Il n’en reste pas moins que la mobilisation n’était pas vraiment au rendez-vous hier. Ainsi, les quelques étudiants présents au Musée ont dû se joindre à la manifestation contre la prorogation du mandat des députés en face du Parlement. Encadré par les forces de l’ordre présentes en masse, un groupe d’environ 200 personnes scandent slogan après slogan, exigeant la démission du Parlement qu’ils jugent anticonstitutionnel. « Nous refusons d’accepter la prorogation du Parlement comme étant un fait accompli », a déclaré Yara Nassar, responsable de GLADE, le groupe organisateur de la manifestation. « Nous sommes ici pour dénoncer et cette prorogation et la classe politique dans son ensemble, a-t-elle poursuivi. Nous continuerons à faire tout notre possible pour contrer cette décision. Nous allons porter plainte au Conseil des droits de l’homme à Genève et nous continuerons nos manifestations hebdomadaires », annonçant un « mouvement majeur » des manifestants le lundi 1er juillet.
En attendant, on ne peut que se poser quelques questions à propos de l’absence remarquée des jeunes à la manifestation contre la « nouvelle guerre civile ». Des cent manifestants attendus, seule une fraction a pris la peine de rejoindre la marche. « Paresse », accusent les organisateurs. Mais pouvons-nous vraiment blâmer la génération de l’après-guerre pour son désintérêt dans la situation présente lorsque l’histoire récente du pays n’a jamais été réellement écrite et décidée, et que l’histoire officielle du Liban se termine avec la sortie des troupes françaises des territoires libanais en 1946 ?
"l’histoire récente du pays n’a jamais été réellement écrite et décidée, et que l’histoire officielle du Liban se termine avec la sortie des troupes françaises des territoires libanais en 1946 ?". CQFD.... E x c e l l e n t, M. Antoine !
09 h 33, le 29 juin 2013