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Campus - Témoignage

« Les Jeux de Londres ? J’y ai participé »

Elle a 19 ans et est étudiante en gestion à l’Université libano-américaine (LAU). La judoka Karen Chammas, 13 fois championne du Liban, partage avec nous ses impressions après sa participation aux Jeux olympiques de Londres, l’été passé.

Karen a remporté une médaille d’argent aux Jeux panarabes de Doha au Qatar en 2011.

«À mon arrivée au village olympique, je me suis sentie la personne la plus heureuse sur terre. J’étais pleine d’excitation. J’allais rencontrer des athlètes célèbres, raconte Karen, une grande source d’inspiration pour moi. Je voulais également profiter de chaque seconde à Londres. Londres où l’ambiance était, tout au long de mon séjour, incroyable.»
«La cérémonie d’ouverture, se souvient-elle, était sans aucun doute l’un des meilleurs moments des Jeux. J’ai défilé avec les 10 000 meilleurs athlètes du monde et traversé le stade olympique avec ma délégation, précédée par le drapeau libanais, brandi bien haut. Je me suis sentie très fière. Mon bonheur était immense. Le moment pour lequel j’avais travaillé toutes ces années était enfin arrivé. Les sacrifices, les efforts, les larmes, la sueur, tout cela avait payé. »
Karen Chammas poursuit : «Il faut dire qu’à partir du mois de février – lorsque j’ai appris que je participerai aux JO –, j’ai entamé un régime d’entraînement très rigoureux. Joseph Csak, mon coach hongrois, m’avait préparé un programme spécial pour être, au 31 juillet, dans une forme optimale. J’ai également suivi de nombreux camps, au Liban et à l’étranger, pour me maintenir dans une ambiance de compétition.
« Vivre dans le village olympique pendant 17 jours est une expérience des plus enrichissantes. Entourée des participants libanais – ma famille là-bas – qui sont devenus des amis, j’ai eu la chance
d’assister à des compétitions impliquant des athlètes de très haut niveau.
« Mon premier combat était contre Élisabeth Willeboordse des Pays-Bas, une championne olympique de 14 ans mon aînée. J’ai fini par perdre devant elle, après avoir résisté trois minutes. Naturellement, mon but était de gagner le plus grand nombre de combats et d’essayer de me distinguer dans les sélections. Mais je savais qu’il y avait le risque de tomber, dès le premier tour, sur les meilleurs judokas sans possibilité de repêchage.
« Pour toute cette expérience, et pour beaucoup plus, je ne remercierai jamais assez mes parents. À mon retour, ils m’ont préparé une surprise : un dîner auquel ils ont convié tous mes amis. Ces amis qui ont toujours su me donner l’impression d’être une personne très importante. Le club Bouddha, où je m’entraîne depuis 16 ans, m’a honorée. Mon université (LAU), en plus de tout le soutien qu’elle m’offre, m’a accordé une réduction sur les frais de scolarité. Elle a également organisé un dîner en mon honneur auquel étaient invités le président du Comité olympique libanais, Antoine Chartier, ainsi que le président de la Fédération de judo, François Saadé. Je tiens à souligner que c’est à lui, lui qui m’a suivie depuis mes débuts, que revient principalement le mérite de ma progression dans le judo et de ma participation aux JO. Je ne le remercierai jamais assez.
« Un dernier mot. Pour les coûts d’entraînement au Liban, ce sont les fédérations et les clubs qui prennent en charge les joueurs. Ils leur assurent des entraîneurs, les envoient à leurs frais à des camps d’entraînement locaux ou à l’étranger, et leur trouvent des sponsors pour couvrir les autres dépenses, telles que les déplacements et les
participations internationales. Ce qui n’est pas évident, vu qu’au Liban, les JO ne sont pas retransmis ni assez médiatisés et qu’ils ne sont pas encore assez valorisés dans la culture commune. Et c’est dommage, car le sportif doit une grande partie de sa motivation au public qui l’encourage, qui suit ses nouvelles, qui le reconnaît dans la rue.
« Tout cela ne m’empêche pas de persévérer. J’ai appris que le travail d’équipe, la volonté et la pratique sont essentiels pour atteindre ses objectifs. Aujourd’hui, mon rêve est non seulement de participer aux Jeux de Rio, en 2016, mais aussi d’en revenir avec une médaille. »
«À mon arrivée au village olympique, je me suis sentie la personne la plus heureuse sur terre. J’étais pleine d’excitation. J’allais rencontrer des athlètes célèbres, raconte Karen, une grande source d’inspiration pour moi. Je voulais également profiter de chaque seconde à Londres. Londres où l’ambiance était, tout au long de mon séjour, incroyable.» «La...

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