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Nos Lecteurs ont la Parole

J’ai du bon tabac...

Par Raymond NAHAS
Cette chanson, que nous chantions à l’école, risque d’être mise à l’index dans les établissements scolaires sous peine d’amende ou de quelques coups de fouet donnés aux prévenus, nos propres enfants.
Nous félicitons le ministère de l’Intérieur et tous les ministères concernés par la récente application de cette loi « antitabac » qui va, espérons-le, renflouer les caisses de l’État.
Mais il se trouve parmi les Libanais des antifumeurs de mon espèce qui trouvent ces mesures exagérées, dans une période aussi troublée que la nôtre.
Un enlèvement armé pourrait coûter au délinquant un maximum de quelques jours de prison, et sa libération serait accueillie par un de ces tirs nourris d’armes automatiques comme les Libanais en ont le secret.
Éliminer un barbu au casier judiciaire impressionnant peut vous coûter dix fois plus que de tuer un officier de l’armée, en service commandé.
Avoir un de vos parents enlevé dans un pays voisin justifie une fermeture de l’aéroport ou de toute route praticable, et même parfois un enlèvement massif de citoyens innocents, car certaines catégories de Libanais valent leur pesant d’or, et leurs copains armés sont prêts à détruire un pays pour retrouver leur bien-aimé. Cela sans compter les interviews télévisées et les manifestations de masse.
Où allons-nous dans ce petit Liban qui, depuis un certain temps, est devenu un véritable Far West, où tout se paye œil pour œil, dent pour dent.
Que dire encore des régions où l’armée et la police n’ont pas droit de cité et où la moindre incartade punie par la police d’un des partisans connus suscite automatiquement une réaction qui risque de tourner à l’émeute.
Le meilleur marché des armes de guerre demeure notre petit pays, où tout s’achète et se vend sans susciter une quelconque réaction de la part des autorités responsables.
De grâce, arrêtez cette mascarade ! Redevenons un pays civilisé. Laissons cette majorité silencieuse, qui croit encore à la coexistence pacifique, continuer à vivre sur cette terre.
Nous demandons instamment aux autorités officielles de sévir avec force contre tous ces intrigants et fauteurs de troubles qui essaient de faire de notre pays le champ de bataille du Moyen-Orient.
Cette chanson, que nous chantions à l’école, risque d’être mise à l’index dans les établissements scolaires sous peine d’amende ou de quelques coups de fouet donnés aux prévenus, nos propres enfants.Nous félicitons le ministère de l’Intérieur et tous les ministères concernés par la récente application de cette loi « antitabac » qui va, espérons-le, renflouer les...
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