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Liban

« Mon médecin m’a insulté et mon employeur m’a congédié... »

Fadi avait 21 ans lorsqu’il a été diagnostiqué avec le VIH, en 2005, « suite à une fièvre persistante ». « Je me rappelle que mon médecin m’avait beaucoup insulté, raconte-t-il. En voyant sa réaction, j’ai hésité à en parler à mes parents. À ce jour, ils ne sont au courant de rien. »
Jusqu’en 2010, Fadi a réussi à cacher sa maladie à son entourage. Mais le jour où il a dû subir une opération « pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le VIH », son secret a été dévoilé. « J’avais besoin de sang, se souvient-il. Je travaillais dans un hôpital. J’ai réussi à les convaincre de ne rien dire à mes parents. Ils m’ont bien traité jusqu’à ce que je me sois rétabli. Puis, ils m’ont gentiment congédié, sous prétexte que le code du travail interdit d’embaucher des personnes vivant avec le VIH. »
Pourtant, l’employeur de Fadi était au courant de sa situation familiale. « Je ne suis pas en bons termes avec mes parents, confie-t-il. J’ai besoin de travailler pour subvenir à mes besoins. » Il y a quelques mois, Fadi a décroché un travail. « J’ai caché ma séropositivité, mais j’avais peur qu’on me fasse le test, avoue-t-il. Heureusement, tout s’est bien passé. D’ailleurs, je trouve qu’il est inconcevable que le test du VIH soit un critère d’embauche. Cela nous pose vraiment un problème, parce que le traitement est très cher. Les assurances ne nous acceptent pas. La Caisse nationale de Sécurité sociale couvre les examens, mais nous ne demandons pas à être remboursés, de peur qu’au travail, on ne découvre notre situation. Malheureusement, la société libanaise isole tous ceux qui ne répondent pas à ses critères. Notre société se dérobe à ses responsabilités. Déjà une personne séropositive vit dans un état de déprime, du moins au début. La société vient mettre son grain de sel avec ses préjugés et ses jugements. Mais j’ai refusé de succomber à la pression sociale. Ma maladie m’a appris à m’aimer plus et à prendre mieux soin de moi-même. J’ai décidé d’adopter une attitude positive. Je souhaite, toutefois, que le Liban se dote d’une loi qui consacrerait notre droit au travail, à la santé et à la vie... J’aimerais aussi que le ministère de la Santé s’occupe de nous d’une manière plus décente. »
Fadi avait 21 ans lorsqu’il a été diagnostiqué avec le VIH, en 2005, « suite à une fièvre persistante ». « Je me rappelle que mon médecin m’avait beaucoup insulté, raconte-t-il. En voyant sa réaction, j’ai hésité à en parler à mes parents. À ce jour, ils ne sont au courant de rien. » Jusqu’en 2010, Fadi a réussi à cacher sa maladie à son entourage. Mais le jour où...

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