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Liban - Santé

Le scandale des médicaments frelatés : Majdalani revient à la charge et réclame le renvoi à l’étranger des produits suspects

Le président de la commission parlementaire de la Santé, Atef Majdalani, a remis sur le tapis hier le scandale des produits pharmaceutiques suspects introduits illégalement au Liban après falsification de la signature du ministre de la Santé et de rapports du laboratoire de l’Université arabe. Un scandale dans lequel est soupçonné d’être impliqué le frère du ministre hezbollahi, Mohammad Fneiche.

Des centaines de médicaments introduits frauduleusement.

Depuis la fin de l’année dernière, un scandale sans précédent dans l’histoire contemporaine du Liban secoue le secteur médical dans le pays : l’introduction frauduleuse sur le marché libanais de centaines de médicaments suspects, et donc vraisemblablement frelatés, du fait de la falsification de rapports du laboratoire de l’Université arabe de Beyrouth (UAB) et, surtout, de la falsification de la signature du ministre de la Santé. Cerise sur le gâteau : l’un des principaux suspects – et accusés – dans cette affaire n’est autre que le frère du ministre hezbollahi Mohammad Fneiche.
Le scandale avait éclaté à la fin de l’année dernière, et l’affaire avait été aussitôt soulevée publiquement et avec insistance par le président de la commission parlementaire de la Santé, le député Atef Majdalani, qui est revenu à la charge hier sur ce plan, demandant explicitement au ministre de la Santé, Ali Hassan Khalil, de rendre publique la liste des médicaments suspects et d’entreprendre de les renvoyer à l’étranger sans délai.
Au cours d’une conférence de presse tenue hier, M. Majdalani a fait état de la falsification de 376 nouveaux dossiers de médicaments introduits frauduleusement au Liban sur base de faux rapports du laboratoire de l’UAB, lequel est chargé, rappelle-t-on, par le ministère de la Santé d’analyser les produits pharmaceutiques introduits sur le territoire libanais. Cette fraude, qui incluait également la falsification de la signature du ministre de la Santé, constitue à l’évidence une grave menace pour la santé publique, et donc « un crime caractérisé contre le peuple libanais », comme l’a souligné hier même M. Majdalani.
Le président de la commission de la Santé a d’abord rappelé certaines mesures qui avaient été prévues lorsque le scandale avait éclaté en octobre dernier. M. Majdalani a précisé que les décisions suivantes avaient été prises, mais leur mise en application a été partielle, et sur des bases insuffisantes, à savoir : un premier lot de médicaments suspects avait été retiré du marché et placé dans des dépôts relevant, selon certaines sources, du ministère de la Santé ; les dépôts d’une des sociétés importatrices ont été scellés mais sans les inspecter au préalable afin de répertorier les produits présents dans ces entrepôts ; le ministre de la Santé avait décidé de renvoyer à l’étranger les médicaments suspects, mais la question aujourd’hui est de savoir pourquoi cette décision n’a pas été appliquée.
Et M. Majdalani d’ajouter au sujet de ce dernier point : « Ce qui suscite notre inquiétude c’est que de nouvelles analyses ont été effectuées au sujet de ces médicaments suspects, dans ce qui pourrait paraître comme une tentative de les revendre sur le marché. Or nous avons su de source digne de foi que les résultats (de ces analyses) ne correspondent pas à la teneur du dossier du médicament en question, ce qui illustre l’existence d’une opération frauduleuse. De ce fait, nous réclamons la mise en application de la décision du ministre de la Santé de renvoyer à l’étranger ces produits pharmaceutiques. Et ce serait même préférable de les détruire. »

Une nouvelle liste de dossiers falsifiés
 M. Majdalani a par ailleurs indiqué qu’en plus du premier lot de médicaments suspects qui avait été introduit dans le pays dans les années 2009, 2010 et 2011, il est apparu que 376 autres dossiers ont été falsifiés. « Ces dossiers demeurent en suspens, a ajouté M. Majdalani, ce qui constitue un danger pour la santé publique. Nous ne savons pas quels sont ces médicaments, s’ils ont été consommés, ou si certains d’entre eux sont toujours dans les pharmacies, dans les dispensaires ou les hôpitaux. Tout ce que nous savons, c’est que ces médicaments relèvent des mêmes sociétés qui ont falsifié les dossiers du premier lot. »
Qualifiant cette opération frauduleuse de « crime caractérisé contre le peuple libanais », M. Majdalani a rappelé que le procureur général du Mont-Liban a engagé des poursuites contre onze personnes dans cette affaire (dont le frère du ministre Mohammad Fneiche).
À la lumière de ces données, M. Majdalani a demandé au ministre de la Santé de prendre dans les plus brefs délais les mesures suivantes : rendre publics les noms des médicaments suspects introduits frauduleusement au Liban depuis 2009 afin que les citoyens cessent de les consommer, que ce soit dans les hôpitaux, les dispensaires, les pharmacies ou à domicile ; lancer une vaste opération afin de déterminer quels sont les médicaments suspects encore sur le marché afin de les retirer sans délai ; à titre préventif, le ministère doit suspendre les licences des sociétés impliquées dans ce crime et fermer leurs dépôts dans l’attente du verdict du tribunal.

Proposition de loi
 Il convient d’indiquer par ailleurs que M. Majdalani a présenté une proposition de loi, revêtue du caractère de double urgence, autorisant les hôpitaux universitaires relevant des facultés de médecine opérant au Liban à présenter une demande pour l’importation de médicaments qui n’existent pas sur le marché local et dont ils pourraient avoir besoin dans leurs travaux de recherche et dans leur enseignement universitaire.
Depuis la fin de l’année dernière, un scandale sans précédent dans l’histoire contemporaine du Liban secoue le secteur médical dans le pays : l’introduction frauduleuse sur le marché libanais de centaines de médicaments suspects, et donc vraisemblablement frelatés, du fait de la falsification de rapports du laboratoire de l’Université arabe de Beyrouth (UAB) et, surtout, de la...
commentaires (5)

__ L'iniquité s'érige en arbitre suprême. __ Le droit est bafoué ! La loi n'est que dilemme, __ Qu'injustice, que crime et que malédiction. __ Au Liban d'aujourd'hui, tout n'est que dérision !

SAKR LEBNAN

05 h 50, le 17 janvier 2013

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Commentaires (5)

  • __ L'iniquité s'érige en arbitre suprême. __ Le droit est bafoué ! La loi n'est que dilemme, __ Qu'injustice, que crime et que malédiction. __ Au Liban d'aujourd'hui, tout n'est que dérision !

    SAKR LEBNAN

    05 h 50, le 17 janvier 2013

  • Quand l'illogisme et le méfait frappent les hautes sphères !

    SAKR LEBNAN

    05 h 40, le 17 janvier 2013

  • Si ces médicaments sont frelaté ,pourquoi les renvoyer à l'étranger pour être revendu ailleurs ...? et intoxiquer d'autre malades dans d'autres pays...? faut les détruire tout simplement ! et ne pas jeter les résidus à la mer ...! par contre les criminels qui vendent ces médicaments frelatés aux malades ...ben si vous les jeter à la mer un bon bain de jouvence ne leurs ferait pas de mal...

    M.V.

    05 h 14, le 17 janvier 2013

  • Est que ses médicaments sont sans effets sur la santé ou ont ils un effet toxique?? Ya t i l des citoyens ou des patients qui ont été victimes avec effets secondaires? Dans un pays normal qui se respecte le ministre de la santé aurait déjà été limogé! Il faut pas que ce dossier soit politisé il faut une unanimité nationale face à un tel crime organisé....ou sont ils les chefs des partis politiques, les deputés, les trois presidents?? L ENNEMI LE PLUS DANGEREUX EST A L INTERIEUR..... OH...Pauvre Liban!

    CBG

    00 h 26, le 17 janvier 2013

  • Faudrait plutôt reclamer l'arrestation des criminels en cause,non?

    GEDEON Christian

    20 h 49, le 16 janvier 2013

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