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À La Une - Révolte

Éconduit à Damas, Brahimi se tourne vers Moscou

Au moins 118 tués hier, plus de 45 000 morts en 21 mois.

Un soldat jordanien prend en charge un bébé, après que des centaines de réfugiés syriens eurent traversé la frontière du royaume hachémite. L’ONU a prévenu que le nombre de déplacés devrait doubler pour atteindre 1,1 million de personnes d’ici à juin 2013, si le conflit syrien ne prend pas fin d’ici là. Mohammad Hamed/Reuters

La Russie semblait s’activer hier pour trouver une issue à la guerre civile en Syrie en recevant notamment le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mokdad, avant une visite de l’émissaire international Lakhdar Brahimi. En effet, ce dernier est attendu samedi à Moscou à sa demande, a annoncé le vice-ministre russe des Affaires étrangères chargé du dossier, Mikhaïl Bogdanov, alors que l’émissaire international, à Damas depuis dimanche, a déjà rencontré le président Bachar el-Assad et l’opposition, sans toutefois obtenir leur assentiment à un plan international de sortie de crise. Mardi soir, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Mokdad, s’est rendu à Moscou à partir de Beyrouth, a indiqué une source aéroportuaire dans la capitale libanaise. L’agence russe ITAR-Tass a de son côté fait état d’une visite aujourd’hui d’une « délégation du gouvernement syrien » à Moscou, grand allié du régime de Damas. En outre, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé la visite aujourd’hui du chef de la diplomatie égyptienne, Mohammad Amr, pour des entretiens notamment avec son homologue russe sur la Syrie.


Des informations publiées par le journal français Le Figaro ont fait état cette semaine d’un accord entre Russes et Américains sur la constitution d’un gouvernement de transition ayant tous les pouvoirs et sur le maintien de M. Assad jusqu’au terme de son mandat en 2014, avec l’impossibilité pour lui de se représenter. Pour le moment toutefois, selon des diplomates à l’ONU, il n’y a aucun signe d’une volonté de négocier de la part du président syrien. De leur côté, les organisations qui combattent sur le terrain ont rejeté toute solution visant à faire perdurer le régime. Ainsi, les Comités locaux de coordination (LCC) insistent sur le fait « qu’Assad et tous les responsables politiques, militaires et sécuritaires doivent quitter le pouvoir ».

 

(Reportage : Abou Houdeifa, un étudiant devenu artificier du Front al-Nosra)


Les efforts diplomatiques s’intensifient ainsi, alors que depuis le début de la contestation en mars 2011, les violences ont fait 45 048 morts, dont plus de 31 544 civils, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Les violences ont encore fait au moins 118 morts hier, selon l’OSDH. Vingt personnes ont été tuées, dont huit enfants, dans un bombardement sur le village de Qahtaniyé, a encore indiqué l’OSDH. Selon la télévision syrienne, « c’est un groupe terroriste qui a attaqué des habitants et a porté atteinte à leurs propriétés dans le village de Qahtaniyé, tuant plusieurs personnes, dont des femmes et des enfants ». Dans la province de Hama, l’armée a repris trois villages alaouites (minorité à laquelle appartient le président Assad) aux mains des rebelles alors que l’opposant Fayçal Hallak a été tué près de Salmiyé. Il avait été détenu durant 11 ans par le régime pour appartenance au Parti ouvrier communiste. Des combats « d’une extrême violence » ont par ailleurs lieu autour de la grande base militaire de Wadi Deif, dans la province d’Idleb. Vingt rebelles ont péri dans l’assaut hier. À Damas, de nouveaux affrontements violents ont opposé durant la nuit de mardi à mercredi des rebelles à des combattants prorégime dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk.


Sur le plan humanitaire, environ 1 100 Syri ens sont entrés ces 24 dernières heures en Turquie, qui accueille plus de 148 000 réfugiés dont de nombreux militaires ayant fait défection, selon une source diplomatique turque. Pour sa part, l’ONU a prévenu que le nombre de réfugiés devrait doubler pour atteindre 1,1 million d’ici à juin 2013 si le conflit ne prend pas fin.

(Sources : agences et rédaction)

 

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