Le ministre de l’Agriculture Hussein Hajj Hassan a de son côté insisté sur l’harmonie et l’entente qui règnent au sein du 8 Mars alors que, selon lui, le 14 Mars apparaît comme tiraillé entre des tendances contradictoires. Il a aussi mis l’accent sur le fait que c’est le 8 Mars qui réclame et milite en faveur du dialogue, alors que le 14 Mars cherche à se défiler et à gagner du temps pour arriver à un moment où le maintien de la loi actuelle deviendra inéluctable. Il a invité les Libanais à suivre attentivement les développements au cours des prochaines semaines pour remarquer comment le 14 Mars cherche à atermoyer. Il a aussi insisté sur le fait que le 8 Mars veut la stabilité dans le pays et multiplie les efforts en ce sens, alors que le 14 Mars n’a d’autre souci que celui d’organiser les élections sur la base de la loi actuelle, faisant fi de toute possibilité d’entente. Hajj Hassan a rappelé que le 8 Mars est favorable au dialogue et au débat, mais cela ne signifie nullement que celui-ci est un objectif en soi. Il faut, a-t-il dit, un dialogue productif qui serve au final l’intérêt du pays.
Le représentant religieux de l’imam Khamenei au Liban, cheikh Mohammad Yazbeck, a à son tour déclaré que le fait de refuser l’adoption du scrutin proportionnel en prétextant de l’existence des armes de la résistance est un faux prétexte qui, en définitive, affaiblit la scène interne en créant des polémiques et des tiraillements, tout en reposant l’ennemi qui se renforce chaque fois que la scène interne est affaiblie et divisée. Cheikh Yazbeck a replacé les bouleversements qui secouent actuellement la région dans le cadre d’un plan pour l’effriter et provoquer des conflits confessionnels, notamment entre le monde arabe et l’Iran afin de servir les intérêts israéliens et les protéger. Il a invité les ulémas en particulier à déjouer ce plan machiavélique en œuvrant en faveur de l’unité des musulmans. « Nos mains resteront tendues et nos cœurs ouverts vers tous nos frères musulmans et autres pour affronter ensemble les dangers qui nous menacent tous », a affirmé cheikh Yazbeck.
Les résultats changent les équations !
05 h 49, le 14 janvier 2013