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Liban - Recherches

Des femmes récompensées pour leurs recherches scientifiques au palais de l’Unesco

L’Unesco et la fondation L’Oréal ont remis neuf bourses de recherche à des femmes scientifiques du monde arabe.

La lauréate Zeina Hobeika.

Neuf femmes résidant entre l’Afrique du Nord (Maghreb et Égypte) et le Moyen-Orient ont reçu mardi soir une bourse de 20 000 dollars chacune pour leurs travaux de recherche dans le domaine scientifique. C’est la seconde édition de « For Women in Science » (« Pour les femmes en science ») dans cette région du globe, à l’initiative de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) et de la fondation L’Oréal.
Les lumières bleues et blanches de la grande salle refroidissent l’atmosphère survoltée. Sur les murs, de grands portraits de femmes au travail, dans leur laboratoire de recherche. Ce soir, les femmes sont sur le devant de la scène. Cette soirée est placée sous le patronage du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Hassan Diab.
Les neuf boursières sont toutes arrivées avec un sourire gravé sur leur visage. Les heureuses boursières d’Égypte, de Jordanie, d’Oman, de Palestine, du Soudan, de Syrie, de Tunisie et du Yémen sont présentes. Le Liban, quant à lui, est représenté par Zeina Hobeika, une jeune docteure en biochimie de 28 ans et
enseignante-chercheuse à l’Université Saint-Joseph. « Cette bourse va permettre de faire connaître mes travaux au niveau international », avance, enjouée, la jeune femme aux longs cheveux châtains. Cette soirée permet également aux chercheuses de se rencontrer, d’échanger leurs vues sur leurs travaux et de créer ainsi un réseau de femmes scientifiques dans cette région.

« Raltégravir »
La chercheuse libanaise va pouvoir poursuivre ces recherches sur le virus du sida. Elle travaille actuellement sur la conception d’une molécule (« raltégravir ») qui pourrait prolonger la phase d’inaction du virus, voire l’arrêter complètement. Le virus du sida touche 33,5 millions de personnes dans le monde et 500 000 personnes du Moyen-Orient à l’Afrique du Nord (Égypte, Tunisie, Maroc et Algérie). Grâce à cette bourse de 20 000 dollars, l’enseignante-chercheuse va pouvoir monter un laboratoire spectroscopique, « ce qui serait une première au Liban », annonce-t-elle fièrement. Bien sûr, elle n’oublie pas ses étudiants de master et de doctorat puisqu’elle va acquérir du matériel pour eux. « Ils pourront poursuivre leurs recherches ici, au Liban, et de ce fait, ils n’auront pas besoin de partir à l’étranger. »
Toufic J. Rizk, doyen de la faculté des sciences de l’Université Saint-Joseph, est venu soutenir Zeina Hobeika. « Nous sommes dans un pays oriental où la femme n’est pas encore l’égal de l’homme, il faut mettre en évidence ces chercheuses qui sont passionnées par les sciences », souligne-t-il.
L’Unesco et la fondation L’Oréal octroient depuis 12 ans de telles bourses dans le monde pour promouvoir les sciences à travers ces femmes d’exception.
C’est la seconde année consécutive qu’a lieu cette remise de bourses « For Women in Science » dans le monde arabe. « Il fallait un programme spécial pour le Maghreb et le Moyen-Orient, vu l’importance de ces pays au niveau mondial », note Alexandre Popoff, directeur général de la zone Afrique, Moyen-Orient et Amérique latine chez L’Oréal.
L’an dernier, la cérémonie s’est déroulée à Dubaï (Émirats arabes unis). Cette année, c’est à Beyrouth qu’a eu lieu la remise des prix. « Le Liban est un confluent de plusieurs cultures et c’est une porte vers le Levant. Ce pays est devenu incontournable dans le monde arabe », assure le directeur général de la zone panarabe.
L’Oréal a voulu créer un prix qui met la science et les femmes en évidence, car derrière les produits cosmétiques dédiés à la gent féminine, il y a la science.
« On ne peut pas se priver de 50 % de l’intelligence humaine. Les femmes sont sous-représentées dans le domaine scientifique. Il faut encourager les femmes à entrer dans le monde de la recherche. C’est ce que fait L’Oréal avec son programme Women in Science” », conclut Alexandre Popoff.
Neuf femmes résidant entre l’Afrique du Nord (Maghreb et Égypte) et le Moyen-Orient ont reçu mardi soir une bourse de 20 000 dollars chacune pour leurs travaux de recherche dans le domaine scientifique. C’est la seconde édition de « For Women in Science » (« Pour les femmes en science ») dans cette région du globe, à l’initiative de l’Unesco (Organisation des Nations unies...
commentaires (3)

Est-ce que les grands laboratoires internationaux permettront à Zeina de continuer ses recherches??? N'y a t-il pas une rumeur qui dit qu'un traitement du sida est déjà prêt mais qu'ils ne veulent pas le commercialiser??? Mabrouk Zeina, and keep on the good work.....

Nayla Tahan Attié

04 h 20, le 07 octobre 2011

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Commentaires (3)

  • Est-ce que les grands laboratoires internationaux permettront à Zeina de continuer ses recherches??? N'y a t-il pas une rumeur qui dit qu'un traitement du sida est déjà prêt mais qu'ils ne veulent pas le commercialiser??? Mabrouk Zeina, and keep on the good work.....

    Nayla Tahan Attié

    04 h 20, le 07 octobre 2011

  • Mabrouk et Bravo Melle Hobeika. C'est au ministère de la santé de récompenser et d'aider financièrement nos jeunes et de les garder au Liban pour poursuivres leurs recherches avec les moyens nécessaires. Il ne faut pas oublier que quand ils réussissent on est fière de dire qu'ils sont Libanais.

    Georges Daniele

    02 h 21, le 07 octobre 2011

  • Mabrouk pour Zeina Hobeika notre chercheuse libanaise et pour l’Université Saint-Joseph en espérant que ses recherches pour le sida s’achèveront aussi avec succès. Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A. Nazira

    01 h 23, le 07 octobre 2011

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