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À La Une - conflit

Les Pasdaran iraniens présents en Syrie et au Liban sont de simples "conseillers"...

Téhéran est prêt à détruire Israël en cas d'attaque, avertit le commandant en chef des Gardiens de la révolution.

Le général Mohammad Ali Jafari, commandant en chef de la garde prétorienne du régime iranien, lors d'une conférence de presse dimanche 16 septembre à Téhéran. ATTA KENARE/

Des membres de la "Force Qods" des Gardiens de la révolution sont présents en Syrie et au Liban, a déclaré dimanche le général Mohammad Ali Jafari, commandant en chef de la garde prétorienne du régime iranien.

 

C'est la première fois qu'un responsable des Pasdaran reconnaît publiquement la présence d'éléments de la "Force Qods" en Syrie et au Liban.


"Un certain nombre de membres de la Force Qods sont présents en Syrie et au Liban. Mais cela ne veut pas dire que nous y avons une présence militaire. Nous fournissons (à ces deux pays) des conseils et des avis et les faisons bénéficier de notre expérience", a déclaré le général Jafari lors d'une conférence de presse. Il n'a pas précisé sur quoi portaient ces "conseils et avis".


"Nous sommes fiers (...) de défendre la Syrie qui est un élément de la résistance" contre Israël, a ajouté le patron des Pasdaran, qui a opposé le "transfert d'expérience" apporté par Téhéran au régime de Damas et le "soutien d'autres pays aux groupes terroristes" en Syrie, appellation iranienne officielle de l'opposition syrienne.


La "Force Qods" est l'unité des Gardiens de la révolution chargée de toutes les opérations extérieures, officielles ou clandestines, du corps d'élite de la République islamique. Forte de plusieurs milliers de membres, elles serait particulièrement active dans les pays du Moyen-Orient, selon les analystes occidentaux.


Plusieurs pays occidentaux et arabes accusent Téhéran de fournir, depuis le début de la crise syrienne, une aide militaire au régime du président Bachar el-Assad, principal allié de l'Iran dans la région. Les dirigeants iraniens ont pour leur part toujours démenti toute présence militaire en Syrie, affirmant n'apporter qu'une aide "morale et humanitaire" au régime de Damas.

 

L'opposition armée syrienne a affirmé maintes fois avoir capturé des Gardiens de la révolution, et dernièrement parmi un groupe de 48 Iraniens enlevés début août. Téhéran a d'abord dit qu'il s'agissait de "pèlerins", avant d'admettre que certains étaient des militaires "à la retraite".

Un responsable américain parlant sous couvert d'anonymat a confirmé à la mi-août à l'AFP qu'"au moins certains de ces otages" appartenaient aux Gardiens de la révolution.


L'Iran essaie de "former une milice en Syrie pour le compte du régime; nous observons une présence de plus en plus grande de l'Iran (dans le pays) et cela nous inquiète", a affirmé de son côté le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta.

 

 

"Il ne restera rien d'Israël" 


Le commandant en chef des Gardiens de la révolution a par ailleurs assuré que Téhéran est prêt à détruire Israël en cas d'attaque israélienne contre ses sites nucléaires.


En cas d'attaque contre l'Iran, "il ne restera rien d'Israël compte tenu de sa petite taille et de nos capacités balistiques", a déclaré le général Mohammad Ali Jafari.
"Aucune région d'Israël ne sera épargnée, et cela doit constituer un élément de dissuasion" pour l'Etat hébreu, a ajouté le patron des Pasdaran qui contrôlent notamment les missiles iraniens capables de frapper Israël en cas de conflit.


Les dirigeants israéliens ont menacé à plusieurs reprises de frapper les sites nucléaires iraniens si les sanctions et les efforts diplomatiques de la communauté internationale ne parvenaient pas à convaincre Téhéran de cesser ses activités nucléaires sensibles. L'Iran a menacé de frapper en retour l'Etat hébreu mais aussi les bases américaines de la région.


Pour le général Jafari, "les Etats-Unis ont beaucoup de vulnérabilités autour de l'Iran, et leurs bases sont à portée de nos missiles". Pour cette raison, il a jugé une attaque contre l'Iran improbable. Israël "ne parviendra pas à convaincre les Etats-Unis de s'associer à une attaque contre l'Iran", et l'Etat hébreu "n'attaquera pas sans le feu vert des Américains"


"Si un conflit impliquant la République islamique éclate dans la région, cela aura naturellement des conséquences sur le détroit d'Ormuz", par où transite le tiers du trafic maritime pétrolier mondial, "et sur le marché de l'énergie" mondial, a poursuivi le commandant iranien.


Il a enfin rappelé que l'Iran "a d'autres moyens d'action, notamment à travers le soutien des musulmans (dans le monde) à la République islamique", une allusion voilée notamment au Hezbollah libanais qui s'est déclaré prêt à attaquer Israël pour aider Téhéran dans un conflit éventuel.

 

(Lire aussi : Le Hezbollah répondra si Israël nous attaque, avertit Téhéran)


De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a renouvelé ses attaques contre le programme nucléaire iranien en déclarant que les dirigeants iraniens étaient guidés par "un incroyable fanatisme", dans un entretien qui sera diffusé dimanche par la télévision américaine NBC.


Israël et les Etats-Unis ont publiquement croisé le fer ces derniers jours, Washington, privilégiant la diplomatie et les sanctions contre Téhéran, rejetant les demandes répétées de M. Netanyahu de fixer des "lignes rouges" au programme nucléaire iranien, sous peine d'action militaire.


Les grandes puissances et Israël, considéré comme l'unique détenteur de l'arme nucléaire dans la région, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique ce que ce pays nie catégoriquement.




 

Lire aussi : 


Hariri accuse le Hezbollah d'envoyer des combattants en Syrie

 

Et le commentaire d'Emile Khoury :

 

L’arsenal du Hezbollah est-il au service de l’Iran ou pour la défense du Liban ?

Des membres de la "Force Qods" des Gardiens de la révolution sont présents en Syrie et au Liban, a déclaré dimanche le général Mohammad Ali Jafari, commandant en chef de la garde prétorienne du régime iranien.
 
C'est la première fois qu'un responsable des Pasdaran reconnaît publiquement la présence d'éléments de la "Force Qods" en Syrie et au Liban.
"Un certain nombre de membres de...
commentaires (3)

Un grand naïf cet iranien qui pérore à 1468 km de Beyrouth...ou est ce une insulte volontaire... à notre histoire ,notre vécu et a notre mémoire...? cela fait 40 ans que l'on nous a fait le coup...! ,des militaires déguisé en civiles et des civiles déguisé en militaire...! mêmes que les palestiniens et syriens excellaient en ce domaine...

M.V.

07 h 40, le 16 septembre 2012

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Commentaires (3)

  • Un grand naïf cet iranien qui pérore à 1468 km de Beyrouth...ou est ce une insulte volontaire... à notre histoire ,notre vécu et a notre mémoire...? cela fait 40 ans que l'on nous a fait le coup...! ,des militaires déguisé en civiles et des civiles déguisé en militaire...! mêmes que les palestiniens et syriens excellaient en ce domaine...

    M.V.

    07 h 40, le 16 septembre 2012

  • "Con seillers pèlerins" bon à RIEN mais..... "chabbîhhâhhhs" !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    07 h 20, le 16 septembre 2012

  • Sont des Conseillers ou des Pèlerins ! Il faut être bête pour le gober. L'intervention Iranienne dans le conflit syrien, va attirer les Djihadistes des autres pays et transformer ce conflit interne en une guerre totale en Syrie, puis dans la région. Quand au Liban, sont-ils venus voir la grotte de J3ita ? Pèlerinage aussi ? La patience des VRAIS LIBANAIS a des LIMITES ! On ne peut pas leur jouer un jour la carotte, et un autre le Kala... QUI sont encore contre les CANTONS ???

    SAKR LEBNAN

    06 h 30, le 16 septembre 2012

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