particulièrement appréciées par nos dynamiques visiteurs. Patricio Abdala, 30 ans, a, lui, été séduit par «le mélange des cultures orientale et occidentale existant à tous les niveaux de la société libanaise». Quant à Marina, 25 ans, c’est surtout l’accueil que leur ont réservé les Libanais qu’elle retiendra de son séjour. Wanda aussi affirme avoir été impressionnée par la gentillesse et la générosité des Libanais, qui se sont perpétuées tout au long de leur séjour.
Les rares reproches portent aussitôt sur le trafic et la circulation routière, «beaucoup trop dangereux!» Les Argentins ont aussi découvert la situation politique complexe du pays, bien qu’ils se soient toujours sentis en sécurité. Patricio déclare qu’il a été impressionné par les inégalités entre les différentes régions, et par la pauvreté en certains endroits. Il ajoute avec un large sourire que «la nourriture libanaise est délicieuse mais pas pour les estomacs argentins!»
Quoi qu’il en soit, ils retournent au pays avec l’envie de revenir au plus vite, au moins pour les vacances. Marina aimerait faire visiter la région à sa mère. Guillermo a 25 ans et ce voyage lui a permis de rencontrer sa famille maternelle dans le village natal de son grand-père. Cela lui a donné l’envie de revenir vivre ici une expérience plus complète et d’assimiler la culture libanaise...
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