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À La Une - Liban

Loi électorale : la sous-commission ad-hoc reprendra ses travaux lundi

Le choix désormais limité à la prorogation du mandat ou au retour à la loi de 1960.

Derrière, le député des FL Georges Adwane, à gauche, le député des Kataëb Samy Gemayel et le député du Futur Ahmad Fatfat, vendredi, après la réunion de la sous-commission ad-hoc au Parlement. Photo Ibrahim Tawil.

La réunion que la sous-commission parlementaire chargée de plancher sur une nouvelle loi électorale a tenue aujourd'hui samedi sous la présidence du chef du législatif, Nabih Berry, s'est achevée sans qu’une avancée significative n’ait été enregistrée dans la recherche d’un consensus entre les deux camps du 14 et du 8 Mars. De ce fait, les membres de la sous-commission ad hoc se retrouveront lundi à 12h30 pour une huitième réunion afin de tenter de sortir de l’impasse.

 

Le projet de loi électorale mixte conclu mardi après-midi à l’arraché entre le 14 Mars (moins les Kataëb) et le Parti socialiste progressiste ne bénéficiant toujours pas d'un consensus, le choix semble se limiter désormais à la prorogation du mandat du Parlement ou à la tenue des élections législatives sur la base de la loi de 1960 actuellement en vigueur.

 

D'ailleurs, à défaut d’un accord, la loi de 1960 sera de facto à nouveau en vigueur à partir de demain, dimanche, 19 mai, car c’est ce jour-là que vient à expiration l’échéance de la suspension du dépôt des candidatures. Dans un tel contexte, certains milieux n’excluent pas que les élections soient organisées en définitive sur base de la loi de 1960 à laquelle auraient été apportés certains amendements afin d’améliorer la représentation chrétienne.

 

C'est dans ce contexte que le ministre démissionnaire de l’Intérieur, Marwan Charbel, a affirmé samedi que les personnes qui souhaitent déposer leur candidature peuvent le faire à partir du lundi 20 mai. "Si les députés ne parviennent pas à s’entendre sur une nouvelle loi électorale, nous allons tenir les élections sur la base de la loi de 1960", a précisé M. Charbel à la Voix du Liban (100.5).

 

Parallèlement, le député Georges Adwan, membre du bloc parlementaire des Forces libanaises, a affirmé que son parti et le courant du Futur de l'ancien Premier ministre Saad Hariri présenteront leurs candidats aux législatives sur base de la loi de 1960. De même pour le Courant patriotique libre (CPL) de Michel Aoun qui présentera lundi ses candidats sur la base de la même loi, selon le député Alain Aoun. Il s’agira, selon les protagonistes, d’éviter que des candidats soient élus d’office.

 

"Le consensus n'est plus possible, nous devons bien réfléchir ces 48 heures et choisir entre la prorogation du mandat du Parlement ou le retour à la loi de 1960", a d'ailleurs réitéré Alain Aoun après la réunion. Même son de cloche pour le député du Hezbollah, Ali Fayad, qui a annoncé l’échec d'un consensus autour du projet mixte présenté par le 14 Mars et le PSP.

 

Le député Georges Adwan a, lui, appelé tous les responsables à agir conformément à ce que leur dicte leur conscience et leur patriotisme afin d'adopter une nouvelle loi électorale. Le député du Futur Ahmad Fatfat a abondé dans le même sens, appelant Nabih Berry à approuver le projet de loi mixte. "A partir de demain (dimanche), il ne restera que la loi de 1960. Une loi que nous rejetons car les chrétiens la rejettent", a-t-il déclaré.   

 

Face à l'impasse, le chef des FL, Samir Geagea, a estimé que la seule solution reste une réunion de l’Assemblée générale pour voter une nouvelle loi électorale, dont la proposition mixte du 14 Mars et du PSP. M. Geagea a de ce fait appelé "le CPL à accepter d'assister à la séance parlementaire parce que c'est sur sa position que se décide une tenue ou non de cette réunion. "S'ils boycottent la séance, ils vont pousser vers le retour à la loi de 1960 ou vers la prorogation du mandat du Parlement. Personne ne souhaite arriver à aucun de ces deux cas de figure", a déclaré le chef des FL à la station Radio Liban Libre.

 

 

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