Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole

Chère santé

Nazira A. SABBAGHA
Chanceux vous serez dans ce pays où, si vous avez besoin d'un médicament et que vous êtes bien armé par un certain tampon spécial du directeur de la Santé sur votre prescription médicale, l'espoir est permis. Mais attention : il vous reste quand même du chemin (de Croix) à parcourir : vous devez alors faire la navette entre ledit ministère, place du Musée, et la Quarantaine où il faudra attendre des heures sinon des jours pour obtenir le remède miracle - assez cher, reconnaissons-le. Dans ce pays où la Sécurité sociale agonise et où les assurés facultatifs se voient privés de toute aide, le recours aux assurances privées reste l'ultime refuge. C'est alors que se pose un problème plus grave représenté par les rapports avec ces firmes. Comme tout ce qui est privé dans ce pays, il existe deux ou trois compagnies d'assurances, omniprésentes dans une dizaine d'hôpitaux de la capitale et de ses banlieues. Elles ont réussi au bout de quelques années à s'imposer sur le marché, prévoyant une augmentation de 30 à 40 % chaque année sans aucune objection de votre part car vous n'avez pas d'autre choix. Et pour l'hospitalisation, vous devez être sûr que vous êtes d'une descendance génétique saine de trois générations, sinon vous ne serez pas couvert pour une opération du cœur ou autres accidents de santé très communs. C'est ainsi que notre santé reste en jeu, sans ministre pour nous écouter et sans conscience professionnelle pour nous protéger.

Nazira A. SABBAGHA
Chanceux vous serez dans ce pays où, si vous avez besoin d'un médicament et que vous êtes bien armé par un certain tampon spécial du directeur de la Santé sur votre prescription médicale, l'espoir est permis. Mais attention : il vous reste quand même du chemin (de Croix) à parcourir : vous devez alors faire la navette entre ledit ministère, place du Musée, et la Quarantaine où il...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut