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Des bananes et des hommes

Plus on se rapproche du cirque électoral de l'été, plus les échanges de missiles se multiplient entre les neuneus du panier à crabes local, mettant du pili-pili à l'animation ambiante et augurant de formidables tranches de rire.
Primus inter pares des frétillants du neurone, Istiz Nabeuh, qui le premier a ouvert le feu sur le Signoret à qui il réclame 60 milliards d'argent de poche pour le Conseil du Sud. Une espèce de mangeoire communautaire dont les projets mirobolants se résument en distribution de salaires et indemnisation des proches des victimes de la guerre de juillet 2006. Des familles entières laissées à découvert sous les bombes, pendant que les seigneurs du cru fanfaronnaient courageusement à des dizaines de mètres sous terre. C'est ce qui s'appelle se servir du poids des maux pour faire oublier le choc intolérable des photos.
Bien évidemment, le Rictus oblicus pleureur n'a plus un rond dans son futal, s'étant auparavant hâté de siphonner le pognon au profit du Haut Comité de secours, l'autre mangeoire réservée à sa propre communauté. Miam, miam ! Le Signoret pourra toujours se consoler en se disant qu'il a trouvé une façon d'exister : être celui à qui le Istiz donne toujours tort.
Autre caillou, autre ambiance : le Metn, où l'on assiste depuis quelque temps à un remake fulgurant du film Bteghrinator, le retour. Sacré bonhomme ! Encore un Michel à ajouter au palmarès des truculences libanaises ! Alors lui, on peut dire qu'il revient de loin. Après avoir coché toutes les cases de la cuisine locale, réussissant au fil des ans le grand écart entre les Fleus d'Élie Hobeika, la Lahoudie triomphante et l'abri salutaire en 2005 chez Orangina, ce vieux briscard de la politique tourne du coup casaque et se pose en électron libre de la Sleimanie. Mais comme il ne peut décemment pas casser du sucre sur le dos du patron du CPL, il a trouvé plus amusant d'asticoter le sous-Premier ministre Abou Jamra, déjà de méchante humeur à cause de ses prérogatives virtuelles.
Istiz Nabeuh contre le Signoret, un Michel contre un Issam... On devrait rendre payant ce genre de pantalonnade, ça renflouerait les caisses des partis et autres courants, dont les chefs redoubleraient alors d'effort pour s'envoyer des beignes par-dessus la bananeraie de cette république de poche.
Car, on pense bien, c'est en se faisant du mal qu'ils nous font le plus grand bien ■

gabynasr@lorientlejour.com
Plus on se rapproche du cirque électoral de l'été, plus les échanges de missiles se multiplient entre les neuneus du panier à crabes local, mettant du pili-pili à l'animation ambiante et augurant de formidables tranches de rire.Primus inter pares des frétillants du neurone, Istiz Nabeuh, qui le premier a ouvert le feu sur le Signoret à qui...
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