Les intervenants, Johan Verkammen, ambassadeur de Belgique, Palma d'Ambrioso, premier secrétaire de l'ambassade d'Italie, Robert Watkins, représentant du PNUD, ainsi qu'un représentant de l'union des municipalités de Denniyé, ont fait la lumière sur les stratégies de développement local.
La région de Denniyé est considérée, conformément aux statistiques de l'État et des organismes internationaux, comme étant une des régions les plus pauvres du Liban, malgré sa richesse en eau et en ressources naturelles. Robert Watkins a affirmé dans ce cadre : « La majorité des habitants vit en dessous du seuil de la pauvreté. Plus de la moitié des maisons sont privées d'infrastructures (62 %). Le taux d'alphabétisation est de 55,6 %. Art Gold a œuvré auprès de 300 municipalités pour mettre en place des projets de développement. » Il a expliqué que « 150 000 personnes du Liban-Nord ont profité de ces travaux, dont 25 000 à Denniyé ».
M. Verkammen a affirmé à son tour que « les failles économiques de la région remontent à la guerre civile ». « L'agriculture régionale et le tourisme en ont souffert », a-t-il rappelé. Le représentant du CDR a exposé ensuite la stratégie d'intervention auprès des municipalités.
Ce plan suppose une étude des paramètres de développement : topologie de la surface agricole (le terrain est irrégulier), infrastructures, conditions de vie des habitants, etc.
Abandonnée par le pouvoir central, Denniyé a beaucoup souffert du manque de planification et de stratégie économique. Une décentralisation administrative, un financement des petites et moyennes entreprises, la construction d'écoles et d'hôpitaux, ainsi qu'un renforcement des droits de la femme lui permettraient incontestablement d'évoluer.