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Liban - Crise

L’ambassadeur Ali accusé de relayer « les actes terroristes » du régime syrien au Liban

Le courant du Futur, les Forces libanaises et le Parti national libéral mettent en exergue « le problème Ali Abdel Karim Ali », ambassadeur de Syrie au Liban, « qui doit être expulsé » et qui est accusé par l’opposition d’exercer des activités occultes à caractère sécuritaire plutôt que diplomatiques, nuisant au Liban et aux ressortissants syriens anti-Assad se trouvant au Liban.
Le 14 Mars a réitéré hier son appel à l’expulsion de l’ambassadeur de Syrie Ali Abdel Karim Ali. D’abord, le courant du Futur et la Commission d’observation syrienne à Washington ont lancé un appel conjoint à l’expulsion du diplomate et la fermeture du siège de l’ambassade de Syrie à Beyrouth. Dans un communiqué commun, les deux parties ont dénoncé « la nomination d’un ambassadeur qui exerce sur le territoire libanais les mêmes activités terroristes conduites en Syrie ». Le communiqué a ainsi mis l’accent sur « la répression et l’intimidation des réfugiés syriens, et la planification d’actes visant à semer la discorde entre les fils d’un même peuple ».
Idem pour le député du même courant, Ahmad Fatfat, selon lequel le diplomate Ali en poste au Liban « exécute des missions sécuritaires pour le compte de son pays et pourrait ainsi être impliqué dans l’enlèvement des frères Jassem et de l’ancien vice-président syrien,Chébli al-Ayssami », accusant par la même occasion le ministre libanais des Affaires étrangères, Adnane Mansour, d’être « aux ordres » de l’ambassadeur syrien et de ne pas exécuter les instructions du président Sleiman concernant le dossier libano-syrien, et notamment dans l’affaire de l’ancien ministre Michel Samaha accusé de transport d’explosifs et de planifier des attentats au Liban pour le compte de la Syrie.
De son côté, le député des Forces libanaises Fadi Karam a estimé que Ali « a franchi toutes les limites dans ses rapports avec l’État sur le territoire duquel il se trouve ». « Il continue d’agir comme s’il était à l’époque de la tutelle », a ajouté Fadi Karam dans une déclaration. S’adressant directement à l’ambassadeur Ali, le député des Forces libanaises a déclaré que « la fin est très proche ». Il s’en est pris en même temps au gouvernement libanais, « responsable des empiètements de l’ambassadeur, que le ministre libanais des Affaires étrangères semble seconder (...) ».

Le silence suspect de Mansour
Le député du même bloc Chant Djandjian a rappelé que « le problème avec l’ambassadeur syrien a commencé lorsque le siège de l’ambassade à Beyrouth a été converti en nouveau Anjar ou Beau-Rivage » (NDLR : QG du représentant de l’autorité et des SR de Damas au Liban, avant le retrait des troupes syriennes en 2005). « La crise a atteint son apogée, ajoute le député, avec le rapt de Chébli el-Ayssami et des deux frères syriens de la famille Jassem, au milieu du silence suspect du ministère des Affaires étrangères et de la distanciation du gouvernement non seulement par rapport aux incidents syriens, mais aussi devant la violation de la souveraineté libanaise par l’ambassade syrienne ». Chant Djandjian a insisté sur « cette condescendance de Ali, qui est allé jusqu’à répliquer à deux reprises au chef de l’État libanais, la première fois lorsque ce dernier s’est opposé aux infiltrations syriennes aux frontières et a demandé au ministre Adnane Mansour d’adresser une lettre de protestation à l’ambassadeur, et la seconde fois lorsque le président Michel Sleiman a déclaré attendre que son homologue syrien prenne l’initiative de l’appeler ».
« Enfin, a-t-il ajouté, l’arrestation de l’ancien ministre et député Michel Samaha, accusé de planifier des attentats aux explosifs au Akkar à l’instigation du régime syrien, notamment le général Ali Mamlouk, aura révélé qui est le véritable el-Qaëda et qui sont les vrais salafistes au Liban », appelant à « dénoncer l’accord de coopération avec la Syrie ».
En outre, le conseil supérieur du Parti national libéral (PNL), réuni hier sous la présidence du député Dory Chamoun, a dénoncé « les pressions exercées par des parties libanaises et étrangères sur le dossier Samaha-Mamlouk ». Cette affaire, qui est un « véritable scandale (...), impose des démarches devenues élémentaires à ce stade, à savoir l’expulsion de l’ambassadeur syrien et la révision des accords bilatéraux imposés au Liban depuis la période de la tutelle ».

Manifestations antisyriennes à Tripoli
Parallèlement, sur le terrain de Tripoli, l’apaisement de la situation sur le plan sécuritaire a favorisé la reprise des manifestations antirégime de Damas. Après la prière du vendredi, une marche de soutien au peuple syrien a eu lieu de la mosquée de Hamzeh à Kobbé jusqu’au carrefour d’Ibn-Sina. La Jamaa islamiya a organisé une manifestation similaire, qui s’est déroulée à partir de la mosquée de la Foi à Abou Samra, où l’un des dignitaires, cheikh Moustafa Allouche, a appelé à « l’expulsion de l’ambassadeur syrien ». Le même appel a marqué la manifestation du Parti de la libération, entamée devant la mosquée al-Mansouri jusqu’à la place d’el-Tall.
Le 14 Mars a réitéré hier son appel à l’expulsion de l’ambassadeur de Syrie Ali Abdel Karim Ali. D’abord, le courant du Futur et la Commission d’observation syrienne à Washington ont lancé un appel conjoint à l’expulsion du diplomate et la fermeture du siège de l’ambassade de Syrie à Beyrouth. Dans un communiqué commun, les deux parties ont dénoncé « la nomination d’un...
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