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Nos Lecteurs ont la Parole

Le talent d’Amin Maalouf récompensé

Par Joseph W. ZOGHBI
Amin Maalouf devenu « immortel ». L’Académie française, fondée en 1635 par le cardinal de Richelieu, l’accueille en son sein. L’institution la plus prestigieuse de France et l’une des plus prestigieuses du monde récompense le talent et l’œuvre d’Amin Maalouf. Il côtoiera 39 autres personnalités de l’art, de la philosophie, des lettres, de la politique, de la recherche dont Jean d’Ormesson, Simone Veil, Alain Decaux, Valérie Giscard d’Estaing et Hélène Carrère d’Encausse. Ces personnalités marquent l’histoire contemporaine de la France. Il succède à Claude Levi-Strauss au fauteuil n°29 qui a vu des prédécesseurs célèbres depuis 1635, tels que Claude Bernard, Ernest Renan et Henri de Montherlant.
Un honneur qu’il n’a pas volé. Quatre essais : Les Croisades vues par les Arabes, Les Identités meurtrières, Origines, Le dérèglement du monde. Sept romans : Léon l’Africain, Samarcande, Les Jardins de lumière, Le premier siècle après Béatrice, Le Rocher de Tanios, Les Échelles du Levant et Le Périple de Baldassare. Trois livrets d’opéras : L’amour de loin, Adriana Mater et La passion de Simone, et des préfaces dont l’une pour Le Prophète de Gibran Khalil Gibran. Une œuvre importante, traduite dans une multitude de langues et qui lui a valu le prix Goncourt pour Le Rocher de Tanios en 1993 et le prix du Prince des Asturies des lettres en 2010 pour l’ensemble de son œuvre.
Quarante Immortels seulement dans les fauteuils de l’Académie française où 719 membres se sont succédé depuis sa fondation en 1635. Maintenant Amin Maalouf entre dans l’histoire par la grande porte. Il sera reçu par le président de la République française, selon la tradition, pour obtenir son aval pour son élection, puis, dans quelques mois, il sera reçu sous la Coupole Mazarine de l’Institut de France en grande pompe en habit vert, bicorne, cape et épée. Un honneur insigne auquel seuls les élus ont accès. Élu par ses pairs, l’académicien s’inscrit dans la pure lignée des hommes qui marquent leur temps et quelquefois au-delà.
Amin Maalouf, originaire de Aïn el-Kabou – Machraa, village voisin du mont Sannine, est issu d’une famille d’éducateurs et d’hommes de lettres. Son grand-père, Boutros Maalouf, était un éducateur et un poète, et son père, Ruchdi Maalouf, était un grand journaliste, chroniqueur et poète (auteur du célèbre poème des mères al-Oummahat qui est devenu un classique et incontournable à l’occasion de cette fête).
Un écrivain d’une vaste culture, maniant le verbe pour le rendre à la portée de tous, un humaniste traitant des sujets historiques et culturels qui intéressent tout un chacun, même s’ils sont issus des époques les plus reculées; les décrivant avec beaucoup d’originalité, d’imagination et de sensibilité, il livre aux lecteurs leur « substantifique moelle ».
À chaque parution de l’une de ses œuvres, on en guette la suivante car on reste sur sa faim. Quand, en lisant, on arrive au bout de chacun de ses livres, on « regrette » qu’il n’y ait pas un autre chapitre caché pour continuer la lecture, tant son style est attachant. Notre grand souhait est qu’il persévère dans son écriture pour que nous puissions vivre de nouveau le plaisir de le lire.
Cette persévérance et ce talent sont récompensés au sommet, mais Amin Maalouf restera tel qu’il a toujours été: grand dans sa modestie et modeste dans sa grandeur.
Amin Maalouf devenu « immortel ». L’Académie française, fondée en 1635 par le cardinal de Richelieu, l’accueille en son sein. L’institution la plus prestigieuse de France et l’une des plus prestigieuses du monde récompense le talent et l’œuvre d’Amin Maalouf. Il côtoiera 39 autres personnalités de l’art, de la philosophie, des lettres, de la politique, de la recherche...

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