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Liban

Le 14 Mars ne lâche pas le gouvernement et l’accuse de tous les maux

Michel Moawad entouré de quelques membres de la diaspora libanaise à Sydney. Photo ANI.

Les milieux du 14 Mars ont poursuivi hier leur campagne contre le gouvernement en place et ses principales composantes.
Antoine Zahra, député FL de Batroun, a accusé la majorité d’avoir tenté de « tromper la communauté internationale en brandissant la menace du vide politique en cas de démission du gouvernement ».
« Sauf que les milieux internationaux, et en particulier américains, ont fini par comprendre, après la visite au Liban de la sous-secrétaire d’État par intérim Elizabeth Jones, que le vide politique n’existe pas dans notre Constitution », a ajouté M. Zahra.
« Prétendre qu’il faut assurer un gouvernement alternatif avant la démission du cabinet en place constitue un précédent dans la vie politique libanaise. Cela ne se produira pas de cette manière », a-t-il dit.
« Tout montre que l’on s’oriente vers la chute du gouvernement », a estimé de son côté Ammar Houry, député de Beyrouth III. Selon lui, le maintien du cabinet « lui ferait assumer la responsabilité de la grande paralysie qui frappe de nombreux secteurs économiques, à commencer par le secteur touristique, surtout après l’annonce de la fermeture de dizaines de restaurants et d’hôtels et des licenciements en masse qui s’ensuivront ».
Jean Oghassabian, député de Beyrouth I, s’en est pris en termes très durs au gouvernement Mikati. « Fallait-il qu’on assiste à la tragédie d’Achrafieh et qu’on défile derrière le cercueil du général Wissam el-Hassan pour que le cabinet s’emploie à améliorer sa productivité ? » s’est-il demandé.
« Ce gouvernement est celui de l’incapacité, de l’échec, de la dilapidation et de la corruption. Il a élargi le fossé entre les protagonistes libanais et laissé le pays à la merci des bouleversements en cours dans la région », a-t-il dit.
Imad el-Hout, député de la Jamaa islamiya, s’en est pris à ceux qui se livrent à des « intimidations » au sujet du « vide politique et de l’entrée dans l’inconnu » qui déstabiliserait le pays.
Et de s’interroger : « Mais quelle est donc cette stabilité qu’assurerait un gouvernement dont on assassine le chef de la sécurité, dont l’une des composantes refuse que ses membres comparaissent devant la justice et qui s’abstient d’expulser l’ambassadeur de Syrie à l’heure où le régime syrien criminel nous envoie des bombes par le biais de Michel Samaha ? »
« En réalité, ce gouvernement est le symbole de l’instabilité », a affirmé M. Hout.
Le PNL a estimé pour sa part « urgent » le départ du gouvernement en place et la formation d’un « cabinet de technocrates neutres » qui se chargerait d’élaborer un projet de loi électorale « garantissant une représentation authentique » et superviserait l’organisation des élections législatives de 2013.
Dans cette perspective, il faudra que toutes les parties annoncent de manière anticipée « leur acceptation des résultats des élections et du gouvernement qui en serait issu sur la base du principe de la majorité qui gouverne et de la minorité qui s’oppose », souligne un communiqué de cette formation.
Enfin, Michel Moawad, président du Mouvement pour l’indépendance, a noté lors d’une rencontre à Sydney avec des Libanais d’Australie que la bataille qui se déroule au Liban « n’oppose pas deux camps politiques. Elle est la bataille de l’État contre le non-État, de la liberté contre la répression ».
« C’est une bataille qui concerne chaque Libanais, qu’il soit résident au Liban ou émigré », a-t-il dit, avant d’ajouter : « J’affirme que la partie qui assassine les Libanais est celle-là même qui sabote la participation des émigrés aux élections. »
Interrogé par des personnes présentes sur les raisons pour lesquelles le journaliste Nadim Koteiche, à qui l’on reproche d’avoir incité les manifestants du 14 Mars à lancer l’assaut contre le Grand Sérail, comparaît aujourd’hui devant la justice alors que le suspect dans la tentative d’attentat contre le député Boutros Harb, Mahmoud Hayek, n’a pas été livré aux autorités, M. Moawad a répondu : « C’est parce qu’on cherche à transformer le Liban en une dictature masquée et en un théâtre pour le conflit entre l’Iran et le reste du monde. »
Les milieux du 14 Mars ont poursuivi hier leur campagne contre le gouvernement en place et ses principales composantes. Antoine Zahra, député FL de Batroun, a accusé la majorité d’avoir tenté de « tromper la communauté internationale en brandissant la menace du vide politique en cas de démission du gouvernement ».« Sauf que les milieux internationaux, et en particulier américains,...
commentaires (3)

ÉVIDEMMENT ! Car, qui devra-t-il ACCUSER d'autre que cette gouvernementale "MAROTTE" ? Les ITALIENS ?!

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

10 h 54, le 03 novembre 2012

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Commentaires (3)

  • ÉVIDEMMENT ! Car, qui devra-t-il ACCUSER d'autre que cette gouvernementale "MAROTTE" ? Les ITALIENS ?!

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 54, le 03 novembre 2012

  • Pas SEULEMENT le GOUVERNEMENT, éh ? Quatorzième parallèle et huitième parallèle de Mars n'ont pas trop de choses à envier l'un à l'autre. En exceptant, bien sûr, les ARMES où les quatorzistes ont PLEINE RAISON !

    SAKR LEBNAN

    09 h 58, le 03 novembre 2012

  • Oui, le gouvernement est certes responsable des maux actuels, mais il faut avoir les moyens d'accuser.

    Robert Malek

    05 h 54, le 03 novembre 2012

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