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Liban

Loi électorale : on fait encore du surplace, du moins en apparence, mais des surprises restent possibles

Rien dans les tractations engagées pour dégager une entente autour d’une formule de loi électorale ne permet jusqu’à présent de penser que les députés arriveront à la réunion parlementaire du 15 mai avec en main une proposition de loi électorale consensuelle. Des surprises peuvent toujours se produire, mais les chances d’un tel rebondissement sont assez minimes si l’on tient compte surtout des commentaires formulés hier à ce sujet.
« Avec l’approche de la date de la réunion parlementaire, les chances de parvenir à une loi électorale consensuelle s’amenuisent », a déclaré hier le député Élie Marouni (Kataëb) à Radio-Orient, en exprimant l’espoir d’un revirement de situation dans les prochains jours. Il n’en demeure pas moins que quelle que soit l’issue des contacts engagés autour de la loi électorale, les FL ne voteront pas pour le texte proposé par le Rassemblement orthodoxe d’Élie Ferzli. « Une formule mixte mélangeant les modes majoritaire et proportionnel est la meilleure solution dans le contexte présent parce qu’elle satisfait toutes les parties », a souligné une source autorisée FL.
Le député Ahmad Fatfat, du courant du Futur, a sa propre explication au sujet des raisons qui entravent une entente sur une formule consensuelle. « Le Courant patriotique libre (CPL) est en faveur de la loi de 1960, mais il a recours à des manœuvres pour faire assumer la responsabilité de l’opposition à la proposition dite orthodoxe aux chrétiens du 14 Mars ainsi qu’au courant du Futur », a souligné M. Fatfat en se fondant sur des déclarations faites par le ministre démissionnaire de l’Énergie et de l’Eau, Gebran Bassil, et le député Simon Abi Ramia.
M. Fatfat a fait état de contacts entrepris avec le président du Parlement, Nabih Berry, qui lui a expliqué que l’ordre du jour de la réunion de mercredi sera approuvé lundi, lors de la réunion du bureau de la Chambre. « Notre position est claire, a précisé M. Fatfat. La loi de 1960 tout comme le texte dit orthodoxe sont conflictuels. Il est impératif dès lors d’essayer de trouver un règlement à travers un mode de scrutin mixte. C’est dans la logique des choses et c’est pour cette raison que nous œuvrons sérieusement pour y aboutir à travers des contacts permanents avec nos alliés ainsi qu’avec le PSP », a poursuivi M. Farfat.
Le député Ali Khreiss (bloc Berry) a une autre explication. « Une loi mixte est sûrement la meilleure, mais le problème se pose au niveau des proportions. Si, d’ici à mercredi, nous n’arrivons pas à une entente, la Chambre n’aura qu’un seul texte à examiner, à savoir la loi dite orthodoxe. Si elle n’est pas votée, nous serons dans une véritable crise », a-t-il indiqué.
Mais selon le député Nabil de Freige (courant du Futur), la formule mixte actuellement sous étude avec les Forces libanaises et le PSP est « prête à 95 % ». C’est ce qu’il a dit à la Voix du Liban, en précisant que la dernière main est mise sur le texte, mais sans exposer les points sur lesquels les différentes parties achoppent. Bien qu’hostile à la proposition de loi Ferzli, M. de Freige a exprimé l’espoir que ses collègues prendront sérieusement en compte, mercredi, le vote en commissions parlementaires mixtes du premier article de ce texte, prévoyant l’accroissement du nombre des députés.
Le député Dory Chamoun (PNL), qui a affirmé redouter une plongée du Liban dans l’inconnu, a cependant dit ne pas être contre la loi de 1960, qui « reste la meilleure en ce moment, en dépit de toutes ses tares ». « Nous pouvons l’appliquer sous une forme amendée, au lieu de laisser le vide s’installer dans le pays », a-t-il souligné dans une déclaration à la radio al-Fajr. Prié de dire si les députés indépendants participeront à la réunion du 15 mai, M. Chamoun a répondu : « Nous devons voir d’abord à quel point cette réunion sera ou non piégée. Personnellement, je n’y crois pas trop parce que le président Berry ne bénéficie pas d’une liberté de position. »
Rien dans les tractations engagées pour dégager une entente autour d’une formule de loi électorale ne permet jusqu’à présent de penser que les députés arriveront à la réunion parlementaire du 15 mai avec en main une proposition de loi électorale consensuelle. Des surprises peuvent toujours se produire, mais les chances d’un tel rebondissement sont assez minimes si l’on tient...
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