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Liban - Exécutif

Sleiman : « Tripoli ne doit pas constituer une caisse de résonance du conflit en Syrie »

Le Conseil des ministres a débloqué des fonds supplémentaires pour soutenir le déploiement de l’armée à Tripoli.

Le ministre Fayçal Karamé a demandé que les parties impliquées dans les événements de Tripoli soient identifiées.             Photo Dalati et Nohra

Réuni hier à Baabda, sous la présidence du chef de l’État, Michel Sleiman, le Conseil des ministres a passé en revue le plan de sécurité appliqué à Tripoli. De sources ministérielles, on a indiqué que le gouvernement a décidé de débloquer la somme de 500 millions de livres pour soutenir le déploiement de l’armée dans le chef-lieu du Liban-Nord et insisté sur une consolidation de la présence des services de sécurité. On apprend à ce propos que trois brigades supplémentaires, soit quelque 600 militaires, y seront dépêchées. Parallèlement, un plan d’assistance à la population sinistrée doit être mis en place.


Selon les explications du ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, à la presse avant la réunion, le plan de sécurité prévu pour Tripoli est différent des précédents. Le ministre a assuré que l’armée va « entrer dans tous les quartiers et démanteler les barricades ».


Les ministres qui ont commenté les derniers incidents meurtriers dans cette ville ont tous mis en garde contre leur répétition au cas où la situation ne serait pas bien contrôlée, surtout que les parents des victimes de Tell Kalakh ont décidé de reporter à demain leur sit-in de protestation. Une mesure dont s’est félicité le ministre de la Jeunesse et des Sports, Fayçal Karamé, qui a cependant réclamé que les parties impliquées dans les combats soient identifiées. « Il n’est pas permis que des éléments armés prennent en otages 500 000 Tripolitains », s’est-il indigné.


L’intervention la plus significative demeure celle du président Sleiman qui a jugé inadmissible que « Tripoli soit une caisse de résonance au conflit en Syrie ». Tout en estimant que le plan prévu pour Tripoli est de nature à rétablir la stabilité dans la ville, le président a mis l’accent sur le fait que celle-ci « n’a rien à voir avec ce qui se passe en Syrie ». Il s’est félicité du rôle de l’armée « toujours prête à intervenir pour rétablir l’ordre dans n’importe quelle région en proie à des turbulences » et exprimé l’espoir que la situation demeurera calme à Tripoli.


Le ministre du Travail, Sélim Jreissati, qui a donné lecture des résolutions du Conseil des ministres à la place de son collègue de l’Information, Walid Daouk, qui se trouve en Chine, a indiqué que le chef de l’État a également exposé aux ministres les résultats de sa visite en Grèce, avant de juger nécessaire d’accorder au dossier socio-économique l’attention qu’il mérite « de manière à répondre aux besoins de la population tout en tenant compte des exigences de l’économie nationale et de la politique financière de l’État, qui promeut la croissance et tend à réduire le déficit et l’augmentation de la dette publique ». Il a demandé aux ministres de dresser le bilan de leurs réalisations au niveau des services assurés et de poursuivre l’application des projets cités dans la déclaration ministérielle.


Le chef de l’État a par ailleurs présenté ses condoléances aux Libanais et aux Syriens ainsi qu’à la communauté grecque-orthodoxe, après le décès du patriarche grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, Mgr Aghnatios IV Hazim, « qui était le patriarche de tous les Arabes et un homme qui a consacré sa vie au dialogue, au rapprochement et à la tolérance ».

 

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