Le sort d'un otage turc et d'une vingtaine de Syriens, enlevés à la mi-août par le "bras armé" du puissant clan chiite des Moqdad était inconnu samedi, au lendemain de l'arrestation par l'armée libanaise du frère du porte-parole de la famille, dans le quartier de Roueiss, dans la banlieue-sud de Beyrouth.
Interrogé samedi par l'AFP sur le sort des otages, une source militaire a répondu: "Nous ne savons rien à leur sujet", refusant de confirmer ou de démentir si l'armée avait réussi à les libérer.
Une autre source militaire a indiqué samedi au quotidien An-Nahar que l'armée n'a toujours pas localisé l'otage turc qui aurait réussi à s'échapper de ses ravisseurs après l'arrestation du frère du porte parole du clan Moqdad.
Selon la même source, l'armée compte également arrêter Maher Moqdad, le porte parole de la famille, conformément à un mandat d'arrêt contre lui. Les militaires interrogent le frère afin de retrouver l'otage turc, indique la source en question.
Pour sa part, Maher al-Moqdad, porte-parole du clan, a indiqué aussi à l'AFP ignorer ce qu'étaient devenues les otages: "Ils étaient ici avec nos gars mais nous ne savons pas ce qui s'est passé avec eux".
"Depuis le début, le Hezbollah a laissé à l'Etat libanais le soin de régler la question des otages, mais ce dernier n'a rien fait", avait observé Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, deux jours après les rapts.
Dans un communiqué diffusé vendredi soir, l'armée libanaise indique que des militaires ont perquisitionné à Roueiss et dans d'autres quartiers de la banlieue sud, fief du puissant mouvement chiite Hezbollah, "pour arrêter des individus recherchés et retrouver des personnes enlevées par des membres de la famille Moqdad qui ont revendiqué ces rapts".
L'armée ajoute que "plusieurs personnes recherchées ont été arrêtées durant ce raid et les soldats sont à la poursuite de suspects dans différentes régions du Liban pour les arrêter et libérer tous les otages". Selon le communiqué, "des armes, des munitions et des équipements militaires ont été trouvés durant le raid et confisqués".
Le 15 août, le clan chiite des Moqdad avait revendiqué le rapt d'une vingtaine de Syriens et d'un Turc en représailles à l'enlèvement en Syrie d'un membre de leur famille par un groupe rebelle qui l'accuse d'être un tireur embusqué à la solde du Hezbollah, formation libanaise proche de Damas.
Vendredi soir, des informations contradictoires circulaient sur le sort des otages détenus par les Moqdad, en l’occurrence quatre ressortissants syriens et le Turc. L'agence de presse turque Anatolie avait évoqué une opération coup de poing menée par l’armée pour les libérer. Une information reprise par la chaîne de télévision libanaise Future, alors que d'autres chaînes, la LBC et al-Mayadine, ont rapporté que les otages ont disparu.
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Pour une fois, que l'Etat et ses Institutions sécuritaires fassent leur travail comme il faut. Les Familles et les Clans militarisés qui enlèvent des otages, et qu'on veut faire gober aux gens que ces poussins de la Mère Autruche agissent unilatéralement, est une histoire pour DUPES...
11 h 17, le 08 septembre 2012